Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Catherine Bardon

Catherine Bardon
Catherine Bardon est une amoureuse de la République dominicaine. Elle est l'auteure de guides de voyage et d'un livre de photographies sur ce pays, où elle a passé de nombreuses années. Publié en 2018, son premier roman, Les Déracinés, a été salué par de nombreux prix.

Articles en lien avec Catherine Bardon (1)

Avis sur cet auteur (93)

  • add_box
    Couverture du livre « La fille de l'ogre » de Catherine Bardon aux éditions Les Escales

    Morgane Maelou sur La fille de l'ogre de Catherine Bardon

    L'histoire :
    1915. Flor de Oro naît à San Cristóbal, en République dominicaine. Son père, petit truand devenu militaire, ne vise rien de moins que la tête de l'État. Il est déterminé à faire de sa fille une femme cultivée et sophistiquée, à la hauteur de sa propre ambition. Elle doit quitter sa...
    Voir plus

    L'histoire :
    1915. Flor de Oro naît à San Cristóbal, en République dominicaine. Son père, petit truand devenu militaire, ne vise rien de moins que la tête de l'État. Il est déterminé à faire de sa fille une femme cultivée et sophistiquée, à la hauteur de sa propre ambition. Elle doit quitter sa mère pour devenir pensionnaire en France, dans le très chic collège pour jeunes filles de Bouffémont.
    Quand son père prend le pouvoir, Flor de Oro rentre dans son île et rencontre celui qui deviendra le premier de ses neuf maris, Porfirio Rubirosa, un play-boy au profil trouble, mi gigolo, mi diplomate-espion, qu'elle épouse à dix-sept ans. Mais Trujillo, seul maître après Dieu, entend contrôler la vie de sa fille. Elle doit lui obéir, comme tous les Dominicains entièrement soumis au Bienfaiteur de la Patrie, ce dictateur sanguinaire.

    Mon avis :
    Avec un talent indéniable pour le romanesque, catherine Bardon décrit le cynisme et le mal-être d'une petite fille riche et désœuvrée. Son destin s'étire entre alcoolisme et vie mondaine dissolue, entre boulimie et dépression catatonique. Toute sa vie, elle est étroitement surveillée, parfois séquestrée et durablement considérée comme un objet par son géniteur. Saisissant.
    Marquée par l'emprise de son père, de mariages en exils, de l'Allemagne nazie aux États-Unis, de grâce en disgrâce, Flor de Oro luttera toute sa vie pour se libérer de leur joug.
    Affamée d'amour, elle va se marier 9 fois (au passage, elle reçoit chaque fois un nouveau cadeau somptueux du papa sadique)
    Sous la plume de l'auteure, Fleur ne s'embarrasse guère des exactions de son dictateur de père. Elle profite largement des richesses et du statut de "fille de" . Mais l'argent et le pouvoir ne garantissent pas toujours le bonheur.

  • add_box
    Couverture du livre « Une femme debout » de Catherine Bardon aux éditions Les Escales

    Babeth_ladreyt sur Une femme debout de Catherine Bardon

    Je dois être une des rares grandes lectrices françaises à ne pas avoir lu la saga des Déracinés de Catherine Bardon, ni la fille de l’Ogre. Bref de ne rien avoir lu de cette écrivaine si populaire. C’est donc sans aucun point de comparaison possible que je me suis lancée dans ce nouveau...
    Voir plus

    Je dois être une des rares grandes lectrices françaises à ne pas avoir lu la saga des Déracinés de Catherine Bardon, ni la fille de l’Ogre. Bref de ne rien avoir lu de cette écrivaine si populaire. C’est donc sans aucun point de comparaison possible que je me suis lancée dans ce nouveau roman.
    Une biographie romancée, plus qu’un récit romanesque. Un condensé d’archives retraçant la vie de Sonia-Pierre, fille d’un coupeur de canne à sucre, devenue avocate et qui consacra sa vie à défendre les droits des plus faibles, des plus déshérités, de ceux qu’on menace d’expulsion et d’apatridie.
    Toute sa vie, depuis sa première manifestation à 13 ans, aura été consacrée à la lutte militante en faveur des droits de l’Homme et surtout des droits des femmes, de ses sœurs de cœur, sans patrie, entre Haïti et la République dominicaine.
    Ce roman c’est l’histoire du combat de Sonia-Pierre contre l’injustice, c’est son histoire jusqu’à la reconnaissance, les récompenses décernées par l’Unesco et Amnesty International.
    Je ne divulgâcherai rien en vous disant que la condition des travailleurs migrants en République dominicaine contre laquelle elle n’a cessé de se battre est malheureusement toujours d’actualité.
    Cette lecture m’a fait connaitre une femme dont je n’avais que très peu entendu parler, une femme digne et forte, une femme, en toutes circonstances, debout.

  • add_box
    Couverture du livre « Une femme debout » de Catherine Bardon aux éditions Les Escales

    Eva Tu vas t'abîmer les yeux sur Une femme debout de Catherine Bardon

    La femme debout du titre, c’est Sonia Pierre, activiste dont, je l’avoue, je n’avais jamais entendu parler. Cette biographie romancée de Catherine Bardon illustre l’immense dichotomie entre deux pays situés sur la même île : la République Dominicaine, haut lieu touristique, et Haïti, l’un des...
    Voir plus

    La femme debout du titre, c’est Sonia Pierre, activiste dont, je l’avoue, je n’avais jamais entendu parler. Cette biographie romancée de Catherine Bardon illustre l’immense dichotomie entre deux pays situés sur la même île : la République Dominicaine, haut lieu touristique, et Haïti, l’un des pays les plus pauvres au monde et régulièrement frappé par des catastrophes naturelles.

    Les parents de Sonia Pierre pensaient trouver une vie plus confortable en République Dominicaine. Comme des milliers d’autres Haïtiens, ils se sont retrouvés à trimer en esclaves modernes sur une plantation. Sonia y est née en 1963. D’une intelligence rare, et grâce à l’aide d’un prêtre et d’une école, elle bénéficie d’une opportunité quasi unique pour une enfant venant d’un campement d’immigrés: faire des études. Devenue avocate, elle va se battre pour les conditions de vie et de travail de ces travailleurs, fondant en 1981 le MUDHA (mouvement des femmes dominico-haïtiennes). L’un de ses plus grands combats sera sa lutte contre le gouvernement lorsque celui-ci révoquera la nationalité dominicaine d’enfants nés sur le sol dominicain en arguant que leurs parents travailleurs haïtiens étaient illégaux au moment de leur naissance, et les rendra apatrides.

    Catherine Bardon, grande amoureuse et connaisseuse de la République Dominicaine, a consacré à Sonia Pierre un portrait qui ne peut que forcer l’admiration: une femme qui a bravé la précarité mais n’a jamais oublié les siens et leur a consacré toute sa vie, au mépris du danger. Le style est cependant assez loin du grand souffle romanesque des « Déracinés » (livre que j’adore): même si la biographie est romancée, il est ici plutôt documentaire, sans doute par respect et pudeur (Sonia Pierre ne mettait pas sa vie privée en avant)

    Un beau portrait qui remplit sa mission : rendre hommage à une grande activiste trop peu connue en France et alerter sur les conditions de vie des Dominicains d’origine haïtienne.

  • add_box
    Couverture du livre « Un invincible été » de Catherine Bardon aux éditions Les Escales

    Jean-Paul dos Santos Guerreiro sur Un invincible été de Catherine Bardon

    “Un invincible été” clôt cette magnifique saga coup de cœur. Un dernier tome que j'ai particulièrement apprécié, même si j'ai Ressenti de la tristesse tout au long de ma lecture. Tristesse, car Catherine nous conte les derniers moments de vie de certains personnages que je côtoyais comme des...
    Voir plus

    “Un invincible été” clôt cette magnifique saga coup de cœur. Un dernier tome que j'ai particulièrement apprécié, même si j'ai Ressenti de la tristesse tout au long de ma lecture. Tristesse, car Catherine nous conte les derniers moments de vie de certains personnages que je côtoyais comme des amis, tristesse, car je sais que je ne les “reverrai” plus… Ils me manqueront…

    La saga a commencé dans les années 30 à Vienne, ce dernier tome qui ne peut pas se lire indépendamment des trois autres, raconte un peu plus de trente ans de la famille d'Almah et Wilhem, qui réside désormais à Sosúa, couvrant la période 1980 à 2012. La plupart des anciens de la colonie ont disparu petit à petit. Almah et sa fille Ruth se battent afin que personne ne les oublie jamais, malgré ce monde nouveau qui évolue à toute vitesse, et les grands événements du monde qui nous ont tous marqué. Chute du mur de Berlin, les deux tours du World Trade center qui se sont effondrées, le réchauffement climatique et les tremblements de terre à Haïti. Chacune de ces épreuves va unir et renforcer les liens déjà très fort qui les unissaient tous.

    Plus qu'un hommage à la communauté juive, Catherine Bardon nous offre une formidable leçon de vie dans tous les sens du terme. Le roman est beau. Il est fort et triste. Il distille même de la nostalgie. Mais il est particulièrement empreint d'une énergie et d'un grand optimisme chez cette famille depuis le tout premier tome !

    Merci Catherine, pour ce travail exceptionnel que tu as réalisé, pour ce cadeau que tu nous offres. Je suis allé à Sosúa avec l'empreinte de tes mots dans mon esprit. Avec ma femme, nous nous sommes beaucoup promenés, nous nous sommes même amusés à nous “perdre” plusieurs fois afin de rencontrer les personnes que tu décrivais dans tes romans. Celles et ceux qui vivent sur place. Nous avons connu ainsi de merveilleux moments d'échanges et de partages dans des endroits encore un peu “perdus” où la mondialisation n'a pas encore utilisé son rouleau compresseur.

    Ainsi s'achève donc cette tétralogie merveilleuse et poignante… À lire absolument !