Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Histoire de 3 beaux-frères (mariés à 3 soeurs). ils ont tous les trois un rapport particulier avec la religion.
L'un d'entre eux est franc-maçon, athée. Soudainement, sa sciatique disparait miraculeusement suite au saccage d'une statuette de la vierge Marie, saccage dont il est l'auteur ! La vierge lui apparait dans son sommeil et il ne peut plus désormais reculer, il se convertit, l'Eglise crie au miracle ! Il renonce même à ses revenus, assuré que le clergé pourvoiera à ses besoins fiannciers...
Le second écrit et a peine à se faire reconnaître par l'académie mais compte bien sur le clergé pour être enfin acclamé à sa juste valeur. C'est aussi à cette période que son père décède et qu'il apprend qu'il a un demi-frère, (d'une union évidemment méconnue et bien cachée) avec lequel il devra partager son héritage.
Le troisième, peu fortuné et bien naïf, apprend que le Pape est emprisonné et qu'un faux Pape le remplace. A ses risques et périls, il entreprend un voyage à Rome pour enquêter.
Un roman très caricatural, beaucoup d'humour et de cynisme, à la limite du burlesque.
Histoire de 3 beaux-frères (mariés à 3 soeurs). ils ont tous les trois un rapport particulier avec la religion.
L'un d'entre eux est franc-maçon, athée. Soudainement, sa sciatique disparait miraculeusement suite au saccage d'une statuette de la vierge Marie, saccage dont il est l'auteur ! La vierge lui apparait dans son sommeil et il ne peut plus désormais reculer, il se convertit, l'Eglise crie au miracle ! Il renonce même à ses revenus, assuré que le clergé pourvoiera à ses besoins fiannciers...
Le second écrit et a peine à se faire reconnaître par l'académie mais compte bien sur le clergé pour être enfin acclamé à sa juste valeur. C'est aussi à cette période que son père décède et qu'il apprend qu'il a un demi-frère, (d'une union évidemment méconnue et bien cachée) avec lequel il devra partager son héritage.
Le troisième, peu fortuné et bien naïf, apprend que le Pape est emprisonné et qu'un faux Pape le remplace. A ses risques et périls, il entreprend un voyage à Rome pour enquêter.
Un roman très caricatural, beaucoup d'humour et de cynisme, à la limite du burlesque.
•DE LÀ NAÎT LE GÉNIE•
Débuter une année avec un texte d’une quarantaine de pages et tout s’éclaire. Seuls les grands écrivains réussissent à faire naître une pensée limpide en quelques phrases. André Gide fait partie de ces influenceurs au sens noble du terme, et non celui, au demeurant galvaudé par les réseaux sociaux vous vendant une crème pour garder vos mains soyeuses qu’eux-mêmes n’auront pas testée (l’analogie pour les livres non lus, marche aussi).
L’influence. Quiconque sait qu’à un moment donné de sa vie il a été poussé ou encouragé par un autre individu, à suivre le mouvement. À travers l’apologie de l’influenceur et de l’influencé, André Gide agite et revendique ces notions. Ce texte dicté lors d’une conférence à Bruxelles le 29 mars 1900 cloue au pilori l’individualisme ambiant qui cherche à cadenasser l’influence d’autrui. Selon lui, tout influenceur a déjà été influencé. Imaginer détenir une vérité, un concept, une création sans influence, serait dénué de sens. L’influenceur sans passeur ultérieur ne saurait rendre pérenne l’idée initiale.
« L’influence ne crée rien, elle éveille ».
André Gide avec cette phrase éveille aussi en nous, cette appétence sur la notion de personnalité. Chaque individu aurait peur de perdre la sienne, de n’être qu’un individu commun, normal ou banal. Alors il se laisse influencer parfois inconsciemment. André Gide désire casser ce postulat en désacralisant le tout, non, vous ne perdrez votre personnalité si vous décidez d’être influencé par autrui. Selon lui l’influence n’est pas bonne ou mauvaise, mais différente selon qui la subit.
« Il faut, n'est-ce pas, être arrivé à un point
de perfection rare, pour croire que l'on ne
peut changer qu'en mal.»
Vous croiserez souvent Goethe dans cet ouvrage nécessaire, pertinent et d’une justesse infinie. Écrivez simple. Écrivez peu. Mais écrivez bien. Écrivez fort. Laissez-vous influencer par tel ou tel individu. Instagram en est la preuve vivante où chaque jour nous subissons consciemment ou inconsciemment cette influence que l’on décide de choisir ou non. Si certains écrivains furent influencés par le temps, la saison ou le lieu, d’autres influences plus personnelles verront le jour quotidiennement. C’est avec ce prisme continu qu’Andre Gide écrit un texte qui frappe par l’aspect contemporain qu’il dégage. L’influence n’existe quasiment pas tant elle va simplement révéler ce que vous avez au plus profond de vous. En un siècle, rien n’a changé entre les Hommes, entre ceux qui désirent être les seuls a réussir et ceux qui pensent réussir seuls. Un grand petit livre qui se dévore avec délice. Foncez.
Ps. Il vaut le même prix que deux pains au raisins mais vous vous en souviendrez bien davantage.
« Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle ».
Le titre de cet ouvrage autobiographique fait référence à l’Evangile selon Saint Jean, et exprime la dualité de l’auteur, qui aurait pu, tel le grain de blé ne pas mourir et poursuivre le destin tracé par son éducation puritaine, alors que renonçant à celle-ci, il révèle sa personnalité enfouie.
Dans une première partie, Gide évoque une enfance de sale gosse, celui qui mord la joue qu’on lui tend, qui écrase les pâtés de sable de ses petits camarades et se cache sous les tables pour des jeux interdits, sévèrement corrigés au nom de la décence instrumentalisée par le médecin de famille.
Derrière les souvenirs incertains, modifiés par la reconstruction de l’imagination qui mêle les époques et les lieux, se dessine le bonheur des premières impressions dans un monde qu’on découvre et interprète à l’aune d’une expérience minimale.
On y découvre aussi une scolarité totalement anarchique, dispensée par des précepteurs éphémères et des cours de piano médiocres qui n’ont pas découragé l’enfant amoureux de la musique.
Inévitablement cette enfance « confinée » ne développe pas la sociabilité et fait le lit du désespoir des années de lycée, qui auront malgré tout permis la rencontre d’ amis fidèles .
C’est dans la deuxième partie, qui relate un voyage en Afrique du Nord avec son ami Paul Albert Laurens qui lui fait tourner la page de son éducation protestante, qu’il prend la parti d’assumer son homosexualité.
Gide ne fait pas le fanfaron, il porte un regard sévère sur ses obsessions, et sur l’enfance à la fois privilégiée, (au moins jusqu’à la mort de son père) et ne s’accorde pas de remises de peines.
Bien entendu, malgré une pudeur relative, les pages qu’il consacre à ses relations charnelles avec de jeunes prostitués algériens ne peuvent que choquer. Elles sont à remettre dans leur contexte mais restent inexcusables et inacceptables, par cette recherche de plaisir sans aucune considération pour l’être humain instrumentalisé et avili. Elles sont le témoin d’une évolution des consciences qui ne peut aller que vers l’amélioration du genre humain.
Autobiographie sans complaisance, rédigée avec sincérité et simplicité, qi permet de comprendre un peu mieux l’œuvre et l’auteur.
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