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Alberto Moravia

Alberto Moravia

Alberto Moravia de son vrai nom Alberto Pincherle est né le 22 novembre 1907 et mort le 26 septembre 1990 à Rome.

Ecrivain italien, il publie son premier roman à 20 ans Les indifférents alors qu’il séjourne dans un sanatorium pour cause de tuberculose. Existentialiste avant l’heure, cet ou...

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Alberto Moravia de son vrai nom Alberto Pincherle est né le 22 novembre 1907 et mort le 26 septembre 1990 à Rome.

Ecrivain italien, il publie son premier roman à 20 ans Les indifférents alors qu’il séjourne dans un sanatorium pour cause de tuberculose. Existentialiste avant l’heure, cet ouvrage demeure une référence dans son œuvre.

Écrivain, journaliste et essayiste, ses ouvrages constituent une analyse minutieuse des conventions sociales et de leur influence sur les relations de couple, offrant une analyse psychologique acérée des personnages de ses romans.

Les thèmes de ses écrits ont parfois été l’objet de scandale mais ont inspiré les plus grands réalisateurs comme Vittorio de Sica (La Ciociara-1960), Jean-Luc Godard (Le Mépris-1963), Bernardo Bertolucci (Le conformiste-1970) et plus récemment Cédric Khan (L’ennui-1998).

Articles en lien avec Alberto Moravia (1)

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    La Bibliothèque de l'Inde : lectures conseillées

    Par son gigantisme, son histoire, sa richesse culturelle et spirituelle, l’Inde fascine, effraie, séduit mais ne laisse pas indifférent. Des écrivains-voyageurs aux témoignages de natifs, des romans inspirés aux réflexions philosophiques, l’Inde en a inspiré plus d’un pour relater un pays toujours en mouvement et tellement riche de contradictions.

Avis sur cet auteur (10)

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    Couverture du livre « L'immortel » de Alberto Moravia aux éditions Bouquins

    Fanny C. sur L'immortel de Alberto Moravia

    L'immortel est un recueil de textes lumineux,d'une concision extrême qui fait de chaque récit un petit bijou.L'intérêt vient aussi de la diversité des thèmes abordés ,?sans didactisme.
    Les textes sont parfois fictionnels, souvent autobiographiques ,c'est une photographie de l'oeuvre de...
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    L'immortel est un recueil de textes lumineux,d'une concision extrême qui fait de chaque récit un petit bijou.L'intérêt vient aussi de la diversité des thèmes abordés ,?sans didactisme.
    Les textes sont parfois fictionnels, souvent autobiographiques ,c'est une photographie de l'oeuvre de Moravia.Dans un texte plutôt intime, l'auteur analyse les relations complexes d'un fils, adolescent attardé,avec sa mère.
    Un autre récit permet, à travers une conversation avec le poète et critique Eugenio Montale , à l'auteur de donner son point de vue sur la littérature, la poésie et de faire part des interrogations sur la question du nouveau roman.
    Les deux derniers textes déroulent des fantasmes .

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    Couverture du livre « La ciociara » de Alberto Moravia aux éditions J'ai Lu

    Fanny C. sur La ciociara de Alberto Moravia

    Livre intéressant, il déroule l'itinéraire d'une femme et de sa fille dans la Ciociara,une région d'Italie, pendant la seconde guerre mondiale.
    Elles quittent Rome et se réfugient dans la Ciociara où elles connaissent heurts et malheurs.
    En un sens c'est un roman d'apprentissage. Mais c'est un...
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    Livre intéressant, il déroule l'itinéraire d'une femme et de sa fille dans la Ciociara,une région d'Italie, pendant la seconde guerre mondiale.
    Elles quittent Rome et se réfugient dans la Ciociara où elles connaissent heurts et malheurs.
    En un sens c'est un roman d'apprentissage. Mais c'est un temps de guerre où il n'y a plus de lois…

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    Couverture du livre « Le mépris » de Alberto Moravia aux éditions J'ai Lu

    Eny-Dane sur Le mépris de Alberto Moravia

    J'ai relu aussi "Desideria" ancienne version parue chez Flammarion, magnifiquement traduite, livre très fort, intime, sur la vie d'une jeune fille. Etrange dialogue entre l'auteur et elle. Dès les premières pages le lecteur est face à une introspection franche, tranchante, à sa boulimie, ses...
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    J'ai relu aussi "Desideria" ancienne version parue chez Flammarion, magnifiquement traduite, livre très fort, intime, sur la vie d'une jeune fille. Etrange dialogue entre l'auteur et elle. Dès les premières pages le lecteur est face à une introspection franche, tranchante, à sa boulimie, ses angoisses lorsqu'elle découvre qu'elle est adoptée, une mère défaillante, la prostitution....

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    Couverture du livre « Conformiste » de Alberto Moravia aux éditions Flammarion

    GeorgesSmiley sur Conformiste de Alberto Moravia

    Marcello ! Non, ce n’est pas celui qu’Anita Ekberg poursuivait de ses pulpeux atours autour de la fontaine de Trévi, aux grandes heures du cinéma italien. Ce Marcello-là, n’a aucune disposition pour la Dolce Vita. Enfant, il a été persécuté par ses camarades d’école qui le trouvait efféminé. Il...
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    Marcello ! Non, ce n’est pas celui qu’Anita Ekberg poursuivait de ses pulpeux atours autour de la fontaine de Trévi, aux grandes heures du cinéma italien. Ce Marcello-là, n’a aucune disposition pour la Dolce Vita. Enfant, il a été persécuté par ses camarades d’école qui le trouvait efféminé. Il se sent différent, fait preuve de cruauté vis-à-vis des animaux et échappe de peu à un pédophile. Quand on se sent différent, que les autres vous le font méchamment comprendre, il est très difficile d’accepter sa différence. Marcello aspire à rentrer dans le rang et à la normalité la plus banale. Il fera tout pour se conformer à la norme, sociale, sexuelle, affective, politique. Et lorsqu’il devient un obscur mais ordinaire fonctionnaire, dans cette Italie de la fin des années trente, cela signifie aussi se compromettre et prêter main forte (ou faible) aux basses besognes d’un régime dictatorial.
    « Dans son désir de se soumettre à une norme quelconque, il n’avait pas choisi celle de la religion chrétienne qui défend de tuer, mais bien une autre, toute différente, politique celle-là et de fondation récente, à laquelle le sang ne répugnait pas. »
    C’est glaçant, d’autant que le personnage n’éprouve en général, aucune émotion, n’a d’empathie pour rien ni personne, même pas pour le fascisme et ses dirigeants sur lesquels il ne se fait aucune illusion. Il est fasciste parce que c’est la norme et parce qu’il éprouve… «Une aspiration à être normal; une volonté d'adaptation à une règle reconnue et générale; un désir de ressembler à tous les autres puisque, être différent signifiait être coupable. »
    Et si nous tentions, cinq minutes, de quitter le conformisme qui cantonnerait ce roman à une énième condamnation du fascisme. Oublions un peu le fascisme, il appartient au passé, même s’il renaît perpétuellement sous d’autres formes, dans d’autres lieux, en se drapant d’autres oripeaux, avec la même bêtise, la même lâcheté et les mêmes bassesses. Ce serait, à mon sens, particulièrement réducteur pour ce roman, à l’écriture fluide et à la lecture facile, qui mérite mieux que quelques larmes de crocodile à verser sur un passé tragique : «C’était donc cela le passé : ce vacarme devenu silence, cette ardeur désormais éteinte auxquels la matière même du journal, ce papier jauni qui, avec les années, s’effrite et tombe en poussière, prêtait un caractère vulgaire et médiocre. Le passé était fait de violences, d’erreurs, de duperies, de futilités, extravagantes et qui assourdissent… seules choses que, jour par jour, les hommes trouvaient dignes d’être publiées et transmises à la postérité. La vie normale et profonde était absente de ces feuillets… »
    C’est avant tout un roman sur la différence, la culpabilité, le refoulement, le besoin d’être accepté, d’être considéré comme normal, d’appartenir au groupe et, pour finir, sur le manque d’empathie.
    « Et se découvrir insensible, c'était se découvrir guéri. » C’est bien souvent, ce manque d’imagination et d’empathie, qui conduit des individus ordinaires, assurés qu’ils sont d’être en conformité avec les autorités ou l’air du temps, à se conduire, vis-à-vis de ceux qu’on leur a désigné comme différents, comme la lie de l’humanité. C’est autant valable pour les sicaires nazis ou mussoliniens, que pour les nervis des goulags soviétiques et les égorgeurs d’otages ou les crucificateurs d’aujourd’hui.
    Mais quid de l’homo occidentalus qui écrit ce billet ou qui le lit en cet instant ? Il n’a pas de sang sur les mains, mais est-il, pour autant, prêt à accepter ou à cultiver sa différence. Ne ressent-il pas le même besoin de se conformer ? N’est-il pas ravi de penser ce que la majorité pense (les médias sont là pour penser à votre place), sans s’être trop documenté ni interrogé ? N’est-il pas ravi de porter les mêmes vêtements, de manger les mêmes repas que ses voisins ou de faire un cadeau à son conjoint le 14 février en même temps que tout le monde ? N’est-il pas heureux de s’en aller chanter, hurler, conspuer et insulter dans un stade, qui l’arbitre, qui l’adversaire, qui le joueur qui ne se conforme pas à ce qu’on attend de lui ? Aussi anonyme qu’on peut l’être, perdu dans une foule, ne se sent-il pas assez fort et invulnérable pour ne pas résister à la tentation de se montrer sous un jour dont il aurait honte s’il était tout seul ?
    N’accablons pas (trop) le vulgum pecus car l’Epoque est, elle-aussi, à la conformité, si ce n’est au conformisme. Ces normes énormes dont on finirait par se demander si le seul but n’est pas d’assurer la subsistance d’une armée de normeurs s’acharnant sur le dos de normés redoutant tous de ne plus être conformes. Tout cela est-il bien normal ? Attention, car, dans l’industrie, les produits non conformes vont au rebus. Le Conformisme n’est-il pas un des symptômes d’une société totalitaire ?
    Allez, je dois vous quitter, on m’attend pour le Contrôle technique. Pourvu qu’ils ne trouvent rien d’anormal.