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Alicia Grande

Alicia Grande

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Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Retour de flammes T.2 ; dernière séance » de Laurent Galandon et Alicia Grande aux éditions Glenat

    Lionel Arnould sur Retour de flammes T.2 ; dernière séance de Laurent Galandon - Alicia Grande

    Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net


    Ah enfin ! Enfin un diptyque qui ne se termine pas en eau de boudin. A vrai dire, la qualité scénaristique de l’ensemble se devinait déjà dans le premier tome où l’on voyait bien que le scénariste avait mitonné sont histoire aux...
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    Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net


    Ah enfin ! Enfin un diptyque qui ne se termine pas en eau de boudin. A vrai dire, la qualité scénaristique de l’ensemble se devinait déjà dans le premier tome où l’on voyait bien que le scénariste avait mitonné sont histoire aux petits oignons.

    Dans ce deuxième tome, nous suivons donc toujours l’enquête de l’inspecteur Lange, plongé entre les tourments de son enfance malheureuse loin d’une mère qui lui a préféré une hypothétique carrière d’actrice outre-Atlantique et la complexité de la/sa situation. Entre les actes héroïques de certains, les cocufiages d’autres, la Gestapo, les allemands, une voisine aussi charmante que mystérieuse et un producteur puissant et borné, la beauté du scénario vient du fait que l’on s’y retrouve sans problème. Les problématiques, aussi nombreuses et imbriquées soient-elles, restent non seulement accessibles mais également parfaitement compréhensibles. Chapeau Galandon !

    Accessoirement, c’est bien dessiné. Que dis-je ? C’est TRES bien dessiné. Je crois qu’au match aller… pardon, au premier tome, j’étais passé un peu à côté de l’admirable talent d’Alicia Grande. Car si elle maîtrise tout à fait les codes de la bande dessinée (cadrages, enchaînements des cases, etc.) elle brille également par un trait précis, à la fois vif et léger, doublé d’une parfaite gestion du mouvement. Madelen, la mère de Lange qui apparaît régulièrement de manière fantasmagorique, est à ce titre magnifiquement réussie.

    Si je résume, on a un scénario en béton mis en lumière (j’oubliais les très belles couleurs) et soutenu par un dessin de très haute qualité, le tout en deux tomes homogènes. Bref, ENFIN un excellent dyptique !

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    Couverture du livre « Retour de flammes T.1 ; premier rendez-vous » de Laurent Galandon et Alicia Grande aux éditions Glenat

    bulle.noire sur Retour de flammes T.1 ; premier rendez-vous de Laurent Galandon - Alicia Grande

    Dans la série « le deuxième te fait de l’œil mais tu ferais bien de lire le premier d’abord » voici Retour de flammes. Mais que cache cette couv très cinématographique prometteuse ?

    Elle cache un polar intéressant. Paris 1941, une enquête complexe mené par un commissaire français sous la...
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    Dans la série « le deuxième te fait de l’œil mais tu ferais bien de lire le premier d’abord » voici Retour de flammes. Mais que cache cette couv très cinématographique prometteuse ?

    Elle cache un polar intéressant. Paris 1941, une enquête complexe mené par un commissaire français sous la pression de l’occupant allemand.

    Une enquête qui va mener notre flic dans le monde du 7ème art : des pellicules de films allemands sont brûlés… La Gestapo ne voit pas ça d’un très bon œil… L’enquête est passionnante et l’intérêt du lecteur sera alpagué par les faces cachées des 2 héros : le commissaire Lange et l’inspecteur Goujon …sans oublier la nouvelle voisine de Lange et la mystérieuse petite fille qui l’accompagne…. je n’en dis pas plus mais le scénario de Laurent Galandon (A fake story notamment) nous mène avec envie vers un tome 2 qui répondra à nos questions…. Il faut signaler le travail graphique réaliste et expressif d’Alicia Grande dont ce sont les débuts dans le monde de la BD.
    Le tout nous donne un polar historique efficace et riche d’intrigues à dénouer… Encore une deuxième tome à aller chercher !

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    Couverture du livre « Retour de flammes T.2 ; dernière séance » de Laurent Galandon et Alicia Grande aux éditions Glenat

    Bd.otaku sur Retour de flammes T.2 ; dernière séance de Laurent Galandon - Alicia Grande

    On ne compte plus les albums consacrés à la Seconde Guerre Mondiale, à la Résistance et même à l’Occupation. On pensera, par exemple, pour cette dernière période au premier album d’Emmanuel Guibert « Brune », au diptyque de Jean-Pierre Gibrat « le Vol du Corbeau », au « Il était une fois en...
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    On ne compte plus les albums consacrés à la Seconde Guerre Mondiale, à la Résistance et même à l’Occupation. On pensera, par exemple, pour cette dernière période au premier album d’Emmanuel Guibert « Brune », au diptyque de Jean-Pierre Gibrat « le Vol du Corbeau », au « Il était une fois en France » du tandem Nury et Vallée sur le collaborateur Joseph Joanovici, au premier tome d’« Opération, vent printanier » de Wachs et Richelle ou de « Secrets, L’Echarde » du duo Giroud-Duvivier évoquant tous deux la rafle du Vel d’Hiv…
    Maints albums nous content donc le quotidien à cette époque et les persécutions dont furent victimes les Juifs mais peu s’intéressent au contexte culturel de l’époque. A l’exception peut-être du « Dolor » de Catel et Bocquet qui évoque le triste devenir de l’actrice Mireille Balin et du tout récent « un amour de guerre » de Keraval et Leyho qui rapporte l’anecdote incroyable (mais authentique) du faux film allemand d’actualité sur le front russe tourné en …Ile et Vilaine, aucun d’eux ne s’était intéressé à cette période à travers le prisme du 7eme art. Laurent Galandon, ancien exploitant de salle de cinéma et cinéphile invétéré, répare cet oubli dans son diptyque « Retour de flammes » paru aux éditions Glénat dont voici le deuxième volet.
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    Dans le tome introductif, « Premier rendez-vous », il plantait le décor et nous dépeignait de façon extrêmement pertinente le monde du cinéma français des années 1940 en s’appuyant notamment sur l’ouvrage « Le cinéma français sous l'occupation » de JP Bertin-Maghit. Mais il ne se contentait pas d’une bande dessinée documentaire car il bâtissait un véritable thriller prenant place dans cet univers. Une grande partie de l’intrigue tourne en effet autour de la société de production allemande Continental dirigée par le mystérieux Alfred Greven qui employa la fine fleur des comédiens français de l’époque. Des cinémas où étaient projetés les films qu’elle produisait se trouvaient mystérieusement incendiés et la police française, pressée par la Gestapo persuadée qu’il s’agissait d’actes terroristes, enquêtait. Cette sombre histoire se doublait du meurtre d’une jeune starlette, Victoire, maitresse d’un officier du Referat film (service cinéma du ministère allemand de la propagande), que le commissaire Lange, flanqué de son fidèle inspecteur Goujon, devait élucider. A cette occasion, le lecteur assistait sur plusieurs planches au tournage de « L’assassin habite au 21 » de Clouzot dans lequel aurait dû jouer Victoire. Le commissaire Lange y était même repéré par Greven qui voulait l’engager comme premier rôle pour son prochain film en costumes ! On voyait également au cours de l’investigation certains acteurs très populaires, tels Fernandel ou Tino Rossi, se compromettre largement avec l’occupant.
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    Si l’on voit de nouveau ces interactions au deuxième tome, avec notamment cette fois le personnage d’Edwige Feuillère qui permet d’évoquer les différentes attitudes des artistes à l’époque (collaboration active ou pragmatisme) ou si le méconnu autodafé du patrimoine du cinéma français par les Allemands y est abordé, ce volume s’intéresse un peu moins au contexte culturel et élargit son analyse de l’époque en évoquant cette fois le recensement obligatoires Juifs, les rafles qui commençaient, ainsi que la persécution des homosexuels et des communistes. Il s’attache principalement au développement des personnages. L’enfance d’Engelbert Lange est révélée et l’on comprend mieux ses relations avec l’inspecteur Goujon et surtout avec ce mystérieux fantôme, Madeleine, dessiné en noir et blanc, coiffé à la Louise Brooks et semblant sortir d’un film muet. Là encore, le cinéma est la clé ! Cet approfondissement des caractères s’effectue au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête qui révèle les coupables et met également à jour les secrets des uns et des autres. Certains personnages annexes dans le premier tome deviennent ainsi essentiels et des détails perçus initialement comme anecdotiques, trouvent tout leur intérêt dans ce deuxième tome : ainsi la « toquade » de Greven pour Lange et son envie d’en faire un acteur constituent un véritable ressort dramatique. Le scénariste relie toutes les intrigues entre elles avec intelligence et nous offre un dénouement à la fois surprenant, convaincant et émouvant. On regrettera cependant que cette résolution des intrigues n’ait pas pu bénéficier d’une pagination un peu plus généreuse car elle semble parfois un peu trop précipitée - surtout dans l’intrigue annexe de la jeune voisine Clotilde et de sa « fille » - mais l’ensemble reste cependant extrêmement maîtrisé et plaisant.
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    La qualité du dessin se confirme : le trait semi-réaliste d’Alicia Grande, qui rappelle celui de Jordi Lafebre, est parfait pour les gros plans sur les visages et l’expression des sentiments. La dessinatrice prête toujours autant d’attention aux décors et nous plonge bien dans l’ambiance cinématographique du récit en reconstituant parfaitement les cinémas de campagne improvisés, les grandes salles luxueuses du centre de Paris, les cinémas de quartier ou même une salle de projection privée. Elle réalise également des portraits étonnamment ressemblants des stars de l’époque. Enfin, elle reconstitue minutieusement les voitures, l’architecture, les tenues et coiffures des années 1940. On a du mal à croire qu’il s’agit de sa première incursion en bande dessinée … La très belle mise en lumière de la coloriste Elvire de Cock donne de pleines pages magnifiques sublimées par la somptueuse mise en couleur dans des tons mordorés qui donne un « grain » filmique ainsi qu’une teinte « d’époque » sans tomber dans le sépia attendu.
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    Galandon avait déjà rendu un très bel hommage au cinéma dans le diptyque « La Parole du muet » réalisé avec Frédéric Blier. Il nous communique à nouveau son amour du cinéma dans cette série dont le premier tome est sorti juste avant le premier confinement l’année dernière et est resté relativement confidentiel. En espérant que la parution de ce deuxième volet, longtemps reporté, viendra relancer les ventes car il s’agit d’un très beau diptyque à la fois historique, policier et fantastique avec des personnages bien campés et originaux. On se croirait dans un film de Clouzot grâce à ce scénario ciselé et à la mise en scène et au découpage très cinématographiques d’Alicia Grande ! La fin de ce premier cycle est ouverte et l’on aimerait vraiment que le titre du deuxième volume « dernière séance » ne soit pas prémonitoire : il y a en effet matière à de nouvelles histoires du commissaire Lange et de l’inspecteur Goujon et à de nouvelles incursions dans le monde de l’art : sur les traces de Madeleine dans le Hollywood des années 1930 par exemple…

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    Couverture du livre « Retour de flammes T.1 ; premier rendez-vous » de Laurent Galandon et Alicia Grande aux éditions Glenat

    Bd.otaku sur Retour de flammes T.1 ; premier rendez-vous de Laurent Galandon - Alicia Grande

    Il était une fois en France…

    Le 9 eme art a fait du temps de l’Occupation une de ses périodes de prédilection. Qu’il s’agisse du tandem Christin-Goetzinger dans « La Diva et le Kriegspiel » ou de celui de Noury et Vallée pour l’histoire du collaborateur Joseph Joanovici dans la série « Il...
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    Il était une fois en France…

    Le 9 eme art a fait du temps de l’Occupation une de ses périodes de prédilection. Qu’il s’agisse du tandem Christin-Goetzinger dans « La Diva et le Kriegspiel » ou de celui de Noury et Vallée pour l’histoire du collaborateur Joseph Joanovici dans la série « Il était une fois en France », du premier tome d’ « Opération, vent printanier » de Wachs et Richelle ou du diptyque de Jean-Pierre Gibrat « le Vol du Corbeau », maints albums nous content le Paris de l’Occupation.

    Mais, à l’exception peut-être de « Dolor » de Catel et Bocquet qui évoque le triste devenir de l’actrice Mireille Balin, icone du cinéma d’avant-guerre brisée au moment de l’épuration pour avoir été amoureuse d’un officier allemand, aucun d’eux ne s’était intéressé au 7eme art dans cette période. Laurent Galandon, qui fut dans une autre vie exploitant de salle de cinéma et demeure un cinéphile invétéré, répare cet oubli. Il avait déjà magistralement rendu hommage au cinéma muet dans le diptyque « La Parole du muet » réalisé avec Frédéric Blier.

    Ici, il nous dépeint de façon extrêmement documentée le monde du cinéma français sous l’Occupation. D’’emblée le titre de l’album est un clin d’œil à l’un des fleurons de la production de la société Continental : c’est également le titre d’un film de Henri Decoin avec Danielle Darrieux en tête d’affiche. Une grande partie de l’intrigue tourne en effet autour de cette société dirigée par le mystérieux Alfred Greven qui employa la fine fleur des comédiens français de l’époque (Suzy Delair, Danielle Darrieux, Harry Baur, Pierre Fresnay tous présents en caméos dans l’abum) et qui voulait élaborer non pas de simples films de propagande mais concurrencer le cinéma américain qui n’avait plus le droit de cité dans les pays occupés et créer ainsi une manne de revenus pour le Reich.

    C’est l’occasion pour Galandon de rappeler que certains grands cinéastes, tels Clouzot, ont éclos à cette époque (on assiste sur plusieurs planches au tournage de « L’assassin habite au 21 ») mais également que certains acteurs très populaires se sont largement compromis avec L’occupant : on aperçoit ainsi Fernandel à la table d’officiers allemands ou encore Tino Rossi riant complaisamment devant une attitude déplacée d’un officier nazi or, ces louches fréquentations seront mystérieusement gommées à la Libération… Il rappelle aussi les conditions de production difficiles en cette période de pénurie lorsqu’il fait dire à Clouzot qu’il ne peut s’autoriser qu’une seule prise car les mètres de pellicule sont comptés.

    Le crime de Monsieur Lange

    Tous ces détails ne sont pas artificiellement amenés mais font partie intégrante de l’intrigue : ainsi les renseignements sur la Continental sont donnés par la nouvelle voisine du commissaire, Clotilde, qui travaille à la cinémathèque ; Lange doit se rendre sur le tournage de Clouzot car il enquête sur le meurtre d’une aspirante actrice qui devait y être figurante et qui, en attendant son heure de gloire, était la maîtresse d’un officier directeur du Referat Film (service cinéma du ministère de la propagande) ce qui permet au scénariste d’opposer de façon très fine les deux conceptions du cinéma qu’ont Goebbels et Greven. Pour nouer davantage les intrigues entre elles, le commissaire Lange est même « repéré » par Greven qui veut en faire la star de son nouveau projet « Mam’zelle Bonaparte » un film historique (on notera d’ailleurs que c’est là que se situe la seule petite erreur de l’album qui mélange les deux empires). Enfin, le policier est accompagné dans ses pérégrinations d’une mystérieuse jeune femme dessinée en noir et blanc, Madeleine, un fantôme très bavard, coiffé à la Louise Brooks et portant des habits des années folles. Friande des revues de cinéma « Vedettes » ou « Ciné-Mondial », elle commente tout ce qu’elle voit à chaque incursion de Lange dans ce microcosme ce qui permet au lecteur d’identifier toutes les stars de l’époque et pimente l’intrigue aussi puisqu’on ne sait pas pour l’heure quels sont les liens réels de Madeleine avec le héros et quels traumatismes sont à l’origine de ses hallucinations. Les personnages principaux cachent tous de secrets : à Lange et son fantôme répondent la double vie de l’inspecteur Goujon, les liens unissant Clotilde à la petite Elisabeth qui l’accompagne et les motivations de Greven et de son éclairagiste. Petit à petit des intrigues apparemment étrangères se rejoignent et s’imbriquent entre elles et l’album est un véritable « page turner »!

    A la maestria du scénario répond la qualité du dessin : on trouvera dans le traitement semi-réaliste des personnages d’Alicia Grande dont ce sont les débuts en bande dessinée (mais elle a tout d’une grande !) des réminiscences de Jordi Lafebre. On admirera la grande attention prêtée aux décors et la minutie de la reconstitution historique ainsi que la très belle mise en lumière. Les cadrages sont plutôt classiques mais efficaces et cela sied bien à l’histoire. Lorsque les planches s’émancipent du gaufrier pour donner de grandes vignettes comme à la première et à la dernière page, elles sont vraiment très belles et on espère en voir davantage de ce type dans le deuxième opus. On saluera enfin la magnifique mise en couleurs d’Elvire de Cock qui permet de bien définir les différentes ambiances. Pour ajouter encore un peu plus à notre plaisir de lecture, on ajoutera que le deuxième tome du diptyque (« dernière séance ») est déjà bouclé et que nous n’aurons pas à subir une longue attente puisque la suite des aventures de Monsieur Lange paraîtra fin avril !

    Un très bel album à la fois historique, policier et fantastique saupoudré d’une dose de romance : prenez votre billet sans hésiter pour ce « premier rendez-vous » avant « la dernière séance » !

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