En attendant le verdict du 14 juin, découvrez ces nouveaux talents du 9e art !
Je ne ferai pas de résumé pour ce polar, la quatrième de couverture se suffisant à elle-même.
En revanche, j'ai tellement apprécié ce primo-roman que je vais un peu m'épancher sur mon ressenti. J'ai été scotchée par les qualités des "Beaux mensonges" que ce soit sur le fond ou la forme surtout en gardant en mémoire le fait que Cécile de Roany signait là un premier ouvrage.
L'intrigue est bien ficelée, tout s'emboite parfaitement et chaque détail trouve sa place à la fin sans que cela paraisse artificiel; le suspense est sans cesse relancé par des chapitres courts qui se concluent sur une nouvelle information importante, mise en attente car l'auteure nous emmène sur un autre élément au chapitre suivant. Alors, on tourne les pages avec fébrilité pour trouver la réponse. Aucun temps mort, pas de digression, du rythme, des avancées savamment dosées, un final inattendu.
La part belle est faite aux femmes dans ce polar : des femmes fortes comme le personnage de l'enquêtrice, Céleste, qui ont vécu des évènements traumatisants et gardent leur humanité, des femmes brisées comme la victime, Anne, dont le besoin de vengeance a empoisonné la vie, des femmes sous emprise comme la substitut du procureur qui se bat contre elle-même et pour sa dignité pour sortir de la spirale de la violence et de la honte, des femmes pour lesquelles le mot amitié revêt une importance capitale.
Ce polar aborde, sans manichéisme, sans voyeurisme mais sans occulter le sordide, les thèmes du viol, des violences conjugales, de la drogue dans un milieu social où l'argent ne manque pas.
Ce premier roman est une vraie réussite et je ne manquerai pas de lire la deuxième enquête de Céleste Ibar, parue en 2022, "De si bonnes mères".
Je remercie lecteurs.com et les éditions Pocket pour la découverte de cette auteure très prometteuse et le plaisir de m'être plongée dans un polar comme je les aime.
Les beaux mensonges est la seconde enquête de Céleste Ibar mais la première que je lis. Anne Arnotte, PDG de la biscuiterie familiale nantaise est retrouvée morte dans son lit. La thèse du suicide ne colle pas, Céleste Ibar se voit confier cette nouvelle enquête. Tout le monde aimait Anne, une femme droite, pieuse, dévouée, une Sainte, en somme. Mais qui se cache réellement sous ce masque ? Céleste et son équipe ne sont pas au bout de leurs surprises…
Les beaux mensonges est un roman polyphonique qui permet de suivre l’intrigue sous tous ses angles : les enquêteurs, Anne, son entourage etc.. Céline de Roany nous plonge dans l’univers de la bourgeoisie, où tout n’est pas toujours tout rose, loin de là. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, ce polar en est la parfaite illustration.
J’ai adoré la manière dont l’intrigue est traitée et les thématiques importantes telles que les violences faites aux femmes, le sexisme, la vengeance. Je me suis facilement attachée à Céleste et son coéquipier, un duo aussi détonant qu’efficace ! La fin est à la hauteur de mes attentes, surprenante jusque dans ses toutes dernières lignes. Je suis ravie d’avoir découvert cette autrice, membre du collectif des Louves du Polar ! Il me tarde de retrouver Céleste Ibar dans une prochaine enquête !
Une femme est retrouvée horriblement mutilée mais aucun indice pour faire avancer l'affaire, jusqu'à ce qu'un autre meurtre se produise quelques mois plus tard sur l'une des iles du parc régional de la Brière. Le duo d'enquêteurs Céleste et Ithri arrivent de Nantes pour porter main forte à l'équipe locale, mais c'est rapidement un enchaînement de meurtres, et une enquête bien compliquée à mener.
Un roman pour ceux qui ont le coeur bien accroché, car les mutilations sont décrites dans le détail ! Les personnages sont un peu nombreux et en audio livre, ça n'a pas toujours été facile de suivre. Beaucoup de rebondissements, chaque chapitre parle d'un personnage et d'un lieu et nous emmène parfois bien loin.
Un roman pour les adeptes du genre à la lecture (écoute) exigeante.
En juillet 2019, à la découverte du cadavre putréfié d’une femme mutilée près de La Baule, la capitaine à la PJ de Nantes, au nom imprononçable, Céleste Ibarbengoetxea et son adjoint le lieutenant Ithri Maksen sont dépêchés sur les lieux.
Deux mois plus tard, dans le parc naturel régional de Brière, un jeune homme de vingt ans est retrouvé mort, une décharge de chevrotine en pleine tête, puis c’est le corps supplicié d’une jeune femme, une véritable boucherie.
Le duo est alors appelé en renfort de la gendarmerie par le substitut du procureur de St-Nazaire, à cause des similitudes de ce dernier crime avec celui non encore élucidé, qui les avait amenés à La Baule en juillet. Céleste et Ithri vont alors devoir travailler en co-saisie avec un réserviste de la gendarmerie locale et débusquer ce criminel qui mutile et assassine les femmes et pourrait bien être un tueur en série...
Dans ces marais de Brière, près de Guérande, une terre plutôt mystérieuse, riche en légendes, où une petite communauté s’abrite, les mystères vont s’accumuler de même que les fausses pistes et l’enquête va monter crescendo entraînant le lecteur dans un suspense haletant jusqu’à un final explosif.
Et, comme dans tout bon polar qui se respecte et qui se veut réussi, à la force, la qualité, la crédibilité et l’originalité de l’intrigue, la résolution de celle-ci doit être menée par un enquêteur ou, en l’occurrence, comme ici, par une enquêtrice à la personnalité bien marquée.
De si bonnes mères ne déroge pas à la règle et combine à merveille les deux.
Céline de Roany, avant de nous plonger dans l’enquête, nous place déjà dans une position très inconfortable qui annonce bien la couleur en nous présentant, en prologue, la terrible agression subie en 2018 par Céleste qui a survécu en tuant un homme à mains nues dans des conditions particulièrement atroces et dont elle est ressortie physiquement et psychiquement particulièrement marquée … Bien que fortement impactée par cette tragédie, elle est restée une femme forte et déterminée, sa personnalité particulière masquant une profonde humanité. Mariée à Marie, elles ont deux filles, formant une famille aimante. Quant à son adjoint Ithri, s’il est un as de l’informatique, il révèle aussi tout au long de l’enquête toute l’étendue de son empathie. Deux personnages bien complémentaires.
Cette enquête policière est basée sur le thème de la monstruosité et de l’humanité, thème qui résonne très fort avec le vécu de Céleste, celle-ci découvrant des horreurs qui la mettent face à sa propre histoire.
De si bonnes mères interroge également sur la filiation, la maternité et la paternité et, thème plus rarement évoqué, l’insémination sauvage, méthode moins pratiquée depuis que la France a ouvert assez récemment les possibilités de recours au don de sperme aux femmes célibataires et aux couples de femmes.
Ce polar palpitant montre aussi ce que la haine aveugle des réseaux sociaux peut provoquer.
Mais, si la tension monte inexorablement au fil de l’enquête, de bien doux et chaleureux moments ont embelli ma lecture avec la présence de Flora, cette ado atteinte de trisomie 21 qui respire la joie et une force de vie très enviable.
Céline de Roany signe avec De si bonnes mères, un excellent roman policier dans lequel le lecteur se retrouve au plus près des doutes et des peurs des enquêteurs.
Cette très belle découverte que je dois aux Presses de la Cité que je remercie ici chaleureusement m’a donné très envie de lire le premier roman de Céline de Roany, Les Beaux Mensonges dans lequel Céleste Ibar menait sa première enquête.
Une série à suivre…
À noter que De si bonnes mères de Céline de Roany figurait parmi les six finalistes du Prix Maison de la Presse 2022.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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