Une excellente porte d’entrée dans le Grand Siècle pour les collégiens et lycéens
Un roman d'une tendresse mordante, sur la douceur des êtres, sur ces autres qui peuvent nous sauver. Un conte qui fait du bien!
Martin 32 ans est un homme tout ce qu'il y a de plus banal, il mène une vie rangée sans fantaisie. " Martin vivait par ailleurs avec Justine, une femme douce et délicieuse, comme souvent. Leur existence était confortable, faite de promenades en forêt de jus d'orange sans pulpe de prélèvements automatiques sur compte commun et d'amis assortis au tapis du salon." Une vie rangée donc, jusqu'au jour ou l'agence de voyages qui l'employait, lui qui détestait voyager, décide de se passer de ses services, très vite imitée par Justine qui fait ses valises.
Martin qui jusque là était toujours stoïque décide de se rendre chez l'ancien propriétaire de l'agence qu'il estime responsable de la perte de son emploi. En effet celui-ci a vendu son agence à un groupe afin de couler une retraite paisible au bord de la mer. Martin armé d'un marteau est remonté et bien décidé à se faire entendre. En attendant de passer à l'action il s'arrête dans un bar où il croise un ancien camarade de classe qu'il croit plus verni que lui.
Dans ce court roman, Arnaud Dudek nous narre avec un style incisif plein d'ironie et de dérision la remise un question d'un trentenaire qui voit sa vie s'écrouler, et qui pour une fois, lui qui avait décidé dès l'enfance de rester sage pour s'éviter les ennuis, décide de prendre le taureau par les cornes pour redonner un sens à sa vie. "N'empêche, partir ainsi, foncer sans plan ni méthode, cela ressemble si peu à Martin. Ses comptes sont parfaitement tenus dans un cahier de brouillon, lignes tirées à la règle, colonne recettes, colonne dépenses. Dans le troisième tiroir de son bureau, un classeur contient tous ses bulletins de salaire. Lessive hypoallergénique, gel douche sans parabène, déodorant sans aluminium, nettoyant multi-usage taches tenaces, son quotidien est net aseptisé. Difficile d'y improviser quoi que ce soit."
La réussite de ce roman tient à l'humour grinçant qu'utilise l'auteur pour décrire des situations peu propices au rire, à des portraits savoureux et à des digressions pour le moins étonnantes comme celle de l'Escalator. En bref ce roman au style ciselé est un excellent moment de lecture et j'attends avec impatience une nouvelle oeuvre de cet auteur.
Difficile de dire ce que je pense de ce roman.
Trois générations d’hommes qui fuient, qui disparaissent, et puis Joseph, le dernier fils qui tente de remonter le cours des absences.
Et dans tous ces chapitres qui s’imbriquent (et où l’on se perd un peu), s’impose ce drame de la filiation non aboutie, de tous ces pères « fuyants ».
Il y a quelque chose dans cette écriture, c’est indéniable.
Alors je me demande pourquoi je n’ai pas accroché plus que ça.
Trop décousu peut-être, trop morcelé.
Pourtant on sent que l’auteur est fait pour écrire. Il a vraiment une « patte »
Le style est agréable et contemporain, les personnages très crédibles.
Je tenterai certainement son autre titre « Rester sage »
Les fuyants, ce sont quatre hommes appartenant tous à la même famille mais ne se connaissant pas toujours. Chacun fuit quelque chose à sa manière, l'un en quittant femme et enfant, l'autre en se retranchant derrière son ordinateur... Ne dévoilons pas trop l'histoire mais précisons juste que la construction habile du roman nous fait entendre la voix de ces différents personnages par alternance. Des portraits croisés qui forment un tout cohérent et très émouvant à la toute fin le l'histoire.
Des phrases courtes, beaucoup d'humour et un brin d'ironie..." Les fuyants" est un roman vif, explorant par petites touches les sentiments des uns et des autres en les rendant très attachants malgré leur lâcheté. Une petite saga familiale sensible et légère. Un régal !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Une excellente porte d’entrée dans le Grand Siècle pour les collégiens et lycéens
En partenariat avec le CNL, le Prix distingue des nouveaux talents de la bande dessinée
Entretien avec Vanessa Bamberger : la souffrance à l’école est-elle un passage obligé ?
Une histoire magnifique sur l’amour de deux sœurs pour leur cadette disparue