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Brigitte Smadja

Brigitte Smadja
Née à Tunis en 1955, Brigitte Smadja quitte son pays natal à l'âge de 8 ans pour la France, Sarcelles, Saint Denis puis la rue de la Goutte d'or à Paris. L'exil a été douleurs, certes, mais il a été aussi et surtout une chance immense pour moi. En France, j'ai eu la possibilité de faire... Voir plus
Née à Tunis en 1955, Brigitte Smadja quitte son pays natal à l'âge de 8 ans pour la France, Sarcelles, Saint Denis puis la rue de la Goutte d'or à Paris. L'exil a été douleurs, certes, mais il a été aussi et surtout une chance immense pour moi. En France, j'ai eu la possibilité de faire des études supérieures, d'enseigner, d'écrire, de choisir librement mon destin. Admise à l'ENS de Fontenay en 1974, elle est reçue à l'agrégation de lettres en 1977. Certains disent qu'ils ont été sauvés par des livres, moi, c'est l'école qui m'a sauvée parce que c'est l'école qui m'a donné des livres. Professeur pendant près de quarante ans, elle achève sa carrière à l'école supérieure d'arts appliqués Duperré. J'ai été un professeur heureux. Transmettre ce que j'avais reçu, et j'ai reçu beaucoup, a été une des grandes joies de ma vie. Entretemps, elle a découvert le plaisir d'écrire des histoires et rencontré une maison d'édition : l'école des loisirs. Elle y publie une soixantaine de livres parmi lesquels le Cabanon de l'Oncle Jo, Il faut sauver Saïd, C'est mieux chez toi, Le Coeur est un muscle fragile et les Pozzis. Maxime, Marie, Lili, Basile, Pauline, Louise, Charles, autant de personnages qui reviennent de livre en livre, tantôt dans le rôle principal, tantôt dans un second. Chacun a droit à sa place, son coup de projecteur et cette petite communauté romanesque forme une « comédie humaine » de la jeunesse où l'auteure interroge les questions cruciales de l'adolescence : l'amour, l'amitié, l'école, le monde adulte. Son dernier livre : Le jour où tout a failli basculer est né de multiples rencontres avec les enfants autour de la place qu'occupe aujourd'hui la religion dans leur vie. Préoccupée par un monde et une école qui peinent à donner aux adolescents « la possibilité de choisir leur destin », elle a la conviction que les livres ont la capacité de faire écho à leurs tourments. C'est la voix de l'enfance qui la guide, cette voix, disait-elle, qui ne nous quitte jamais. Depuis 1995, elle dirigeait la collection Théâtre - plus de cent pièces à ce jour - avec cette vocation : faire accéder le plus d'enfants possible au théâtre, pas seulement au spectacle vivant, mais à l'expérience d'une écriture qui a vocation à être dite à haute voix et devant tout le monde, et par conséquent à devenir une expérience collective, un partage. Elle nous a quittés en février 2023.

Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « Le coeur est un muscle fragile » de Brigitte Smadja aux éditions Ecole Des Loisirs

    Marie Kacher sur Le coeur est un muscle fragile de Brigitte Smadja

    Le plus délicat, quand on est quelque peu déçu par un livre qui semble pourtant faire l’unanimité auprès de son lectorat, c’est de faire la part des choses : le problème vient-il du livre en lui-même, ou bien est-ce nous qui sommes passé à côté de quelque chose ? C’en est au point que, parfois,...
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    Le plus délicat, quand on est quelque peu déçu par un livre qui semble pourtant faire l’unanimité auprès de son lectorat, c’est de faire la part des choses : le problème vient-il du livre en lui-même, ou bien est-ce nous qui sommes passé à côté de quelque chose ? C’en est au point que, parfois, j’ai le sentiment de ne pas avoir lu le même livre que les autres, tant leurs commentaires ne correspondent pas à ce que je viens de lire … C’est dans ces moments-là qu’on se rend véritablement compte qu’au final, il n’y a pas de « bons » ou de « mauvais » livres, seulement des livres qui correspondent plus ou moins à chaque lecteur, vu qu’un même livre va être à la fois un superbe coup de cœur pour l’un et une terrible déception pour un autre, et que certains le trouveront juste quelconque … Mais le plus difficile, ça reste d’en parler : ce n’est pas toujours évident de nager à contrecourant, de contredire tous les autres lecteurs, d’être le vilain petit canard du groupe !

    Jusqu’à l’âge de sept ans, Simon était un petit garçon plutôt solitaire, apprécié de tous ses camarades de classe mais n’ayant pas le moindre véritable ami à inviter dormir à la maison. Jusqu’au jour où Nessim et Léonard entrent dans sa vie, deviennent ses frères, liés par une promesse : ils ne se quitteront jamais, se diront toujours tout. Ce pacte, scellé dans la cour de récréation de l’école primaire, les unie durant toute leur enfance et une bonne partie de leur adolescence. Jusqu’au jour où Simon tombe amoureux. Jusqu’au jour où Simon devient la coqueluche du lycée pour avoir été vu en compagnie de la fille la plus mystérieuse et crainte du quartier. Jusqu’au jour où, faute d’avoir consenti à offrir plus d’informations croustillantes à la populace, il devient l’homme à abattre. Sur les réseaux sociaux, les messages de haine ont remplacé les messages de félicitations. Les menaces ont remplacé les encouragements. Quand même Nessim et Léonard lui tournent le dos, l’abandonnent à son lynchage médiatique en règle, Simon sait qu’il a tout perdu, alors qu’il s’apprêtait enfin à lever le voile sur cet amour prodigieux qui illuminait sa vie …

    Vous l’aurez sans doute deviné en lisant mon introduction : je n’ai clairement pas apprécié ce livre. Il n’est sans doute pas mauvais dans le fond, mais ça ne l’a clairement pas fait avec moi … s’il n’était pas si court, je l’aurai peut-être même tout simplement abandonné au bout d’une cinquantaine de pages. Je m’ennuyais : c’était creux, vide, plat. Exactement comme le quotidien de Simon, Nessim, Léonard, tous leurs camarades de classe et par extension tous les adolescents de notre société moderne. Quelle morne vie que cette vie greffée à un smartphone, à guetter la moindre réaction ou le moindre commentaire sur les réseaux sociaux, à traquer la moindre fête pour aller se bourrer la gueule, être amorphe le lendemain, manger quelques chips et recommencer jour après jour. Le seul mérite de ce roman, à mes yeux, c’est de montrer l’extrême abattement de cette génération que rien n’intéresse, que rien ne passionne, que rien n’anime. Sauf que je n’ai pas réussi à plaindre Simon : il est tout simplement odieux avec ses parents, n’a aucun respect pour les promesses qu’il fait à sa grand-mère, est d’un égoïsme effarant. C’est terrible de se dire que ce livre est supposé faire « un portrait saisissant » des ados d’aujourd’hui quand on voit le comportement de Simon !

    Il y avait pourtant quelques éléments sympathiques dans cet ouvrage : je pense à l’histoire d’amour, toute délicate et fragile, entre Simon et Dune, cette histoire d’amour qui vient briser toutes les certitudes du jeune homme, qui vient donner un sens à sa triste existence, qui vient donner des couleurs à ce monde monotone. Durant ces quelques chapitres consacrés à la naissance de cet amour, je me suis sentie un peu plus proche de Simon, car il devenait enfin humain, lui qui agissait jusqu’alors comme un automate drogué au numérique. De même, je trouvais la relation entre Simon et son père plutôt touchante dans les premiers chapitres, centrés sur l’enfance de Simon : j’aimais quand il était encore ce petit garçon qui découvre que son père a l’âge d’être un papi, qui s’inquiétait sans cesse pour lui et mettait en place mille stratagèmes avec ses amis pour le garder en vie. D’ailleurs, l’amitié entre les trois garçons était également très belle lorsqu’ils étaient enfants, mais arrivés au collège, avec cette sombre histoire de réputation et de popularité, de « belles nanas aux gros seins » à « séduire » et de « preuves » à faire en se rendant dans les quartiers sensibles, tout s’effiloche. Il ne reste plus rien de ces preuves d’humanité, et Simon redevient très vite ce robot propulsé aux réseaux sociaux …

    En bref, vous l’aurez bien compris, cela ne sert à rien de s’étendre plus : j’ai été plutôt déçue par ce livre, et cela d’autant plus que la thématique du cyberharcélement « promis » par la quatrième de couverture n’est finalement que survolée alors que je m’attendais à ce qu’elle soit centrale. Tout le roman n’est finalement qu’une longue rétrospective pour nous introduire la situation initiale du prologue, et lorsque nous rejoignons cette temporalité dans les derniers chapitres, c’est juste pour nous présenter une happy end un peu trop rapide et niaise qui ne résout en réalité absolument rien. Cela aurait encore pu être intéressant si j’étais parvenue à m’attacher au personnage principal, mais ça n’a clairement pas été le cas : lui et moi ne vivons vraiment pas dans le même monde, aussi je ne parvenais pas à avoir la moindre empathie pour lui. C’est vraiment, finalement, ce qui manque le plus dans ce récit : de l’émotion. La plume est très sobre, mais surtout très « détachée » du récit, comme si le narrateur relatait bêtement ce qu’il voyait et entendait alors qu’on aurait eu besoin de ressentir plus de chose pour se sentir un peu plus concerné par l’histoire de Simon. Peut-être que les ados y trouveront leur compte car ils s’identifieront à Simon, mais ça ne l’a pas fait avec moi …

    http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/12/le-coeur-est-un-muscle-fragile-brigitte.html

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    Couverture du livre « J ai decide de m appeler dominique » de Brigitte Smadja aux éditions Ecole Des Loisirs

    FLaure sur J ai decide de m appeler dominique de Brigitte Smadja

    7/10
    Émilie, enfant unique de 7 ans, vit heureuse en compagnie de papa et maman. Sa vie joyeuse va être contrariée par l'annonce de l'arrivée prochaine d'un bébé.
    Un petit livre très sympa qui peut toucher les enfants qui vivent l'arrivée d'un nourrisson, mais pas seulement. Le changement de...
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    7/10
    Émilie, enfant unique de 7 ans, vit heureuse en compagnie de papa et maman. Sa vie joyeuse va être contrariée par l'annonce de l'arrivée prochaine d'un bébé.
    Un petit livre très sympa qui peut toucher les enfants qui vivent l'arrivée d'un nourrisson, mais pas seulement. Le changement de prénom est pour se différencier, s'affirmer par rapport à ceux qui l'entourent.
    Un bon écrit dès le CE1, plus édité mais que l'on trouve d'occasion.
    Chronique complète : https://vie-quotidienne-de-flaure.blogspot.com/2020/07/J-ai-decide-de-m-appeler-Dominique-Brigitte-SMADJA.html

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    Couverture du livre « Le coeur est un muscle fragile » de Brigitte Smadja aux éditions Ecole Des Loisirs

    LIRE LIRE sur Le coeur est un muscle fragile de Brigitte Smadja

    Roman dit "jeunesse" très intéressant et important !
    Il s'agit ici de la mise en récit d'une trahison, d'un harcèlement moral véhiculés par les réseaux sociaux dans tout ce qu'il y a de plus néfaste ! Les GAFAM c'est "trop cool et trop sympa" : mais encore faut-il savoir à quoi ils peuvent...
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    Roman dit "jeunesse" très intéressant et important !
    Il s'agit ici de la mise en récit d'une trahison, d'un harcèlement moral véhiculés par les réseaux sociaux dans tout ce qu'il y a de plus néfaste ! Les GAFAM c'est "trop cool et trop sympa" : mais encore faut-il savoir à quoi ils peuvent servir, puis ensuite savoir comment les utiliser intelligemment !
    A mettre et remettre -encore et encore- dans toutes les mains des préadolescents, adolescents et adultes afin de tous ouvrir "grand les yeux" face aux outils du numérique que l'on peut nous proposer. Soyons judicieusement actifs et non passifs !
    La touche supplémentaire qui rajoute encore un peu plus de la valeur à ce texte, est que l'écrivaine est enseignante donc confrontée à cet envahissement quotidien du numérique dans la vie de nos jeunes !

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