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Bruno D' Halluin

Bruno D' Halluin
Bruno d'Halluin est né à Annecy en 1963. Passionné par l'histoire des grandes découvertes, il multiplie les voyages au long cours. Navigateur insatiable, il a vogué jusqu'en Patagonie, puis vers l'Islande, sur son propre voilier. Jon l'Islandais est son premier roman.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Jón l'Islandais » de Bruno D' Halluin aux éditions Points

    Emmanuelle matoussowsky sur Jón l'Islandais de Bruno D' Halluin

    Un roman historique extrêmement bien documenté dans lequel j'ai appris des tas de choses passionnantes, telle la découverte du continent américain par les Vikings 5 siècles avant Colomb !
    Je rejoins l'avis de Pascale : le fond est passionnant mais la forme est parfois un peu trop...
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    Un roman historique extrêmement bien documenté dans lequel j'ai appris des tas de choses passionnantes, telle la découverte du continent américain par les Vikings 5 siècles avant Colomb !
    Je rejoins l'avis de Pascale : le fond est passionnant mais la forme est parfois un peu trop documentaire/scolaire pour vraiment happer le lecteur.

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    Couverture du livre « Jón l'Islandais » de Bruno D' Halluin aux éditions Points

    Laurent Lebourg de PRIVAT-CHAPITRE sur Jón l'Islandais de Bruno D' Halluin

    Voici un roman historique d'une grande richesse qui nous fait découvrir la singularité d'un monde nordique méconnu : l'Islande des Vikings. Dans cette Odyssée médiévale septentrionale, nous suivons les pérégrinations d'un Télémaque islandais exilé en Angleterre, dont la quête est de retrouver sa...
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    Voici un roman historique d'une grande richesse qui nous fait découvrir la singularité d'un monde nordique méconnu : l'Islande des Vikings. Dans cette Odyssée médiévale septentrionale, nous suivons les pérégrinations d'un Télémaque islandais exilé en Angleterre, dont la quête est de retrouver sa famille et sa mère patrie.

    Le but du voyage semble être simple et pourtant c'est tout l'Atlantique Nord que Jon va écumer, voguant jusqu'au mystérieux Groenland, pour finir sa course aux Açores portugaises.

    Pour un premier roman, Bruno d'Halluin fait preuve d'un talent plutôt rare dans la famille des romanciers historiques. Il ne tombe jamais dans le piège de l'anachronisme littéraire et ne sombre pas à l'appel des sirènes de la pauvreté stylistique et de l'écriture bâclée.

    Tout semble patiemment construit dans cette oeuvre. Le sujet nous séduit tout d'abord par son originalité géographique. L'intrigue quant à elle est remarquablement dosée, l'auteur alternant les moments haletants et la longue durée ou il prend le temps de planter le décor. Saluons également sa foisonnante galerie de personnages, et surtout sa capacité à donner vie et crédibilité au quotidien des Islandais (sa description méticuleuse du métier de tanneur nous donne l'impression qu'il a exercé cette profession dans une autre vie !).

    Deux grands thèmes récurrents imprègnent cette fresque historique : la survie de l'homme en milieu hostile et l'amour du grand large. Bruno d'Halluin nous montre à quel point la survie d'une colonie humaine sur une terre aussi désolée que l'Islande relève à la fois du miracle et de l'obstination. Une île sans richesses, sans arbres, où un peuple de marins fut contré par la rareté du bois à redevenir un peuple de paysans. Une communauté dont l'avenir dépendait chaque année de l'issue d'une bonne ou d'une mauvaise récolte.

    En fermant ce livre, le lecteur se rend compte à quel point l'auteur a fait l'effort de peindre ces descendants de Vikings tels qu'ils furent réellement. Force est de constater que la plupart des romans écrits sur ce peuple nordique cèdent toujours à l'obsédante tentation de les représenter sous les traits de barbares sanguinaires. Ce n'est donc pas dans les pages de Bruno d'Halluin que l'on trouvera ce genre d'images d'Épinal.

    A plusieurs reprises, l'auteur évoque le sort des vikings du Groenland dont on a longtemps nié l'existence. Une communauté qui disparut de manière brutale vers la fin du Moyen Age, à la suite d'un refroidissement climatique. Cinq siècles de présence européenne en Amérique furent ainsi réduits à néant par les caprices de la nature, et l'histoire de ces hommes fut effacée des mémoires durant des siècles et des siècles.

    Oublier d'évoquer l'omniprésence de l'élément marin dans Jon l'Islandais serait une faute impardonnable. Précisions que Bruno d'Halluin n'est pas de la famille des écrivains maritimes d'opérette. Il est un grand navigateur hauturier appartenant au cercle très restreint des audacieux qui ont osé se mesurer au Cap Horn. Inutile donc de vous dire qu'il sait de quoi il parle. Nous serions d'ailleurs tentés d'affirmer que le second personnage du roman est l'Océan Atlantique Nord. Loin d'être un élément purement décoratif, il sert également de fil d'Ariane à l'intrigue d'une oeuvre littéraire décidément bien charpentée...

    Souhaitons bon vent à l'auteur. Une nouvelle plume étrangère au sérail vient de faire ses preuves. De nombreux lecteurs conquis attendent désormais qu'il les emmène à nouveau au bout du monde !