Le revue de presse d'août vous dit tout sur la #rl2016
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La Revue de Presse littéraire de juin
La Revue de Presse littéraire de mai
« Le rêve, être une autre fille. »
Sur le point d'avorter clandestinement, Denise Lesur, jeune étudiante, se remémore son enfance. Fille de petits commerçants incultes et modestes, elle se découvre brillante à l'école privée qu'elle fréquente un peu par hasard, mais aussi différente des enfants bourgeois. Elle a beau être plus intelligente, il lui manque les codes.
Premier roman d'Annie Ernaux, ce récit de jeunesse ne peut laisser indifférent. L'autrice y dévoile la déchirure qui a marqué sa propre enfance, ce moment où elle s'est sentie tiraillée entre le monde poisseux du café-épicerie que tiennent ses parents et celui, séraphique et inaccessible, de la bourgeoisie.
Et puis la honte.
Une honte impossible à formuler, qu'elle garde si longtemps tapie en elle. La honte de ses origines, de son milieu et, pire que tout, la honte de soi et de ses faux-pas.
Et puis la haine.
« Je n'arriverai jamais à écraser à coups de culture, d'examens, la fille Lesur d'il y a cinq ans, d'il y a six mois. Je me cracherai toujours dessus! »
Ces mots poignants, d'une sincérité à couper le souffle, décrivent si bien ce qu'elle a pu ressentir qu'on croit le vivre à ses côtés. Impossible alors de ne pas être bouleversé par le destin de la petite Annie, incapable de s'aimer, accrochée aux livres comme à une bouée de sauvetage, aujourd'hui Prix Nobel (ô combien mérité!).
Ce roman est aussi, comme toujours avec Annie Ernaux, une lettre d'amour à la littérature qui l'a sauvée, élevée, qui "l'arrache à elle". Et, dans cet hymne à la culture, elle déploie une écriture ciselée, aussi éprouvante que magnifique. Magicienne des mots, elle passe de l'argot au soutenu en une même phrase, le tout dans une langue incroyablement vivante et saccadée, comme une mélodie enivrante qui s'insinue dans la tête du lecteur pour ne plus le lâcher.
Comme à son habitude, Annie Ernaux s'empare du registre de l'intime.
Il s'agit là d'une lettre à une grande soeur, jamais connue, morte à six ans.
Un tabou, ne jamais parler de ce drame, cette douleur, ce vide aussi.
De cette plume simple, sans fioriture, allant à l'essentiel, la romancière a attendu la disparition de ses parents pour aborder ce non-dit, cette perte qui lui a permis de naître.
Un témoignage à l'image des autres textes de l'auteure.
Comme à son habitude, Annie Ernaux s'empare du registre de l'intime.
Il s'agit là d'une lettre à une grande soeur, jamais connue, morte à six ans.
Un tabou, ne jamais parler de ce drame, cette douleur, ce vide aussi.
De cette plume simple, sans fioriture, allant à l'essentiel, la romancière a attendu la disparition de ses parents pour aborder ce non-dit, cette perte qui lui a permis de naître.
Un témoignage à l'image des autres textes de l'auteure.
Un court roman de 73 pages sur le thème de l'après séparation. La narratrice quitte son conjoint, un certain W, après 6 ans de relation tout en gardant de rapports avec lui. Elle apprend un jour qu'il a rencontré une nouvelle femme et cette annonce fait ressortir divers sentiments resté enfouis.
S'en suit un mécanisme pour chercher à découvrir qui est cette nouvelle femme dans la vie de W, à partir de maigres indices. La jalousie s'invite, jalousie qui tourne à l'obsession et surtout à une grande souffrance. C'est en tout cas une réflexion intéressante sur le travail de deuil d'une relation même si on a décidé par soi-même d'y mettre fin.
Une lecture fluide et rapide qui laisse forcément un peu sur sa fin.
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