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Anne Plantagenet

Anne Plantagenet

Anne Plantagenet est écrivain et traductrice d’espagnol. Elle est l’auteur notamment de Nation Pigalle (2011) et de Trois jours à Oran (2014), parus chez Stock.

Crédit photo : éditions Stock

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Anne Plantagenet est écrivain et traductrice d’espagnol. Elle est l’auteur notamment de Nation Pigalle (2011) et de Trois jours à Oran (2014), parus chez Stock.

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Avis sur cet auteur (31)

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    Couverture du livre « Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans » de Anne Plantagenet aux éditions Seuil

    calypso sur Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans de Anne Plantagenet

    Letizia Storti aurait pu rester une anonyme. Mais sa route a croisé un jour celle de Stéphane Brizé, réalisateur du film « En guerre », dans lequel elle a pu obtenir un rôle de figurante correspondant en tout point à celle qu’elle était dans la « vraie vie », une ouvrière engagée, syndiquée FO...
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    Letizia Storti aurait pu rester une anonyme. Mais sa route a croisé un jour celle de Stéphane Brizé, réalisateur du film « En guerre », dans lequel elle a pu obtenir un rôle de figurante correspondant en tout point à celle qu’elle était dans la « vraie vie », une ouvrière engagée, syndiquée FO chez UPSA où elle a travaillé pendant 37 ans. C’est sur le tournage du film qu’Anne Plantagenet a rencontré pour la première fois Letizia Storti et elle l’a revue chez elle quelques mois plus tard pour l’interviewer. À cette occasion, la romancière a pu découvrir la femme derrière la travailleuse, sa simplicité, son humilité. Les deux femmes sont ensuite restées en contact, s’envoyant régulièrement puis plus ponctuellement des messages pour prendre des nouvelles, liées entre autres par leur origine italienne, et ce, jusqu’au 4 juin 2022 où Anne apprend par Stéphane Brizé la disparition de Letizia. Elle cherche alors à comprendre ce qu’il a pu se passer au cours des derniers mois et elle découvre le terrible engrenage dans lequel cette dernière s’est retrouvée : une chute malheureuse, la pression psychologique grandissante, une tentative de suicide sur son lieu de travail… Pour ne pas laisser Letizia tomber dans l’oubli, Anne décide d’écrire son histoire.
    Le titre, Disparition inquiétante d’une femme de 56 ans, qui reprend les mots utilisés par la presse régionale lors de la disparition de Letizia, est l’élément qui a le plus suscité ma curiosité. Je me rends compte à quel point il est intelligent car il dit le fait divers et l’anonymat, ce que veut justement éviter Anne Plantagenet en dressant le portrait de cette femme forte et militante que fut Letizia Storti. Le récit est court et se dévore. On est très vite happé par l’histoire de Letizia, son parcours, ses combats, sa solitude aussi. Il y a quelque chose de très journalistique dans la manière de raconter mais aussi de très empathique, comme s’il y avait une urgence à ne rien omettre de la vie de Letizia, à être factuel, à dater, tout en racontant avec sensibilité et émotion les moments de joie puis la descente aux enfers. La force de ce récit est qu’il dit, sans concession et par l’exemple, la réalité du monde du travail dans ce qu’il a de plus odieux et de plus inhumain : dégradation des conditions de travail, communication difficile voire impossible avec les supérieurs et les responsables des ressources humaines, poste inadapté malgré une reconnaissance de « travailleur handicapé »… Ce livre est un très bel hommage.

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    Couverture du livre « Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans » de Anne Plantagenet aux éditions Seuil

    Joëlle Buch sur Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans de Anne Plantagenet

    Anne Plantagenet brosse le portrait de Letizia Storti qu’elle a rencontrée lors d’un tournage du film de Stéphane Brizé, « En guerre », en 2017. A ce moment-là Letizia avait 51 ans et était ouvrière dans l’entreprise pharmaceutique UPSA depuis plus de 30 ans. Elle était représentante syndicale...
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    Anne Plantagenet brosse le portrait de Letizia Storti qu’elle a rencontrée lors d’un tournage du film de Stéphane Brizé, « En guerre », en 2017. A ce moment-là Letizia avait 51 ans et était ouvrière dans l’entreprise pharmaceutique UPSA depuis plus de 30 ans. Elle était représentante syndicale au sein de Force Ouvrière. C’est avec cette expérience qu’elle s’est présentée au casting d’acteurs non professionnels et qu’elle s’est retrouvée aux côtés de Vincent Lindon. Elle ira même à Canne pour la sortie du film. Anne et Letizia gardent contact et s’envoient des messages. Elles ont en commun des racines italiennes.
    Et puis en 2022, Anne apprend la disparition de Letizia ou plutôt « la disparition inquiétante d’une femme de 56 ans ». Elle décide d’essayer de comprendre ce qui est arrivé à Letizia. Elle constate sa chute, la façon dont elle a été maltraitée psychologiquement dans son travail par ses cadres et le service des ressources humaines, jusqu’à sa tentative de suicide sur son lieu de travail.
    Avec une très belle plume, elle rend hommage à cette femme qui voulait continuer à travailler et qui était bien plus que le portrait fait par les médias. Ce livre tente de dire qui elle était et de ne pas l’oublier.
    Un court récit touchant qui questionne sur le monde du travail et la pression exercée sur les employés. Cette histoire rappelle d’autres suicides dans d’autres grandes entreprises. Le système managérial a-t-il évolué depuis ?

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    Couverture du livre « Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans » de Anne Plantagenet aux éditions Seuil

    ziggy sur Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans de Anne Plantagenet

    Le 2 juin 2022, la presse régionale du sud-est a publié une alerte intitulée « Disparition inquiétante d’une femme de 56 ans ». Letizia Storti, car c’est d’elle dont il est question, a été vue pour la dernière fois le 31 mai 2022. Ce jour-là, elle avait quitté la maison de santé où elle était...
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    Le 2 juin 2022, la presse régionale du sud-est a publié une alerte intitulée « Disparition inquiétante d’une femme de 56 ans ». Letizia Storti, car c’est d’elle dont il est question, a été vue pour la dernière fois le 31 mai 2022. Ce jour-là, elle avait quitté la maison de santé où elle était hospitalisée et n’était pas revenue.
    Ce livre n’est pas un roman, c’est un témoignage et une enquête. Anne Plantagenet , par ce texte, met en lumière une anonyme, une invisible qui a trimé toute sa vie, victime d’un système qui broie l’humain si dans un moment de faiblesse il baisse sa garde. L’auteure met un nom et une histoire humaine sur cet article qui renvoie à nouveau Letizia à l’anonymat, une femme, une vie minuscule, sans bruit, sans éclat, réduite à quelques lignes factuelles. Ce n’est pas son existence qui importe, ni qui elle est, ce qu’elle a construit, ce qu’elle a rêvé, non, c’est sa disparition qui suscite momentanément un léger intérêt. Demain on n’en parlera plus.
    Eh bien, Anne Plantagenet va nous raconter, Letizia Storti, cette femme vive, heureuse et combative, tournée vers les autres.
    Fille de parents d’origine italienne qui ont trimé toute leur vie week-end compris, Letizia a souffert dans son enfance de voir sa mère, qu’elle adorait, moquée parce qu’elle ne parlait pas français et était handicapée. Elle a été révoltée de voir ses parents exploités toute leur vie et c’est probablement pour cette raison qu’elle s’est engagée dans le syndicalisme.
    Letizia n’est jamais partie en vacances, à partir de 14 ans elle travaille avec ses parents sur l’exploitation agricole. Elle quitte l’école à 17 ans et à 18 ans elle entre à l’usine pharmaceutique UPSA d’Agen où elle obtiendra un CDI 7 ans plus tard.
    C’est fin 2017 qu’Anne Plantagenet rencontre Letizia pour la première fois, sur le tournage de « En guerre » de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon. Elle avait 51 ans et travaillait toujours à l’usine UPSA d’Agen où elle était élue Force Ouvrière. Elle était figurante et jouait son rôle, celui d’une déléguée syndicale qui lutte contre la fermeture de son usine. Anne l’a ensuite revue en avril 2018 afin de l’interviewer sur son ressenti avant, pendant et après le tournage puis, en mai 2018, elles assistent ensemble à la projection du film au Festival de Cannes. Ensuite elles échangent des SMS et des mails qui deviennent de plus en plus brefs pour finir par se raréfier. C’est pour cela qu’Anne n’a rien su de la lente descente aux enfers de Letizia. Blessée au poignet en 2019, elle retourne au travail mais il s’avère qu’il lui faut un poste adapté à son nouvel handicap. Elle va alors subir les pressions continuelles de sa DRH et sera baladée d’un poste à un autre. On veut qu’elle parte sans pour autant la licencier, or, Letizia sait qu’après cinquante ans il est difficile de retrouver du travail alors elle s’accroche, perd pied puis finit par sombrer dans une profonde dépression, jusqu’à ce jour du 24 mars 2021, où, devant le bureau du directeur, elle enjambe la balustrade et saute du troisième étage.
    Après un an de soins à Bordeaux, elle est hospitalisée à Marseille depuis deux semaines quand le 31 août 2022, elle disparait.
    Un livre bouleversant qui résonne encore en nous bien longtemps après l’avoir refermé.

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    Couverture du livre « Trois jours à Oran » de Anne Plantagenet aux éditions Stock

    HEIM sur Trois jours à Oran de Anne Plantagenet

    Une belle histoire touchante, tout en finesse et sensibilité, sur le thème des souvenirs en lien avec la guerre d'Algérie. La narratrice propose à son père un court voyage de trois jours à Oran, un retour aux sources 44 ans après avoir tout abandonné et quitté l'Algérie comme de nombreux...
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    Une belle histoire touchante, tout en finesse et sensibilité, sur le thème des souvenirs en lien avec la guerre d'Algérie. La narratrice propose à son père un court voyage de trois jours à Oran, un retour aux sources 44 ans après avoir tout abandonné et quitté l'Algérie comme de nombreux pieds-noirs.

    Est-ce que les lieux ont changé ? Qu'en est-il des noms des rues, des places, des cafés, des magasins ? Est-ce la ferme familiale dans la banlieue d'Oran existe toujours ? Ce voyage est une quête des origines familiales.
    Ce thème peut faire écho à tout le monde, indépendamment de cette histoire, revoir des lieux de son enfance longtemps après en agitant les souvenirs, rechercher des traces de son passé, de son histoire.

    Ce livre est également très profond sur les conséquences de la guerre d'Algérie et ce déracinement forcé.
    Anne Plantagenet parle notamment à propos d'Oran d'une ville entièrement rebaptisée qui avait perdu en peu de temps la moitié de sa population.
    Ce voyage est aussi un moyen de s'assurer qu'il existe encore une trace de leur vie d'avant à l'image des cimetières où reposent les ancêtres.

    Une belle lecture et un beau voyage.

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