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Barbara Kingsolver

Barbara Kingsolver
Barbara Kingsolver est née en 1955 à Carlisle dans le Kentucky. Biologiste de formation, elle a poursuivi des études en écologie à l'Université d'Arizona où elle est devenue écrivain scientifique. Souffrant d'insomnie, elle a commencé sa carrière de romancière en écrivant "L'Arbre aux haricots". ... Voir plus
Barbara Kingsolver est née en 1955 à Carlisle dans le Kentucky. Biologiste de formation, elle a poursuivi des études en écologie à l'Université d'Arizona où elle est devenue écrivain scientifique. Souffrant d'insomnie, elle a commencé sa carrière de romancière en écrivant "L'Arbre aux haricots". Elle partage désormais son temps entre l'Arizona et sa ferme dans les Appalaches. Tous ses romans sont publiés aux Éditions Rivages.

Articles en lien avec Barbara Kingsolver (2)

Avis sur cet auteur (34)

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    Couverture du livre « On m'appelle Demon Copperhead » de Barbara Kingsolver aux éditions Albin Michel

    Les Lectures de Cannetille sur On m'appelle Demon Copperhead de Barbara Kingsolver

    De David Copperfield à Demon Copperhead… C’est après avoir visité la maison de Charles Dickens que Barbara Kingsolver s’est décidée à écrire sur ce sujet qui la hante : la pauvreté endémique qui, combinée aux ravages des opioïdes, décime la population rurale de sa région des Appalaches, laissant...
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    De David Copperfield à Demon Copperhead… C’est après avoir visité la maison de Charles Dickens que Barbara Kingsolver s’est décidée à écrire sur ce sujet qui la hante : la pauvreté endémique qui, combinée aux ravages des opioïdes, décime la population rurale de sa région des Appalaches, laissant sur le carreau, comme le garçon au coeur de ce roman, des ribambelles d’orphelins promis à l’enfer sur terre.

    « Tout le monde vous le dira, les enfants de ce monde sont marqués dès la sortie, tu gagnes ou tu perds. » Pour Demon Copperhead, le jeune narrateur contraint « de se mettre au monde tout seul » par une mère junkie gisant inconsciente sur le sol de son mobil-home, la naissance devait en effet s’avérer la prémonition de toute une vie à se battre seul contre le sort d’un monde méprisé et incompris : celui des « rednecks » ou culs-terreux, ces Américains pauvres et blancs des zones rurales, en particulier du Sud et des Appalaches, caricaturés par l’Amérique des métropoles en dégénérés ignares, alcooliques et violemment intolérants, dans les faits abandonnés par les pouvoirs publics à l’existence invisible de laissés-pour-compte de l’Histoire.

    « Tout ce qui pouvait être pris a disparu. Les montagnes avec leurs sommets explosés, les rivières qui coulent noires. » Depuis que l’exploitation forestière, la culture du tabac et l’industrie du charbon ont entamé leur déclin, laissant derrière elles chômage, absence de perspectives et pauvreté, la région des Appalaches est exsangue. « Il n’y a plus de sang à donner ici, juste des blessures de guerre. La folie. Un monde de douleur, qui attend qu’on l’achève. » Alors, au marasme socio-économique est venu s’ajouter une catastrophe sanitaire. Attirés comme des vautours par la vulnérabilité d’une population, marquée dans sa chair par des emplois souvent usants et accidentogènes, mais sans guère d’accès aux soins médicaux, les fabricants d’opioïdes ont inondé la région d’« inoffensifs » anti-douleur, usant, comme les procès récents ont commencé à le révéler, de tous les stratagèmes pour promouvoir des produits éminemment addictifs, portes d’entrée aux drogues dures. Aujourd’hui, la Virginie occidentale bat le record des morts par overdose aux Etats-Unis. Environ un enfant sur quatre doit y grandir sans ses parents détruits par les stupéfiants.

    Ces gens qui sont ses voisins, Barbara Kingsolver nous fait pénétrer dans leur tête et dans leur peau. Crédible et réaliste jusque dans la langue gouailleuse oscillant entre la naïveté et la trop grande lucidité d’un jeune garçon privé d’enfance, la narration de son parcours par Demon Copperhead nous confronte de l’intérieur au rouleau compresseur de l’injustice, de la souffrance et du désespoir. Laissé orphelin par la violence et la drogue, il va devoir se battre pour tenter de se construire malgré les défaillances du système de placement familial et les pièges de l’addiction. Heureusement, entre ses mauvaises rencontres et fréquentations d’une part, ses propres béances intérieures d’autre part, il trouvera aussi sur son chemin suffisamment de personnages magnifiques de force et de générosité pour contrer les préjugés et changer le regard sur ceux que l’on présente habituellement en bloc comme un affreux ramassis d’indécrottables arriérés.

    Un grand, riche et très long roman, couronné du prix Pulitzer, qui fait comprendre l’humiliation de cette Amérique-là, emmurée dans ses difficultés au point de voir en sa peau blanche le seul dernier vestige de sa fierté et, en un certain Trump, l’espoir d’être enfin compris.

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    Couverture du livre « On m'appelle Demon Copperhead » de Barbara Kingsolver aux éditions Albin Michel

    Chantal YVENOU sur On m'appelle Demon Copperhead de Barbara Kingsolver

    Grosse claque encore une fois avec ce nouveau roman de Barbara Kingsolver, doté du prestigieux prix Pulitzer !

    On est d’emblée happé par la logorrhée de ce gamin, qui n’est pas né sous une bonne étoile. Sa mère l’élève seule, comme elle peut, aidée par les généreux voisins qui lui prêtent un...
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    Grosse claque encore une fois avec ce nouveau roman de Barbara Kingsolver, doté du prestigieux prix Pulitzer !

    On est d’emblée happé par la logorrhée de ce gamin, qui n’est pas né sous une bonne étoile. Sa mère l’élève seule, comme elle peut, aidée par les généreux voisins qui lui prêtent un mobil home. Près de son ami Maggot, il grandit comme une herbe folle, connaissant les affres des familles d’accueil accompagné d’un petit nuage noir au dessus de la tête. Tout aurait pu s’arrêter au collège, s’il n’avait pas été repéré pour ses dispositions pour le foot …Mais là encore, la mauvaise fée veille et bouleverse les projets précaires que l’on avait élaboré pour lui.

    L’amitié puis l’amour le guident sur ce parcours d’obstacles, qu’il franchit avec plus ou moins de bonheur. D’autant que rodent les démons des paradis artificiels, pourvoyeurs de revenus et d’extase, mais si dangereux…

    C’est somptueux, par la forme et par le fonds. Les confidences incessantes de Demon nous accrochent à lui comme une bernique à un rocher. Par question de lâcher ce petit gars avant de connaître le dénouement. Et puis Barbara Kingsover dénonce les méfaits des prescriptions d’opioïdes de synthèse qui ont provoqués la mort de 300 000 personnes en vingt ans. Le discours écologique, récurrent dans’oeuvre de l’autrice, n’est pas absent de cet état des lieux.

    Double moderne de David Copperfieds, que l’on aurait presque envie de relire, un héros que l’on ne peut oublier

    Un grand cru de cette autrice que je vénère.

    624 pages Albin Michel 31 janvier 2024
    Traduction (Anglais) Martine Aubert

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    Couverture du livre « On m'appelle Demon Copperhead » de Barbara Kingsolver aux éditions Albin Michel

    Catherine Giry-Deloison sur On m'appelle Demon Copperhead de Barbara Kingsolver

    Barbara Kingsolver est décidément une conteuse hors pair. Elle le prouve une nouvelle fois avec « On m'appelle Demon Copperhead », Prix Pulitzer 2023, un roman qui vous happe pour ne plus vous lâcher malgré ses six cent vingt pages.
    « Je me suis mis au monde tout seul » confie le narrateur né...
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    Barbara Kingsolver est décidément une conteuse hors pair. Elle le prouve une nouvelle fois avec « On m'appelle Demon Copperhead », Prix Pulitzer 2023, un roman qui vous happe pour ne plus vous lâcher malgré ses six cent vingt pages.
    « Je me suis mis au monde tout seul » confie le narrateur né « d'une gamine de dix-huit ans […] vautrée dans sa pisse et ses cachetons ».
    Le gosse grandit dans un mobil-home auprès de sa mère junkie et alcoolique qui meurt d'une overdose. De son père melungeon disparu il a hérité la peau mate, la tignasse rousse et les yeux verts.
    Le comté de Lee, coin de Virginie situé dans les Appalaches, où se déroule l'histoire est un repaire de rednecks, des bouseux oubliés des gouvernements successifs.
    En faisant le récit poignant d'un garçon de sa naissance à son entrée dans l'âge adulte, « On m'appelle Demon Copperhead » est un roman d'apprentissage qui, sans misérabilisme, avec une grande justesse de ton entre trivialité et poésie ainsi qu'un humour désabusé, souligne la force des déterminismes sociaux dans la construction d'une personnalité.
    Mais malgré les maltraitances, les obstacles et les plongées dans la drogue, Demon, avec son intelligence, son talent pour le dessin, des rencontres providentielles et des rêves qu'il pense parfois trop grands pour lui, fera preuve de résilience pour s'extraire d'un destin tout tracé.
    En transposant le « David Copperfield » de Charles Dickens à notre époque, Barbara Kingsolver fait le portrait d'une communauté de laissés-pour-compte du rêve américain qui trouve l'oubli dans les opioïdes distribués en toute légalité par le système de santé américain.
    Cent mille personnes en meurent chaque année.
    Glaçant !

    EXTRAITS
    Ce paradis pourri où tous les maux du monde avaient élu domicile.
    Nous les gens des collines on était les souffre-douleurs de l'Amérique.

    https://papivore.net/litterature-anglophone/critique-on-mappelle-demon-copperhead-barbara-kingsolver-albin-michel/

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    Couverture du livre « L'arbre aux haricots » de Barbara Kingsolver aux éditions Rivages

    Lisa FRERING sur L'arbre aux haricots de Barbara Kingsolver

    https://animallecteur.wordpress.com/2023/02/15/larbre-aux-haricots-barbara-kingsolver/

    Marietta ne veut pas finir sa vie dans le Kentucky, elle est jeune, dégourdie, indépendante et à une soif de liberté alors un beau jour elle décide de prendre la route à bord de sa voiture déglinguée et...
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    https://animallecteur.wordpress.com/2023/02/15/larbre-aux-haricots-barbara-kingsolver/

    Marietta ne veut pas finir sa vie dans le Kentucky, elle est jeune, dégourdie, indépendante et à une soif de liberté alors un beau jour elle décide de prendre la route à bord de sa voiture déglinguée et d’aller le plus loin possible, jusque là où elle pourra la conduire. Sur la route, ou plutôt sur le parking d’un restaurant, elle se voit confier un paquet par une vieille dame, c’est en réalité un bébé, une petite fille qui n’a même pas trois ans, elle ne parle pas et semble avoir été maltraitée. Marietta décide de la renommer Turtle et de poursuivre sa route avec elle. Elles vont échouer à Tucson dans l’Oklahoma et faire la rencontre de différents personnages forts et authentiques comme Lou-Ann, une mère célibataire qui a va ouvrir sa maison à celle qui se fait désormais appeler Taylor et Turtle, il y a Mattie, une femme qui travaille dans un garage sur lequel est écrit « Seigneur Jésus, Pneus d’occasion », Edna Poppy, une vieille femme aveugle et Virgie, Estevan et Esperanza, un couple de guatémaltèques venus trouver refuge aux Etats-Unis.

    L’arbre aux haricots raconte des histoires d’amour et d’amitiés dans les années 70 qui ont pris forme au fin fond de l’Amérique profonde. Avec une énergie positive, Barbara Kingsolver alterne le léger et le grave, les petits tracas et les grands drames de la vie au sujet de l’exil, de la maternité, de la famille au sens large, des amérindiens, de l’immigration et des réfugiés mais parle surtout des femmes (il n’y a que très peu de personnages masculins) et des relations qu’elles entretiennent entre elles pour se soutenir.