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Beata Umubyeyi Mairesse

Beata Umubyeyi Mairesse
Beata Umubyeyi Mairesse est née à Huye (Butare) au Rwanda, en 1979. Son parcours métissé lui fait parler plusieurs langues. Rescapée du génocide de1994, elle poursuit ses études en France : hypokhâgne- khâgne puis Sciences-Po Lille et un DESS en développement et coopération internationale à la S... Voir plus
Beata Umubyeyi Mairesse est née à Huye (Butare) au Rwanda, en 1979. Son parcours métissé lui fait parler plusieurs langues. Rescapée du génocide de1994, elle poursuit ses études en France : hypokhâgne- khâgne puis Sciences-Po Lille et un DESS en développement et coopération internationale à la Sorbonne. Coordinatrice de projet pour MSF, chargée de programmes au Samusocial International, assistante à la recherche à l'Université d'Ottawa, chargée de mission AIDES, elle anime des rencontres littéraires à Bordeaux où elle vit.

Avis sur cet auteur (22)

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    Couverture du livre « Consolée » de Beata Umubyeyi Mairesse aux éditions Autrement

    Valérial sur Consolée de Beata Umubyeyi Mairesse

    Un roman bouleversant qui aborde des thèmes forts comme l'héritage colonial, la mémoire, la transmission.
    Il s'agit d'une rencontre entre deux femmes qui, malgré leur différence d'âge, ont vécu chacune à leur manière la douleur de l'exil. Un très beau livre dont l'autrice franco-rwandaise a...
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    Un roman bouleversant qui aborde des thèmes forts comme l'héritage colonial, la mémoire, la transmission.
    Il s'agit d'une rencontre entre deux femmes qui, malgré leur différence d'âge, ont vécu chacune à leur manière la douleur de l'exil. Un très beau livre dont l'autrice franco-rwandaise a reçu le prix Kourouma le 24 mars 2023 dans le cadre du salon du livre de Genève.

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    Couverture du livre « Consolée » de Beata Umubyeyi Mairesse aux éditions Autrement

    Sevlipp sur Consolée de Beata Umubyeyi Mairesse

    Ramata, après un burn-out, se reconverti ; elle veut être art-thérapeute.
    Son premier stage se déroule dans un EPHAD et elle est intriguée par une vieille dame métisse qui perd l'usage du français et qui utilise des mots d'une langue que personne ne comprend.
    Dans un style poétique et une...
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    Ramata, après un burn-out, se reconverti ; elle veut être art-thérapeute.
    Son premier stage se déroule dans un EPHAD et elle est intriguée par une vieille dame métisse qui perd l'usage du français et qui utilise des mots d'une langue que personne ne comprend.
    Dans un style poétique et une narration qui alterne entre 1954 au Rwanda à aujourd'hui, l'auteure va nous conter le destin de cette femme mais aussi de celle qui la prend sous son aile.
    Il est question d'identité, de colonialisme, de racisme, d'intolérance, de tolérance, des souffrances de l'abandon et de religion.
    Beata Umubyeyi Mairesse aborde les raisons qui font que l'on se perd parfois sois même pour s'intégrer, pour se faire une place.
    Ces sujets sérieux, difficiles et peu gais sont le coeur du récit.
    Les personnages sont esquintés par le vie et attachants.
    Un joli roman nostalgique.

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    Couverture du livre « Consolée » de Beata Umubyeyi Mairesse aux éditions Autrement

    Marie Kirzy sur Consolée de Beata Umubyeyi Mairesse

    C'est l'histoire d'une langue perdue et d'une langue retrouvée. Mme Astrida est une vieille dame métisse en fin de vie dans un EHPAD, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Au fur et à mesure que sa mémoire s'envole, elle perd l'usage de son français alors qu'une langue inconnue de tous émerge....
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    C'est l'histoire d'une langue perdue et d'une langue retrouvée. Mme Astrida est une vieille dame métisse en fin de vie dans un EHPAD, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Au fur et à mesure que sa mémoire s'envole, elle perd l'usage de son français alors qu'une langue inconnue de tous émerge. Ramata, quinquagénaire noire en reconversion professionnelle, propose un stage d'art-thérapie dans cet EHPAD. Irrésistiblement attirée par Mme Astrida, elle décide d'enquêter sur elle, remontant progressivement vers la vérité de racines de l'histoire de la vieille femme, à l'époque de la colonisation belge en Afrique centrale.

    Beata Unubyeyi Mairesse met un lumière une réalité médicale d'une ampleur importante mais méconnuz du grand public. Les personnes d'origine immigrée - qu'elles soient africaines, asiatiques ou européennes - atteintes de maladie neuro-dégénérative, oublient leur français lorsque c'est leur deuxième langue, et ne s'expriment plus que dans leur langue maternelle, même si cette dernière n'était plus pratiquée depuis des décennies. Les pays anglo-saxons ont déjà mis sur pied des programmes spécifiques pour améliorer la prise en charge de ces patients. En France, cette approche interculturelle du soin gérontologique tarde, comme si on n'avait jamais pensé aux immigrés comme des personnes susceptibles de vieillir dans leur pays d'accueil.

    Mme Astrida est née au Rwanda et à l'instar de près de 20.000 autres enfants, elle a été placée dans un orphelinat pour mulâtres ( pères blancs, mères noires ) où des missionnaires les ont coupés de leur culture africaine, de leur langue, avant de les déporter en Belgique pour les faire adopter sans l'accord de leurs parents en 1959, juste avant l'indépendance du pays. Ramata, elle, est née au Sénégal et a immigré en France en 1975 pour suivre un père ouvrier dans l'usine Ford de Bordeaux. Elle aussi a connu le déracinement linguistique :

    « Quand on émigre, les visages changent, les paysages sont remplacés par d'autres, les goûts se transforment mais on oublie souvent de dire combien les sons aussi nous perdent, nous devons fermer le rideau ondulant des voyelles et apprendre à grimper sur un mur de consonnes gutturales et, en passant de l'un à l'autre, nous nous trouvons affublées d'un boitement disgracieux qui s'incrustera durablement dans notre prononciation d'exilées. Comment pouvait-on changer d'environnement sonore en une seule vie, passer d'un monde à l'autre, s'adapter toujours sans devenir muet ? »

    Par l'alternance des chapitres 1954 / 2019, l'autrice fait résonner les vies de Mme Astrida et de Ramata. L'Histoire ne se découpe pas en tranches distinctes, elle tisse des liens entre passé et présent, le passé irriguant certains traumatismes toujours très actuels. C'est la langue qui est au coeur de ce très riche récit qui questionne plus largement, avec beaucoup de justesse, les questions sensibles qui gravitent autour de l'immigration, du racisme, de la colonisation et de la transmission générationnelle.

    Les chapitres sur Mme Astrida, notamment ceux évoquant son paradis perdu, plein de couleurs, de saveurs et d'oiseaux avant le chagrin dans l'orphelinat de Save, qui m'ont le plus touchés. Mme Astrida est un très beau personnage dont le parcours ne peut que toucher.

    Par contre, j'ai trouvé le reste du casting moins convaincant car on sent trop qu'il a été construit pour démontrer. Ils font « personnages » et l'autrice a tendance à surexpliquer leur profil : Ramata, la femme noire transfuge de classe qui étouffe sous le conditionnement des injonctions de sa mère ( « Tais-toi, écoute, surtout ne te fais pas remarquer, on n'est pas chez nous » ) et qui affiche une méritocratie color blind avant de faire un burn out ; son mari musulman comme elle mais d'origine maghrébine, plus stoïque face au racisme qu'il a pu subir ; et surtout leur fille.

    Inès aurait pu être un personnage passionnant, étudiante brillante qui décide de se voiler après les attentats de Charlie Hebdo pour affirmer son identité et ne plus raser les murs comme ses parents. Mais au final, je trouve ce personnage de trop dans le récit qu'il alourdit alors que tout ce qu'en dit Beata Unubyeyi Mairesse est pertinent et fort. Dans doute le roman étreint-il trop d'intentions comme s'il visait une quasi exhaustivité sur les sujets de l'immigration et du racisme. J'aurais préféré qu'il se concentre sur Mme Astrida à laquelle il offre un très belle fin, apaisante et lumineuse.

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    Couverture du livre « Consolée » de Beata Umubyeyi Mairesse aux éditions Autrement

    Mes écrits d'un jour sur Consolée de Beata Umubyeyi Mairesse

    Après avoir travaillé 14 ans en gériatrie, je ne pouvais qu’être séduite par ce roman se déroulant dans un Ehpad. Des personnes, comme Astrida, qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, j’ai pu en croiser de nombreuses fois. Ces personnalités sont touchantes. Ayant perdu le fil de leur...
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    Après avoir travaillé 14 ans en gériatrie, je ne pouvais qu’être séduite par ce roman se déroulant dans un Ehpad. Des personnes, comme Astrida, qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, j’ai pu en croiser de nombreuses fois. Ces personnalités sont touchantes. Ayant perdu le fil de leur mémoire, elles tentent de se raccrocher au moindre souvenir.

    Dans cette histoire, le passé douloureux du Rwanda des années 50 est reconstitué par Ramata, art-thérapeute. Nous plongeant dans les conditions de vie des enfants d’immigrés, l’autrice fait de ce texte une réflexion sur les origines et l’importance des mémoires.

    Consolée, émouvant, qui se dévore sans hésiter. Les pages défilent, les récits s’alternent aisément pour marquer les esprits d’un destin si particulier. N’oublions pas que ces institutions pour ‘enfants mulâtres’ ont vraiment existé !

    « C’est le nom qui les regroupe tous et toutes dans cette grande maison où les teints divers, les cheveux châtains bouclés ou noirs crépus, les peaux plus sombres ou plus claires, tout l’éventail des possibles entre le rose de leurs pères et le marron de leurs mères constitue une étrange volière d’oiseaux bigarrés. »

    http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/11/03/39695329.html

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