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Benjamin Whitmer

Benjamin Whitmer
Benjamin Whitmer est né en 1972 et a grandi dans le Sud de l'Ohio et au Nord de l'État de New York. Son premier roman, Pike, est publié en 2010 aux USA. Il vit aujourd'hui avec ses deux enfants dans le Colorado, où il passe la plus grande partie de son temps libre en quête d'histoires locales, à ... Voir plus
Benjamin Whitmer est né en 1972 et a grandi dans le Sud de l'Ohio et au Nord de l'État de New York. Son premier roman, Pike, est publié en 2010 aux USA. Il vit aujourd'hui avec ses deux enfants dans le Colorado, où il passe la plus grande partie de son temps libre en quête d'histoires locales, à hanter les librairies, les bureaux de tabac et les stands de tir des mauvais quartiers de Denver. Son deuxième roman, Cry Father, a été publié en France en 2015.

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Avis sur cet auteur (33)

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    Couverture du livre « Les dynamiteurs » de Benjamin Whitmer aux éditions Gallmeister

    Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur Les dynamiteurs de Benjamin Whitmer

    Waouh quelle explosion ! 1895, Denver, la misère, la violence, la corruption. Peu de livres ont autant attaqué mes 5 sens, et chaque chapitre semblait encore plus brutal que le précédent. Au départ, j'espérais trouver quelques lueurs au fond de cette misère, cependant, mes illusions ont...
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    Waouh quelle explosion ! 1895, Denver, la misère, la violence, la corruption. Peu de livres ont autant attaqué mes 5 sens, et chaque chapitre semblait encore plus brutal que le précédent. Au départ, j'espérais trouver quelques lueurs au fond de cette misère, cependant, mes illusions ont rapidement été dissoutes. Dans ce récit, nous allons inexorablement vers le pire. Régulièrement j'ai dû poser le livre et stopper ma lecture car même si la plume et d'une grande précision et que chaque mot semble le mieux choisi pour illustrer le propos, mon cœur ne pouvait en supporter davantage. C'est un western, sans grands espaces, où nous étouffons dans la puanteur de Denver, le sang se déverse, les corps brûlent, les cervelles giclent... Si vous avez l'âme sensible : abstenez-vous. C'est puissant, révoltant, brutal, parfois à la limite du supportable. Les personnages sont extrêmement bien écrits, et bien plus complexes que ce que l'on imagine au départ. Un vrai roman noir à couper le souffle.

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    Couverture du livre « Évasion » de Benjamin Whitmer aux éditions Gallmeister

    Marie Kirzy sur Évasion de Benjamin Whitmer

    « Y en a un qui s'est chié dessus. Mopar Horn ignore s'il s'agit d'un maton ou d'un détenu, mais l'air du salon pulse en alerte rouge pour cause d'odeur de merde. »

    La première phrase te gifle d'emblée et tout le reste du roman est au diapason : noir, très noir, brut. Hiver 1968, Colorado, le...
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    « Y en a un qui s'est chié dessus. Mopar Horn ignore s'il s'agit d'un maton ou d'un détenu, mais l'air du salon pulse en alerte rouge pour cause d'odeur de merde. »

    La première phrase te gifle d'emblée et tout le reste du roman est au diapason : noir, très noir, brut. Hiver 1968, Colorado, le soir du Réveillon. Une chasse aux douze détenus qui se sont évadés dans un blizzard qui exacerbe les tensions. A leur trousse, toute une ville, des gardiens de prison vicelards menés par un directeur impitoyable, un traqueur professionnel, limier mais pas viandard, des journalistes en quête de scoop et des habitants armés jusqu'aux dents et gavés d'amphétamines.

    L'intrigue est resserrée au plus simple autour de cette chasse à l'homme désespérée pour permettre à l'auteur de développer mille nuances de noir dans une palette monochrome riche de quelques saillies lumineuses. La traque s'exacerbe avec le blizzard qui s'abat sur la ville, la neige claustrophobique créant un quasi huis clos obsédant et inquiétant tant la folie guette chacun, tant
    ressurgissent les blessures et rancoeurs de chacun.

    Benjamin Whitmer est presque moraliste lorsqu'il décrypte au couteau les affres de la condition humaine, fouillant au scalpel les entrailles pourries de l'Amérique profonde : racisme, déterminisme social, ultra violence, drogue. le tableau est sans concession, la fatalité dénuée d'espoir. Dans ce Far West contemporain chaotique, seuls les uniformes distinguent les chasseurs des proies.

    Et pourtant, dans cette descente aux enfers, il parvient à donner de l'épaisseur à chaque personnage, tout particulièrement au duo de cousins : Mopar le fugitif acculé et Dayton la veuve dealeuse, bien décidée à le retrouver avant qu'on ne l'abatte. le parcours de vie de ces personnages qui vrillent est dépecé à l'os par de brillants flash back qui éclairent juste ce qu'il faut sans faire dans le lourdement psychologique. Ce ne sont pas des personnages qu'on aime, clairement on n'est pas dans l'empathie, ce sont des personnages dont on finit par comprendre le terrible destin. L'auteur capte la mélancolie des marginaux.

    Et puis il y a cette écriture, sèche, nerveuse. Benjamin est un orfèvre du noir. Ses dialogues percutent jusqu'au trash et au grossier sans que cela soit gratuit. On est happée, on suffoque par la violence qui suinte de chaque phrase. Evasion est un roman que l'on lit comme on prend une cuite en mode binge drinking. Magistralement féroce.

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    Couverture du livre « Les dynamiteurs » de Benjamin Whitmer aux éditions Gallmeister

    Franck FINET sur Les dynamiteurs de Benjamin Whitmer

    Denver (Colorado) 1895, 2 ans après la terrible crise bancaire de 1893 qui a laissé le pays exsangue.
    Vagabonds, clochards, prostituées, malfrats et escrocs en tout genre font régner la terreur.
    Denver est devenu un enfer, en proie à la misère,au vice et la corruption.
    Sam et Cora, 2 jeunes...
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    Denver (Colorado) 1895, 2 ans après la terrible crise bancaire de 1893 qui a laissé le pays exsangue.
    Vagabonds, clochards, prostituées, malfrats et escrocs en tout genre font régner la terreur.
    Denver est devenu un enfer, en proie à la misère,au vice et la corruption.
    Sam et Cora, 2 jeunes adolescents, orphelins, ont investi une usine désaffectée pour y recueillir et protéger de jeunes enfants livrés à eux-même. Usine régulièrement victime de tentatives d'invasion par des clochards désireux de s'approprier les lieux.
    C'est lors d'une de ces guerrillas que surgit de nul part, un homme gigantesque, défiguré et muet qui va prêter main forte aux enfants et chasser les assaillants.
    Goodnight, ce "Casimodo-muet" est l'homme de main de Cole, propriétaire d'un bar clandestin, bien décidé à mener une guerre sans merci aux édiles de la ville, désireux de s'approprier les commerces du vice, de l'alcool et du jeux.
    Une lutte de classe à la vie, à la mort.
    Sam sait lire, il est le seul à pouvoir communiquer avec Goodnight en déchiffrant ses mots sur un carnet.
    Cole lui propose alors un "pacte diabolique" : se joindre à lui pour mener le combat et être rémunéré en conséquence au risque de damner son âme. Le prix à payer pour assurer la subsistance des orphelins de l'usine !

    Un roman noir, ultra-violent, sordide autour des bas-fonds de l'humanité.
    Une oeuvre sur le déterminisme social comme une malédiction .
    J"avoue avoir été très déçu à la lecture de ce roman encensé par la critique.
    De courts chapitres ou les scènes d'horreur vont crescendo sans apporter de plus-value dans la réflexion.
    On comprend vite que ces violences détruisent les corps et les âmes des enfants mais.....
    De l'hémoglobine à la Tarantino mais sans la saveur.
    Ma première déception Gallmeister !

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    Couverture du livre « Les dynamiteurs » de Benjamin Whitmer aux éditions Gallmeister

    P'tite Baf sur Les dynamiteurs de Benjamin Whitmer

    J’ai comme habitude de ne rien ou très peu dévoiler d’un récit lorsque je rédige une chronique, je vais essayer de m’y tenir cette fois avec beaucoup de difficultés.

    Vous tenez entre vos mains une fiction… combien de fois me le suis-je répétée comme pour me rassurer, en même temps, ces...
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    J’ai comme habitude de ne rien ou très peu dévoiler d’un récit lorsque je rédige une chronique, je vais essayer de m’y tenir cette fois avec beaucoup de difficultés.

    Vous tenez entre vos mains une fiction… combien de fois me le suis-je répétée comme pour me rassurer, en même temps, ces faits, cette violence pourrait tout aussi bien se situer dans le futur tant le propos est intemporel et m’a remué l’âme.

    Rentrer dans ce récit a été difficile, j’ai traîné pendant des pages, j’avais l’impression de ne pas comprendre et cela était sans doute lié à une étrange volonté de ne pas vouloir comprendre, de nier cette noirceur qui parfois m’a étouffée.

    Amérique, comment s’est construite ton apparence opulence, quels codes sont ceux de la réussite, de la performance, du capitalisme ? Combien de corps et d’âmes brisés pour un PIB au-dessus de tout soupçon ?

    Car si Benjamin Whitmer situe son propos à Denver en 1895 ; cela pourrait aussi être Glasgow, le Paris de Victor Hugo et des misérables, les favelas de Rio, les bidonvilles de Calcutta.

    Ne vous méprenez pas sur l’ouvrage cependant : rien de revendicatif, juste le récit de quelques vies, de ceux qui sont nés au mauvais endroit, au mauvais moment.
    Qui n’auront jamais droit à la dentelle, aux verres en cristal.

    Est-ce que ce monde est sérieux ?

    Dans ce monde un groupe d’orphelins qui tentent de survivre protégés par la belle et fragile Cora. Survivre dans un tel univers implique de renoncer très tôt aux rêves, à la magie de l’enfance car il faut lutter jour après jour, se défendre, ne pas se laisser envahir.

    Point de sucres d’orge ni d’ours en peluche dans cet univers. Et pourtant une infinie tendresse anime celle qui telle une mère louve protège ses petits.

    Comment rapporter de quoi nourrir toutes ces bouches sans se compromettre ? Sam vient à peine de quitter l’enfance, il aime Cora et souhaite l’aider à prendre soin de ses orphelins… elle qui s’effondre chaque fois que l’un d’entre eux est touché.

    Mais comment faire ?

    « L’enfer est pavé de bonnes intentions ».

    Les choix que Sam va faire pour assumer ce qu’il estime être sa responsabilité vont faire de lui un vagabond, un hors la loi, peut-être même un sans loi, peut-il en être autrement lorsque la loi vous condamne à la misère, la mendicité, lorsque vous peinez à survivre misérablement pendant que d’autres vivent dans l’opulence.

    Ce roman m’a dynamité le cœur.

    Sur ce tableau noir à souhait, l’auteur a passé un pinceau pâle aux couleurs de tendresse, cette tendresse qui lie Cora à ses petits, ainsi que Sam à Cora et Sam à Goodnight.

    Elle ne sauvera personne hélas… et peut-être ne rend-t-elle pas les pas de ces petits plus légers ?

    Un roman dont vous ne sortirez pas indemnes, et mon souhait en refermant ce livre est que cette tendresse colore nos vies.


    Merci à Léa Mainguet et au #Picabo River Book Club pour cette découverte.

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