Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Camille Laurens

Camille Laurens

Née le 6 novembre 1957, Camille Laurens, de son vrai nom Laurence Ruel, est une écrivaine française. Après des études de lettres modernes, Camille Laurens enseigne en Normandie puis au Maroc pendant 12 ans. Elle devient ensuite enseignante à l’institut d’études politiques de Paris. Dès 1991, Cami...

Voir plus

Née le 6 novembre 1957, Camille Laurens, de son vrai nom Laurence Ruel, est une écrivaine française. Après des études de lettres modernes, Camille Laurens enseigne en Normandie puis au Maroc pendant 12 ans. Elle devient ensuite enseignante à l’institut d’études politiques de Paris. Dès 1991, Camille Laurens publie Index, son premier roman. Ce premier livre est suivi de 3 autres titres (Romance, Les travaux d’Hercule et L’avenir), qui composent une tétralogie. En 1994, l’auteure fait face à un drame personnel en perdant son enfant : son style littéraire se rapproche alors de plus en plus de celui de l’autofiction. En plus de son activité d’écrivaines, Camille Laurens participe à de nombreux colloques et à plusieurs revues.

Les livres de Camille Laurens sont traduits dans une trentaine de langues. En 2000, le roman Dans ces bras-là est lauréat des prix Femina et Renaudot, et nominé au prix Goncourt. Depuis 2006, Camille Laurens est officier dans l’ordre des Arts et des Lettres.  Elle écrit aussi bien des romans que des essais ou des pièces de théâtre.

Articles en lien avec Camille Laurens (4)

Avis sur cet auteur (96)

  • add_box
    Couverture du livre « Fille » de Camille Laurens aux éditions Gallimard

    Sy Dola sur Fille de Camille Laurens

    Début des années 60 à Rouen. C'est entre un père, vieille France, médecin de ville et un mère, dévouée à son époux et femme au foyer, que vont grandir Laurence et sa sœur.

    A chaque grossesse, le père espère que ce sera un garçon mais manque de chance c'est toujours une fille. Va pour la...
    Voir plus

    Début des années 60 à Rouen. C'est entre un père, vieille France, médecin de ville et un mère, dévouée à son époux et femme au foyer, que vont grandir Laurence et sa sœur.

    A chaque grossesse, le père espère que ce sera un garçon mais manque de chance c'est toujours une fille. Va pour la première, mais ça se complique pour la seconde, comme si c'était une humiliation. 

    Le père, machiste de première, est très souvent absent et quand il est là c'est pour régenter, ordonner et décider de la vie de ses filles. La mère, qui sait où est sa place, acquiesce.

    Mais comment les filles vivent elles cela ?

    Camille Laurens, avec ce roman, va nous expliquer ce qu'il y a derrière ce mot "fille" et le parcours qui y est associé surtout à cette époque : on apprend aux filles à se faire discrètes et si jamais il leur arrive quelque chose elles en portent une part de responsabilité. On ne leur demande pas leur avis afin que cela ne porte préjudice à personne. Et qu'arrive -t-il quand une femme se rebelle ?

    Si l'écriture est bien maîtrisée, le sujet tel qu'il est abordé ne m'a pas convaincu. Il a juste mis en lumière l'évolution de notre société en matière des droits des femmes même si aujourd'hui on voudrait plus or on constate un recul dans beaucoup de domaines notamment dans certains pays (le droit de disposer de son corps, le droit de se vêtir comme bon vous semble, le droit d'aimer différemment, le droit de ne pas être mère... la liste est longue).

    https://quandsylit.over-blog.com/2023/06/fille-camille-laurens.html

  • add_box
    Couverture du livre « Fille » de Camille Laurens aux éditions Gallimard

    maricle sur Fille de Camille Laurens

    Dans les années 60, Laurence grandit avec sa soeur dans une famille de classe moyenne. Née fille au lieu d’être le garcon désiré par le père, , elle se vit “en creux” et se réfugie dans les fantasmes. Mais en grandissant, la narratrice , passant du tu au je , s’approprie sa féminité jusqu’à la...
    Voir plus

    Dans les années 60, Laurence grandit avec sa soeur dans une famille de classe moyenne. Née fille au lieu d’être le garcon désiré par le père, , elle se vit “en creux” et se réfugie dans les fantasmes. Mais en grandissant, la narratrice , passant du tu au je , s’approprie sa féminité jusqu’à la transmission à sa propre fille.
    Camille Laurens évite l’écueil du pur réquisitoire féministe grâce à une écriture ciselée et des jeux constants avec la langue : des moments de rire, de brisure , de violence… qui illustrent bien la complexité du féminin aujourd’hui comme hier.

  • add_box
    Couverture du livre « Fille » de Camille Laurens aux éditions Gallimard

    Salix_alba sur Fille de Camille Laurens

    Un livre de combat, peut-être, pour l'auteure " Camille Laurens ". Car comment éviter la discrimination sociologique du bébé dès sa naissance : fille ou garçon. Ainsi débute la perception pour la gent féminine d'une lutte qui sera pleine de déboires, de subir le long parcours des désillusions,...
    Voir plus

    Un livre de combat, peut-être, pour l'auteure " Camille Laurens ". Car comment éviter la discrimination sociologique du bébé dès sa naissance : fille ou garçon. Ainsi débute la perception pour la gent féminine d'une lutte qui sera pleine de déboires, de subir le long parcours des désillusions, de tomber dans des chausse-trappes et de sempiternels combats pour faire et avoir sa place dans la société.

    Si le besoin de reconnaissance de l'homme, représente un aspect important de sa personnalité, il ne doit en aucune façon le faire au détriment de la femme. Faut-il donc en permanence le besoin de créer une identité Femme ; pourquoi ne pas admettre le dimorphisme une bonne fois pour toute et enfin mettre le genre sur un pied d'égalité, chacun comportant un potentiel absent de l'autre.

    D'entrée de lecture, il appert que la naissance d'un garçon est grandement souhaitée. Aussi quelle déception pour le père, qui doit cacher celle-ci, sous des allures de fatalisme. Ainsi arrive Laurence, au sort tout tracé, et dont l'univers sera la procréation, la cuisine et la religion. Quel constat ? Quel avenir ? Quel destin ?

    " Fille " concocte avec des mots crus, hardis, mais néanmoins concrets, le parcours non pas hors du commun d'une fille, d'une adolescente et enfin d'une femme mais le devenir de celui de la majorité des femmes. Une absence de réaction qui devient une résignation pour certaines et l'occasion de s'affranchir de la tutelle des hommes pour s'épanouir, pour d'autres.

    Un livre réflexion, qui doit même si l'on n'apprécie guère le côté reportage de ce livre, offrir à tous, et de fait, faire appréhender la réalité traversée par les femmes tout au long de leur vie, sans tomber dans un manichéisme de façade et d'actualité.

  • add_box
    Couverture du livre « Fille » de Camille Laurens aux éditions Gallimard

    CaroGalmard sur Fille de Camille Laurens

    Finalement, Fille c'était pas si mal.
    Il faut passer les premières pages consacrées à la naissance de l'héroïne, qui sous prétexte de planter le décor, souffrent d'une certaine lourdeur.. On dirait un orchestre de jazz qui reprendrait sa phrase musicale fétiche ad libitum. À vous donner la...
    Voir plus

    Finalement, Fille c'était pas si mal.
    Il faut passer les premières pages consacrées à la naissance de l'héroïne, qui sous prétexte de planter le décor, souffrent d'une certaine lourdeur.. On dirait un orchestre de jazz qui reprendrait sa phrase musicale fétiche ad libitum. À vous donner la nausée. J'en étais arrivée à me dire que la suite allait vraiment être longue si le reste du roman était du même acabit.
    Fort heureusement la suite s'arrange et s'équilibre. Sans sombrer dans l'écueil du militantisme féministe à outrance. Ce qui était ma crainte
    Un s'agit d'une juste exploration de la manière dont une fille devient fille (la phrase fonctionne aussi très bien avec « femme » grâce à Simone), par rapport aux garçons, mais surtout au regard de la société, de son époque, des copines et de la famille.
    C'est fin, juste, sans chichi. On explore ainsi trois phases clés dans la vie d'une femme : devenir femme, devenir mère, quand sa fille devient adulte.
    L'époque a toute son importance dans ce roman, puisque notre héroïne débarque dans ce flou artistique un peu déstabilisant, mais si foisonnant, des années 60/70. Eh oui, à ce moment-là les femmes ont enfin eu le droit de travailler sans en référer à leur mari, le droit d'avoir un chéquier, d'avoir un enfant ou pas.
    Les salons des arts ménagers ont vite été relégués à une coutume d'époque antique, par les festivals de musique. Les écoles sont devenues mixtes. Tout à coup, les garçons et les filles, se sont retrouvés mélangés, sans mode d'emploi. Alors chacun a inventé ses codes, a tenté de décrypté l'autre, cet inconnu. Car en ces temps-là, on ne parlait pas de tout ce qu'il se passait sous les tricots de corps et encore moins sous la ceinture. Déjà les ragnagna, c'était tout une affaire de femme passée sous silence. Alors évoquer la sexualité…bouh. D'où la difficulté pour les filles de l'époque à trouver les informations fiables et à se construire d'après elles dans leur relation au garçon.
    Et que je te fais des remarques sexistes, des blagues graveleuses, quelques gestes déplacés. C'est normal, non ? Si les femmes n'exhibaient pas leurs guiboles comme ça, il y aurait moins de problèmes.
    Il y a aussi les mâles qui se protègent mutuellement des maux qu'on leur reproche. Ils se couvrent les uns les autres dans un esprit de confrérie anti-femme assez abject.
    Voilà en résumé ce qui se passait à l'époque. Ce qui je l'espère, se passe moins à l'heure actuelle, encore que c'est jamais gagné ; ne serait-ce que quand on voit les USA et le droit à l'avortement qui prend l'eau. Attention aussi à ne pas sombrer dans l'excès inverse ; pour exemple mon fils de 13 ans qui me dit que les profs sont sexistes contre les garçons à force de vouloir protéger les filles.
    Bref, c'est pas facile, mais déjà, quand on communique plus franchement, qu'on évite les tabous et les non-dits, un grand pas est fait pour aller vers l'autre.
    Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est de la belle ouvrage. Même si Je ne suis pas dithyrambique au point de l'élire meilleur livre de l'année.
    En parallèle, il me semblerait intéressant d'écrire le livre « Garçon » en miroir…