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Arno Saar

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Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « La neige sous la neige » de Arno Saar aux éditions La Fosse Aux Ours

    Sandrine Fernandez sur La neige sous la neige de Arno Saar

    C’est près d’une caserne désaffectée, au Nord de Tallinn, qu’un matin de février, un homme découvre un cadavre en promenant son chien. Le corps d’une jeune fille nue a été abandonné dans le froid et la neige, étendu sur un canapé défoncé, dans ce lieu de rendez-vous pour les criminels, les...
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    C’est près d’une caserne désaffectée, au Nord de Tallinn, qu’un matin de février, un homme découvre un cadavre en promenant son chien. Le corps d’une jeune fille nue a été abandonné dans le froid et la neige, étendu sur un canapé défoncé, dans ce lieu de rendez-vous pour les criminels, les dealers et les squatteurs de la capitale estonienne. Dépêché sur les lieux, Marko Kurismaa, fort de son passé de fondeur, pense que sous la neige tombée pendant la nuit, demeurent encore les éventuelles traces de ceux qui l’ont déposée là. Aux scientifiques de trouver les indices. Comme la victime est une femme, il devra collaborer avec l’inspecteur Kristina Lupp, à la tête de la Section Crimes domestiques et violences sur les femmes. Ce qui n’est pas pour lui déplaire, puisque Kristina et lui entretiennent une liaison aussi secrète que passionnée.

    On connait désormais Marko Kurismaa, ancien skieur de fond qui rêvait de jeux olympiques, fils d’un dissident mort au goulag et atteint de narcolepsie depuis l’arrestation de son père. C’est donc ici sa deuxième enquête et il va se frotter cette fois au monde des escort girls biélorusses. Pas des filles contraintes à se prostituer par un vil proxénète mais des beautés slaves qui tirent partie de leur physique avantageux pour se vendre à bon prix. Une vie qui n’est pas sans danger, les clients n’étant pas des tendres.
    Bien qu’italien, Arno Saar nous dévoile le nouveau visage de l’Estonie où si on roule encore en Lada, certains exhibent leurs 4X4 ou le dernier modèle de Tesla. Certains vivotent, d’autres magouillent. Rien de nouveau : corruption, violence, sexe, pègre et nouveaux riches. Mais l’auteur réussit à nous rendre attachant son couple de héros amoureux et complémentaires et la ville de Tallinn sous son cocon de neige qui recouvre d’un blanc immaculé les blessures du passé et les outrages du présent.
    Un roman d’ambiance où la cruauté se cache sous le blanc manteau neigeux. Une intrigue bien menée sans grandes démonstrations de force ou effusions de sang. Une occasion d’aller faire un tour littéraire dans un pays balte. Tout est réuni pour passer un bon moment de lecture. Un seul regret : pour l’instant il n’y a pas de suite…

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    Couverture du livre « Le train pour Tallin » de Arno Saar aux éditions La Fosse Aux Ours

    Sandrine Fernandez sur Le train pour Tallin de Arno Saar

    Mauvaise surprise à l’arrivée du train express qui relie Saint-Pétersbourg à Tallinn : un passager de première classe est mort durant le trajet. En surpoids et porté sur la bouteille, l’homme aurait succombé à un arrêt cardiaque…Mais comme il est russe, une enquête de routine s’impose, pour ne...
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    Mauvaise surprise à l’arrivée du train express qui relie Saint-Pétersbourg à Tallinn : un passager de première classe est mort durant le trajet. En surpoids et porté sur la bouteille, l’homme aurait succombé à un arrêt cardiaque…Mais comme il est russe, une enquête de routine s’impose, pour ne pas froisser le voisin, ancien maître du pays. Chargé de l’enquête, Marko Kurismaa découvre très vite que l’homme d’affaires russe a été assassiné, plus précisément, empoisonné à la cigüe. Le voilà donc, dans les rues enneigées de la capitale estonienne, à la recherche de celui, ou celle, qui a ‘’socratisé’’ le peu scrupuleux Igor Semenov. Les pistes sont nombreuses. Le Russe trempait dans des affaires louches et était sans doute lié à la mafia. Ou alors sa trop jeune épouse en a-t-elle eu assez d’attendre que la nature la débarrasse d’un riche mari dont elle est la seule héritière ?

    ‘’- Un Russe.
    - Tu aurais pu le dire tout de suite. Un Russe mort, c'est toujours une bonne nouvelle.
    - Ne plaisante pas. Un Russe mort, c'est un bordel diplomatique pas possible. Surtout en ce moment.’’
    On peut dire que la mort d’Igor Semenov n’émeut pas particulièrement Marko Kurismaa dont c’est ici la première enquête, écrite par un auteur italien qui s’est choisi un pseudonyme à consonnance germanique et situe son polar à Tallinn, en Estonie. Il faut dire que le policier dont nous faisons la connaissance n’aime ni les Russes, ni la Russie, ayant souffert dans sa jeunesse de la dictature soviétique. Fils d’un dissident, il a vu son père se faire arrêter et souffre depuis de narcolepsie le jour et d’insomnie la nuit. Des problèmes qu’il s’est bien gardé de révéler à sa hiérarchie et, de toute façon, cela ne l’empêche pas d’être un bon flic qui aime creuser sous les évidences.
    Le train pour Tallinn est une vraie bonne surprise. Un polar qui dépayse puisque la capitale estonienne n’est pas si souvent exploitée en littérature. C’est donc un plaisir de la découvrir sous son manteau neigeux, belle, silencieuse, désertée par les touristes. Mais qu’on ne se fie pas aux charmes de sa vieille ville ! L’Estonie est certes indépendante mais n’a pas encore réglé ses vieux conflits avec son voisin russe. Certaines blessures sont longues à cicatriser et les rancœurs persistent entre russophones et pratiquants de la langue du pays. Et, là-bas comme ailleurs, la corruption règne, aidée par la précarité et les illusions perdues.
    Une ville à explorer, un flic intéressant (sa narcolepsie n’est pas son seul secret, il vit aussi une histoire d’amour avec une collègue qui ne tient pas à ébruiter l’affaire) et une écriture alerte et agréable. Un coup de cœur inattendu.

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    Couverture du livre « La neige sous la neige » de Arno Saar aux éditions La Fosse Aux Ours

    Marie-Laure VANIER sur La neige sous la neige de Arno Saar

    Bon, évidemment, ça ne remplace pas notre virée estivale à Tallinn, annulée pour cause de Covid, mais quand même, cette petite déambulation dans la capitale estonienne aux côtés du commissaire Marko Kurismaa fut bien agréable… Un vrai guide touristique ce roman ! (Même si l'auteur est italien et...
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    Bon, évidemment, ça ne remplace pas notre virée estivale à Tallinn, annulée pour cause de Covid, mais quand même, cette petite déambulation dans la capitale estonienne aux côtés du commissaire Marko Kurismaa fut bien agréable… Un vrai guide touristique ce roman ! (Même si l'auteur est italien et le récit écrit dans la langue de Dante …)
    J'aurais vraiment aimé le lire sur place afin de me rendre dans tous les lieux décrits par l'auteur… Croisons les doigts pour qu'on puisse effectivement aller y faire un tour prochainement… D'ici là, d'autres titres d'Arno Saar (pseudo d'un certain Alessandro Perissinotto) seront peut-être traduits en français et m'accompagneront dans le dédale des rues pavées de la vieille ville entourée de remparts d'où l'on découvre des points de vue que j'imagine magnifiques sur la mer Baltique et la colline de Toompea… Et la cathédrale Nevsky, les petits restaus, les bars à bière, les façades pastel de style baroque, le port et ses brise-glaces… J'arrête là, je vais pleurer… Restons digne et adulte, ça sera pour une autre fois… Mais quand même...
    Ah, cet inspecteur Kurismaa… Trente ans de métier, un caractère bien trempé, aimable quand il y pense, pas psychologue pour un sou, détestant tout ce qui a à voir avec les nouvelles technologies, narcoleptique (pas facile à vivre quand on est flic), détestant le sport (même s'il est un ancien champion de ski de fond) et «  tout ce qui a trait au froid, aux bâtons et au mouvement » - il est servi !
    Mais ce qu'il exècre le plus au monde, c'est le communisme qui lui a raflé son père (un opposant au régime soviétique, arrêté par les hommes du KGB) et par la même occasion, son enfance…
    En effet, les traces de cette période (l'Estonie fait partie de l'URSS de 1944 à 1991) apparaissent à chaque coin de rue.. . Sachant que la ville est sous domination russe depuis que Pierre Le Grand en 1710 a repoussé les Suédois, vous imaginez bien que ce passé est plus qu'omniprésent. Bien sûr, les gens sont bilingues : le russe est la langue maternelle de plus de 40 % de la population - l'immigration russe ayant été très importante lors de la Seconde Guerre Mondiale… Bref, ce passé soviétique colle aux pattes et aux esprits et prend l'allure d' un cauchemar dont on a bien du mal à se remettre… J'avoue que c'est l'aspect du roman qui m'a le plus intéressée, non que l'intrigue - somme toute assez classique - soit sans intérêt (on se laisse ferrer par cette enquête sur le meurtre d'une escort girl biélorusse) mais cette superposition passé/présent extrêmement forte à Tallinn est vraiment passionnante.
    Et puis parcourir cette capitale recouverte d'une neige épaisse qui complique tous les déplacements est assez dépaysant, il faut bien l'avouer... et même poétique lorsque celle-ci prend la forme de légers flocons tourbillonnant dans la lueur des réverbères...
    « Cependant, comme chaque fois qu'il essayait de les ignorer, les façades des maisons, le cours sinueux des ruelles, l'absence de voitures et de bruit, s'emparèrent de lui et l'obligèrent à ralentir le pas. Non, Vanalinn, la Vieille-Ville, n'était en rien un parc à thème, en rien un piège à touristes : c'était la beauté à l'état pur, l'élégance, l'âme balte. Et elle était vivante, même durant les jours, comme aujourd'hui, où les passants étaient rares, et même surtout ces jours-là, quand les toits étaient blancs, quand la neige qui n'avait pas encore été déblayée gisait en tas contre les murs, quand Tallinn recommençait à appartenir exclusivement à ses habitants... »
    Ah… quand j'entends parler d' « âme balte », je fonds… pas vous ?
    Allez, offrez-vous un petit voyage virtuel en attendant de pouvoir de nouveau parcourir le monde...

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