Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Boris Quercia

Boris Quercia
Boris Quercia est né en 1967 au Chili. Il est connu dans son pays en tant que cinéaste aux multiples facettes : acteur, réalisateur, scénariste. Son roman Tant de chiens a reçu le Grand Prix de littérature policière en 2016, ainsi que le Grand Prix du roman noir étranger au festival de Beaune. Sa... Voir plus
Boris Quercia est né en 1967 au Chili. Il est connu dans son pays en tant que cinéaste aux multiples facettes : acteur, réalisateur, scénariste. Son roman Tant de chiens a reçu le Grand Prix de littérature policière en 2016, ainsi que le Grand Prix du roman noir étranger au festival de Beaune. Sa trilogie Santiago Quiñones, publiée en France par Asphalte, a été adaptée en série télévisée.

Avis sur cet auteur (11)

  • add_box
    Couverture du livre « Les rues de Santiago » de Boris Quercia aux éditions Le Livre De Poche

    Lovelitt sur Les rues de Santiago de Boris Quercia

    Un bon polar de facture classique même s'il est un peu court à mon avis.

    On sent l'auteur masculin avec ses gros sabots: policier torturé et dragueur, manipulations, drogue, argent et femmes attirantes saupoudrez de quelques scènes olé olé... secouez le tout et vous passez un agréable...
    Voir plus

    Un bon polar de facture classique même s'il est un peu court à mon avis.

    On sent l'auteur masculin avec ses gros sabots: policier torturé et dragueur, manipulations, drogue, argent et femmes attirantes saupoudrez de quelques scènes olé olé... secouez le tout et vous passez un agréable moment.

    Pour les amateurs d'histoire empli de viritlité ce qui est mon cas. La suite m'attends sur ma liseuse.

    Mon seul regret: ne pas l'avoir lu en VO.

  • add_box
    Couverture du livre « Les rêves qui nous restent » de Boris Quercia aux éditions Asphalte

    Les Fantasy d'Amanda sur Les rêves qui nous restent de Boris Quercia

    Les rêves qui nous restent, c'est à la fois un univers futuriste passionnant et un duo de héros pas comme les autres, l'un étant un humain bousillé par la vie, l'autre un robot aux réactions étranges. Ajoutez à cela une enquête entre action et révélations sur le personnage central, et c'est...
    Voir plus

    Les rêves qui nous restent, c'est à la fois un univers futuriste passionnant et un duo de héros pas comme les autres, l'un étant un humain bousillé par la vie, l'autre un robot aux réactions étranges. Ajoutez à cela une enquête entre action et révélations sur le personnage central, et c'est gagné.

    Enfin, pas tout à fait car, en deuxième partie, l'intrigue retombe comme un soufflé. Résultat : j'étais terriblement frustrée une fois la dernière page tournée, comme s'il me manquait un morceau essentiel du scénario. Tellement dommage !

    ---

    Découvrez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com

  • add_box
    Couverture du livre « Les rues de Santiago » de Boris Quercia aux éditions Le Livre De Poche

    Bruno (BMR) sur Les rues de Santiago de Boris Quercia

    L’Amérique du Sud reste à la une avec cette fois un petit tour au Chili, plus exactement dans Les rues de Santiago.
    Boris Quercia nous donne là un excellent et court roman qui combine tout à la fois les valeurs sûres du bon vieux polar à l’ancienne, les saveurs exotiques d’un voyage dans le...
    Voir plus

    L’Amérique du Sud reste à la une avec cette fois un petit tour au Chili, plus exactement dans Les rues de Santiago.
    Boris Quercia nous donne là un excellent et court roman qui combine tout à la fois les valeurs sûres du bon vieux polar à l’ancienne, les saveurs exotiques d’un voyage dans le Chili d’aujourd’hui et une belle écriture moderne, sèche et musclée.
    Tous les ingrédients sont là de la recette classique du polar noir : avocat véreux et embrouilles tordues, balles perdues mais pas pour tout le monde, collègues flics pas toujours très cleans mais à l’amitié solide, femme fatale et pognon facilement gagné(s), … enfin, c’est ce qu’on croit toujours …
    Boris Quercia met en scène un flic comme on les aime : ténébreux et solitaire, dur en amours comme en affaires.
    Son héros, Santiago Quiñones, boit pas mal (sans surprise) et même ne dédaigne pas une ligne de coke de temps à autre.
    En suivant les traces de Quiñones dans les rues de Santiago, on s’intéresse finalement assez peu au fil de l’intrigue mais beaucoup au personnage et à ceux qu’il va croiser au gré de ses déambulations.

    […] Personne ne commence en étant déjà flic. Même le plus flic des flics. Ce n’est qu’avec les années que tu le deviens. Et une fois que tu es flic, c’est fini, il n’y a pas de retour en arrière. Même si tu ne tires plus un seul coup de feu et que tu te consacres au jardinage, tu resteras flic jusqu’au bout.

    Ce bouquin est plus une histoire d’ambiance, celles des rues de Santiago dont après quelques pages, on ne sait plus trop si ce sont celles de la ville ou celles du héros.
    C’est aussi le polar le plus sexy de l’année et pour une fois, les scènes les plus chaudes ne semblent pas ‘téléphonées’ et écrites pour racoler mais bien au contraire, elles s’intègrent parfaitement à l’ambiance et au personnage.

    […] Ces jours pluvieux où l’on marche sous un parapluie en fumant une cigarette sont faits exprès pour penser à des choses tristes.

    Faut dire que Quiñones, en plus du pisco-sour et de la coke, Quiñones aime les femmes, surtout celles qui ont les dents légèrement de travers.

    […] Les dents de travers ont plus de personnalité, elles sont vraies. Beaucoup de femmes me plaisent, mais celles qui me plaisent ont presque toujours les dents de travers. Ça dit d’elles qu’elles ne sont pas nées avec une cuillère en argent dans la bouche. Qu’elles sont plus fidèles.

    Quand vient à passer l’une de ces créatures, on ne peut s’empêcher de la suivre des yeux, puis de la suivre tout court.
    Fatalement, c’est le début des emmerdes.
    Un bouquin beaucoup trop court (150 pages) et l’on referme sa liseuse avec surprise : c’est déjà fini ?
    On se console en se disant que ce n’est que le début d’une série et qu’il y aura encore d’autres rues à arpenter pour Santiago (et donc on attend la suite pour épingler un coup de cœur).

    Pour celles et ceux qui aiment le pisco-sour.

  • add_box
    Couverture du livre « Tant de chiens » de Boris Quercia aux éditions Asphalte

    Bruno (BMR) sur Tant de chiens de Boris Quercia

    Il y a un problème avec les bouquins de Boris Quercia.
    Un sacré problème : ses bouquins sont plutôt petits, pas très épais.
    Dès les premières pages, alors qu'on a déjà surligné de nombreux passages pour citer dans ce blog, l'angoisse monte et on se prend à ne plus regarder les numéros de pages...
    Voir plus

    Il y a un problème avec les bouquins de Boris Quercia.
    Un sacré problème : ses bouquins sont plutôt petits, pas très épais.
    Dès les premières pages, alors qu'on a déjà surligné de nombreux passages pour citer dans ce blog, l'angoisse monte et on se prend à ne plus regarder les numéros de pages ou le compteur de la liseuse, on sait que le plaisir de la lecture ne durera qu'un temps que d'avance, on sait déjà trop court.
    D'un autre côté (on se console comme on peut) on se dit que cette brièveté fait corps avec le style de Quercia, n'est-ce pas ?
    Des petites phrases courtes, sèches, shootées à l'humanité, filmées à hauteur d'homme.

    [...] Je cherche mes cigarettes et lui en offre une. Il ne fume pas, c’est ce genre-là.

    On vendrait ses gosses pour pouvoir écrire une phrase comme celle-ci.
    Et puis il en rajoute, le bougre ...

    [...] J’aime bien les gens qui savent allumer leurs allumettes malgré le vent et qui font cette espèce de petite maison avec leurs mains autour de la flamme. C’est plutôt mon genre, je me dis.

    Des chapitres courts, comme autant de petites nouvelles, avec un sens consommé de la chute, le petit truc anodin, sans rapport avec l'essentiel du récit, le petit truc qui vous grave au burin la scène en mémoire.
    Avant que l'intrigue policière ne vienne prendre le dessus, on pense (et il n'est peut-être pas de plus beau compliment ici) on pense souvent à John Fante, un Fante où la noirceur chilienne aurait occulté la luminosité italienne.
    C'est en début d'année que l'on avait découvert Les rues de Santiago (sans qu'on sache tout à fait s'il s'agissait de celles de la ville ou de celles arpentées par le héros homonyme) et l'on avait voulu attendre un peu avant d'épingler un coup de cœur au revers du veston de Quercia.
    Vaine précaution, tous les ingrédients sont encore et toujours là, tous ceux de la recette classique du polar noir, hardboiled comme dit désormais chez nous.
    On peut donc reprendre le billet précédent presque mot à mot : embrouilles tordues, balles perdues mais pas pour tout le monde, collègues flics pas très cleans, femme(s) fatale(s) (bon, cette fois on a mis un 's') ...
    Boris Quercia met en scène un flic comme on les aime : ténébreux et solitaire, dur et maladroit en amours comme en affaires, Santiago Quiñones, un flic qui boit pas mal (sans surprise) et qui même ne dédaigne pas une ligne de coke de temps à autre (bon, là aussi on aurait dû mettre un 's' à la ligne).
    En suivant les traces de Quiñones dans les rues de Santiago, on s’intéresse plus au personnage et à ceux qu’il va croiser au gré de ses déambulations, qu'au fil de l'intrigue.

    [...] C’est un grand type chauve, un peu voûté, comme souvent chez les gens grands au Chili. C’est un pays qui punit ceux qui dépassent la moyenne, les grands essayent de passer inaperçus et les très grands, comme ce type, se voûtent pour entrer dans le rang.

    Et puis il y a ces femmes fatales : au rayon polar c'est bien entendu plus souvent pour le pire que pour le meilleur et l'on sait désormais que Santiago ne se donne même pas la peine de faire semblant de résister à leurs charmes.

    [...] Comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, elle me dit : « J’ai besoin de tuer quelqu’un. »

    Et qui dit femmes, ... voici les polars les plus sexys depuis longtemps où pour une fois, les scènes les plus chaudes ne semblent pas ‘téléphonées’ et écrites pour racoler le gogo mais bien au contraire, elles s’intègrent parfaitement à l’ambiance et au(x) personnage(s).

    [...] Ce n’était pas une situation facile, j’avais la maîtresse du mort au téléphone et sa veuve assise en face de moi.
    [...] Tire-toi », je lui demande. Mais elle, loin de m’obéir, dégrafe sa robe et reste en face de moi, en petite culotte et talons hauts. « C’est gratuit », elle me dit, mais la vie m’a appris que rien n’est gratuit, et ça encore moins.

    L'intrigue de ce second épisode est solidement construite autour d'un sujet difficile et pas cool : Tant de chiens à Santiago et Quercia n'écrit pas des guides touristiques pour nous vanter les mérites chiliens et nous parle plutôt de ceux qui vivent sur le rebord glissant du broyeur à viande.
    Et comme il semble être d'usage chez cet auteur, ça commence très fort avec une fusillade qui coûtera la vie à l'un de ses collègues, trop curieux ou trop ripoux, on ne sait pas encore.

    [...] Les enterrements, c’est pas mon truc. Je continue à regarder le cercueil, m’attendant à tout moment à voir Jiménez se lever et nous dire que c’était une blague. Il avait son sens de l’humour, mon collègue, il m’a fait le coup une fois à la morgue. Il s’était couché sur une des civières, recouvert d’un drap, vous imaginez la suite… Mais de cette farce-là, il n’en sortira pas. C’est la blague finale, le clou du spectacle, et ce n’est pas drôle. Je ne supporte plus la messe.
    [...] Moi, je pense que c’est juste un coup de bol. Mourir, pour un flic, est un accident du travail, comme la silicose pour les mineurs de charbon.
    [...] Il semblerait que ton copain Jiménez était allé très loin dans son enquête sur les abus et disparitions dans les foyers de protection pour mineurs.

    Pas obligatoire de lire dans l'ordre, mais ce serait dommage de laisser passer quelques pages (les bouquins sont pas épais, on s'en est déjà plaint) et le second est encore plus meilleur que le premier.
    Ne manquez pas Boris Quercia, c'est très clairement la révélation polar de cette année 2015.
    Saluons au passage les éditions Asphalte pour la découverte de cet auteur, les titres à double sens et le prix modique d'une édition électronique de qualité, à bon entendeur ...
    Pour celles et ceux qui aiment le pisco-sour.