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Quel courage.
Il en faut pour écrire cette confession, un appel à une mère qui n'a pas su protéger, a un père absent, à une communauté qui se croit plus libre, plus intelligente que les autres.
D'une écriture simple, sans pathos, elle déroule l'enfance, l'adolescence, les non-dits, les adultes permissifs qui, au nom de l'audace, du rejet du patriarcat, ne défendent pas ses enfants, les laisse grandir seuls, leur font assumer des responsabilités, s'occuper des autres enfants car il ne faut pas s'encombrer...
Du même âge, je me suis reconnue parfois, enfant perdue au milieu des ces assemblées, de cette génération parfois irresponsable.
Alors oui, quel courage et honte à ceux qui persistent à penser qu'on lave son linge sale en famille et ainsi fermer les yeux sur le viol d'un enfant.
La familia grande fait partie de ces témoignages qui permettent, encore trop lentement, de lutter contre les tabous, contre l'inceste et contre les secrets de famille et enfin renverser la culpabilité.
Bravo Camille.
L’actualité s’est emparée de ce livre , notamment en lien avec le nom de l’auteur. Je craignais le voyeurisme, et j’ai été surprise de constater que cette histoire qui était personnelle avait cette dimension universelle, et que l’emprise pouvait être partout, dans tous les milieux. Les faits sont expliqués avec clarté et justesse du ton. C’est un playboy et contre la violence, l’inceste,l’omerta familiale, le poids de la famille . C’est également très bien écrit sans pathos. A l’heure de mee too, il y a aussi grâce à ce livre, un avant et un après.
Bien sûr, dès que l'on touche au voyeurisme, le succès n'est pas surprenant ! Généralement, j'ai plutôt tendance de me tenir à l'écart de ce type de livre ; mais parfois il faut se plonger dans la fange des travers humains. Et en ce qui concerne, le choix de Camille Kouchner d'écrire ce livre, je peux comprendre son besoin irrépressible de sortir du sentiment de culpabilité, ainsi que du secret et du mensonge ; et qui éclairci en conséquence son besoin de rédemption via l'écriture.
Pas question de rentrer dans la liste des perversités subies dans " La familia grande " ; si ce n'est qu'au nom de la liberté, et dans son acception la plus large, tous les tabous s'évanouissent: comme la pédophilie, l'inceste, qui figurent dans ce quotidien.
Et ceci toujours dans l'extrême besoin du silence, d'un farouche déni, et en outre consubstantielle à la poursuite des dépravations commises dans le microcosme de la famille. Mais alors, quid de l'éducation des enfants dans cet univers sordide avec, me semble-t-il des conséquences fort néfastes : des séquelles irrémissibles dans la psychologie des enfants, des adolescents, voire des adultes ?
Ce livre " La familia grande " où l'auteure se confesse, éclaire avec justesse les sombres actes et pensées de la nature humaine, et ce quelque que soit les strates de la société.
Avec beaucoup de pudeur, Camille Kouchner raconte les étés avec toute la clique de soixante-huitards qui entourent sa mère et son beau-père, leurs dérives au nom de la liberté et l'inceste dont a été victime son frère jumeau. Un livre très touchant, bien écrit qui décrit avec justesse les sentiments ambivalents qui l'empêchaient de parler jusqu'au décès de sa mère.
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