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"La langue des choses cachées" est un roman court, à lire d'une traite. Un roman à la fois captivant et dérangeant. L'histoire de ce fils qui découvre le passé douloureux de sa mère et de sa communauté nous plonge dans une ambiance sombre et mystérieuse. Cécile Coulon parvient à créer une atmosphère envoûtante grâce à une écriture poétique et incisive.
Les personnages sont complexes et bien développés. L'autrice parvient à nous les rendre attachants malgré leurs défauts.
L'ambiance du village du Fond du puits est palpable, la tension monte au fil des pages et on se retrouve happé par l'histoire. La plume de Cécile Coulon est incisive, elle détaille les maux de la communauté avec une justesse qui frappe en plein cœur.
Un roman onirique, violent et intemporel. Un conte fascinant qui ne laisse pas indemne, et dont on ressort comme d'un rêve étrange. Une lecture à la fois dérangeante et captivante, à savourer pour sa beauté poétique et sa profondeur psychologique.
C'était une première pour moi. Et ma première claque. Avec une plume et un vocabulaire accessible à tous, l'auteure nous emporte dans un monde très similaire aux nôtres, où l'on se demande si on l'est au Moyen-Âge ou dans des temps plus modernes. C'est un peu flou, mais une brume mystique nous entoure. Il y a cette langue, la langue des choses cachées qui flotte et que seul le fils et la mère peuvent comprendre. Mais qui sont-ils ? Des anges ? Des humains avec des pouvoirs ? Ou autre chose ? On ne sait pas, ça nous dépasse. Mais ils sont différents, car ils peuvent choisir le sort des autres mortels. S'ils vivront ou s'ils périront. Le fils, que l'on suit tout au long du roman, peut voir le passé à travers les meubles et objets, il ressent tout. Ces objets et cette nature qui deviennent comme des êtres animés. Et nous, lecteurs, sommes subitement submergés par des émotions d'une intensité si étouffante. La cruauté de l'Homme nous oppresse. Cruauté malheureusement bien réelle et éternelle.
Comme en transe, il nous est impossible de s'arrêter dans notre lecture, il faut parvenir jusqu'à la fin de ce conte mystique. Car pour moi, ce roman est comme un conte qui nous bouscule et nous offre une belle métaphore et réflexion sur la mort.
On pourrait (à tort) se croire au moyen âge avec ces atmosphères de l’étrange et du mystérieux des guérisseu(ses)rs avec leurs plantes et fluides magnétiques, de leur savoir ancestral caché mais préservé. De ces êtres qu’on appelle souvent en désespoir de cause ; et qui en l’espèce peuvent être accompagnés par le curé qui définit comme une crète limite, pour éviter de tomber du mauvais côté de la pente ; même si parfois on pourrait sentir comme un parfum d’exorcisme pointer ses senteurs.
De cette atmosphère étrange qui plonge dans l’ancien se détache la figure du fils, héritier des savoirs, longtemps apprenti, qui va déroger aux préceptes de la mère qu’il remplace, seul, à sa demande. Et il va effectivement percevoir des douleurs, des actes passés, des choses cachées de la violence. Mais contrairement à la mère, il ne laisse pas passer ces violences enterrées.
C’est brillantissime avec une écriture resserrée qui livre, comme dans le creusé d’un alchimiste, un condensat au parfum envoutant qui entraine le lecteur au bout de ce (tout) petit texte qui est en fait intemporel.
« Une bête au Paradis » de Cécile Coulon est quasiment un huis clos au Paradis, la ferme d’Emilienne où elle élève seule ses petits-enfants, Blanche et Gabriel.
Et c’est aussi l’histoire d’amour compliquée de Blanche et Alexandre.
C’est ma première lecture de Cécile Coulon et j’ai beaucoup aimé son écriture, sa façon de décrire les personnages dans leur fragilité, leur violence, leurs non dits et leur noirceur.
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