10 livres chroniqués par les Explorateurs, 10 chroniques à découvrir !
Explorateurs de la rentrée littéraire 2021 !
Voilà un roman qui nous emmène vers des territoires inconnus. L’auteur met en place un récit sans préciser où et quand cela se passe. Je crois comprendre que nous suivons 2 survivants : un père et sa fille. Ils vivent dans des paysages montagneux en subsistant grâce à des techniques ancestrales de chasse, de cueillette.
Je me suis assez vite attaché à ces deux personnages. Le lien qui les unit semble très fort et il est rendu avec beaucoup de pudeur et de tendresse par des échanges basés sur la transmission.
Le père parle à sa fille, il lui apprend ses techniques de survie, lui parle de sa mère enterrée dans la montagne, lui raconte des histoires où les animaux prennent vie.
Le temps passe. La vie est rythmée par les saisons, par les moments de recueillement auprès de la tombe de la mère dans la montagne une fois par an, par les grands voyages vers la mer quand le besoin en sel se fait sentir.
Un de ces voyages va bouleverser la vie de la jeune fille. Sans en dévoiler davantage, le récit bascule alors dans un conte initiatique, proche des histoires que racontait le père. L’enfant doit retourner à la chaumière, c’est un ours qui lui viendra en aide.
La fin émouvante vient clore une histoire courte et prenante. Je ne sais pas trop comment qualifier ce livre, je ne sais pas si j’ai lu un roman d’anticipation, un conte ou une dystopie poétique. Je sais que la vie de ces deux personnages m’a touché et j’ai la sensation d’avoir vécu une parenthèse étrange et forte en lisant « l’ours » d’Andrew Krivak.
Avis de la page 70 - Explorateur de la rentrée littéraire 2021
Que reste t-il du monde tel qu'on le connait ? Une jeune fille et son père, perdus dans la montagne, subsistant comme ils le peuvent, utilisant des techniques ancestrales de cueillette, de chasse tout en développant un rapport particulier à la nature, la faune et la flore.
Le père raconte des histoires à la petite, il l'emmène chaque année sur la tombe de sa maman tout en haut de la montagne, il lui apprend aussi tous ses secrets... pour plus tard.
Avis - Explorateur de la rentrée littéraire 2021
Page 100... Les 1ères impressions
La civilisation a disparu, seules perdurent deux âmes...
Ils vivent selon les règles de mère Nature, cette grande dame époustouflante de beauté, forcés d'apprendre le mot "autosuffisance". Ils vivent simplement mais avec toujours à l'esprit ces éternels questionnements sur le passé : Comment le monde en est-il arrivé là ? Sont-ils une espèce en voie de disparition ?
La chronique finale :
L'ours, d'Andrew Krivak, nous immerge dans une nature majestueuse et pleine de ressources dont le paysage évolue au rythme des saisons.
Immuable, elle a été spectatrice de l'essor et de la déchéance de plusieurs civilisations dont la quête de pouvoir leur aura été fatal. C'est dans cet environnement qu'évoluent les protagonistes de ce roman que l'on pourrait qualifier d'anticipation. Un père et sa fille se retrouvent être les derniers de la race humaine, tout du moins c'est ce qu'ils supposent au regard de l'absence d'autre forme de vie telle que la leur. Ne faisant désormais plus qu'un avec la nature, le père va tenter de subvenir aux besoins de sa fille, en lui apportant les connaissances et le savoir-faire nécessaires à leur survie en pleine nature. Des restes d'une ancienne vie se retrouvent ici et là au détour d'une forêt, une ancienne vie utopique qu'ils ne peuvent s'imaginer qu'au travers de livres et autres objets légués par leurs ancêtres.
Le père n'est jamais désigné que par le mot "l'homme", sa fille par "la fille". Aucun prénom, aucun surnom, seuls des noms qui marquent le caractère unique de leur position de dernier survivant. Malgré ce constat, beaucoup de résilience se détache du récit menant le lecteur à une certaine réflexion sur la vie, la survie et le deuil.
Paradoxalement (du fait du côté dramatique de l'histoire) c'est un récit apaisant, loin du rythme effréné de la vie de l'homme actuel qui veut tout tout de suite sans prendre le temps de regarder ce et ceux qui l'entoure.
L'ours nous rapelle à notre condition de simple être vivant, évoluant parmi tant d'autres. Les premières pages m’ont intriguée, m’ont doucement embarquée pour finalement me laisser un peu sur ma faim. J'aurais aimé en apprendre davantage sur cette disparition de la race humaine, découvrir des indices d'autres cultures. Néanmoins la chute laisse une porte ouverte à la réflexion, nous interrogeant sur l'essence même du cycle de la vie
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