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Il était oublié au grenier, collé contre un Martine à la ferme, m’implorant l’air de dire « pourquoi me faire ça à moi, que tu considères comme l’un des chefs-d’œuvre du XXe siècle? ». Mais oui, pourquoi? Me viendrait-il à l’idée d’accrocher un Picasso dans les toilettes?
Erreur réparée, les 1000 merveilleuses pages ont réintégré le cœur de la maison. Que dire si ce n’est qu’il m’a fallu attendre mes trente ans pour apprécier le génie de ce livre multiple, où le romanesque se mêle à la satire et la poésie. Dans ce pavé baroque, le détestable côtoie le merveilleux, la grandeur des sentiments se frotte au ridicule. C’est beau, c’est drôle, c’est triste. A l’image de la passion.
Extrêmement touchant et émouvant. C'est un magnifique témoignage d'amour envers sa mère.
Le livre de ma mère - Albert Cohen
Ce récit autobiographique écrit en 1954 contient tout l’amour d’un fils pour une mère.
A Londres, lorsqu’elle morte pendant la France occupée, on sent tout le regret de ne pas avoir été à ses côtés.
Albert Cohen retrace, ici, dans ce petit livre et quelques années après sa mort, les habitudes, les conversations, les complicités, mais aussi son mea culpa lorsqu’il devait répondre à son agenda professionnel ou sentimental. Il parle de ces insomnies, de ces doutes et il se décrit comme un fils qui sollicitait sa maman à tout bout de champ, comme une maman juive qui y répondait et qui voulait le meilleur pour son fils.
Il fera également le reproche à Dieu, de l’avoir enlevé, mais se réjouira d’une peur continuelle dont elle ne sera plus prisonnière.
Cela n’est pas sans rappeler la promesse de l’aube de Romain Gary et la liaison très forte également décrite dans son livre en 1960.
Un monument littéraire, pavé de presque 1000 pages qui a de quoi décourager l’engagement volontaire nécessaire à l’allumage du moteur du lecteur ! Mais la découverte de cette histoire qui se passe à Genève dans les années 1930 démarre sur les chapeaux de roue avec Adrien Deume, fonctionnaire à la SDN et la description caricaturale de son inactivité chronique non dépourvue d’ambition qui dépeint la vacuité de cette institution fondée après la guerre de 1914. Son foyer, chez ses parents offre un bonne tranche de rigolade qui ne semble pas partagée par sa femme Ariane qui s’ennuie à mourir mais va bientôt déclencher le propulsion du deuxième étage de la fusée en s’envoyant en l’air avec Solal, patron d’Adrien, sous secrétaire général de la SDN. Leur voyage va nourrir tout le reste du livre avec toutes les étapes, d’un amour fou à….
Les descriptions, des situations, des sentiments, sont d’une incroyable précision et d’un réalisme saisissant qui font ressentir dans le détail la progression de l’intrigue et des passions qui animent les deux protagonistes. S’aimer à deux seulement est impossible sans un minimum de vie sociale et le constat amer de son absence en sera fait par Ariane et Solal, malgré toutes les stratégies de faux semblants qu’ils auront tenté de mettre en œuvre. Un monument littéraire qui mérite certes, un certain temps de lecture, qui ne sera pas du temps perdu.
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