Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Alain Farah

Alain Farah
Alain Farah est né à Montréal en 1979. Il publie en 2004 au Quartanier un livre de poésie, Quelque chose se détache du port (finaliste prix Émile-Nelligan). Pendant des études doctorales à l'École normale supérieure (Lyon), il publie Matamore no 29 (Le Quartanier) premier roman remarqué qui ser... Voir plus
Alain Farah est né à Montréal en 1979. Il publie en 2004 au Quartanier un livre de poésie, Quelque chose se détache du port (finaliste prix Émile-Nelligan). Pendant des études doctorales à l'École normale supérieure (Lyon), il publie Matamore no 29 (Le Quartanier) premier roman remarqué qui sera publié deux ans plus tard à Paris (Léo Scheer) et se méritera des critiques élogieuses dans Le Monde et Libération. En 2013, Farah fait paraître deux livres : un essai, Le gala des incomparables (Classiques Garnier) de même que Pourquoi Bologne (Le Quartanier). Depuis 2011, il a réalisé plus de 75 chroniques à l'émission littéraire Plus on est de fous, plus on lit ! à Radio-Canada. Professeur agrégé à l'Université McGill, Alain Farah enseigne la littérature contemporaine et la création.

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « Mille secrets, mille dangers » de Alain Farah aux éditions Le Quartanier

    Evlyne Léraut sur Mille secrets, mille dangers de Alain Farah

    Certifié, dense et formidable, « Mille secrets Mille dangers » est une sacrée gageure.
    « Yeux bleus je vous vois. »
    Alain Farah conte sa vie, rassemble l’épars, les confidences prennent place. Il suffit d’une journée pour tout dire, tout reconstruire. Il rassemble le puzzle de son existence....
    Voir plus

    Certifié, dense et formidable, « Mille secrets Mille dangers » est une sacrée gageure.
    « Yeux bleus je vous vois. »
    Alain Farah conte sa vie, rassemble l’épars, les confidences prennent place. Il suffit d’une journée pour tout dire, tout reconstruire. Il rassemble le puzzle de son existence. C’est l’électrochoc du plus beau jour d’une vie, puisque aujourd’hui Alain Farah se marie.
    Le lieu est symbolique, ce sera donc à l’Oratoire Saint-Joseph. Ses parents divorcés sont des libanais d’Égypte. Son père Shafik Elias est posé, rassurant et protecteur. Sa mère Yolande Safi est à l’instar d’une anti-héroïne pour lui. Il ressent envers elle beaucoup d’amertume, d’aigreur et d’impatience.
    Dans ce récit où tout vole en éclat, un cousin-frère qu’on adore pour sa candeur, ses maladresses et ses faiblesses, Édouard Safi qui s’intéresse aux vieilles voitures, la mécanique exutoire. Il se brûle les ailes, le syndrome de Peter Pan pour toile de fond. Alain Farah monte les marches, se retourne et nous parle. Et là les amis, on écoute attentif, les déchirures familiales, l’idiosyncrasie des religions, les erreurs d’aiguillage. L’enfance bercée dans les épreuves, une maladie sournoise et invalidante, les médicaments à outrance, les désenchantements, et les déroutes.
    « J’aurais souhaité que ce livre raconte tout entier un mariage, j’aurais souhaité que ce livre soit un livre de joie, mais la joie nous a quittés et l’écriture m’échappe, malgré moi le temps ne va plus, malgré moi les époques, les évènements se superposent, se confondent, se projettent en une image impossible où tout bataille pour occuper l’avant-plan de ma conscience agitée. »
    Ce plaidoyer socle et cheminement chaotique est prononcé à mi-voix.
    Alain Farah écrit les clairières en devenir, le consentement qui exaucera son initiation.
    « L’échange des vœux, le mariage, j’étais là, je suis là, c’est maintenant, mon frère ! »
    Ici, ce n’est pas une histoire mais la rectitude d’une parole qui ose avec pudeur et douceur nous conter les profondeurs des sentiments, tout ce qu’une vie froisse ou élève, foudroie ou admire.
    Cette contemporanéité sincère, vive et respectueuse est la marée basse, l’enjeu des migrations intérieures, l’amour pour sa femme, là, maintenant, un colibri discret et silencieux. 
    « Mille secrets Mille dangers » est le livre des émancipations la conjugaison des expériences qui forgent l’humain et son macrocosme.
    Cette autobiographie est valeureuse, salvatrice, immensément généreuse envers le lecteur.
    C’est une invitation au mariage où le monde et ses surprises est une table de maître.
    Alain Farah, après « Pourquoi Bologne & Matamore N° 29 » délivre les secrets et les risques d’un homme qui va prendre son élan du haut de la montagne de son existence et s’envoler envers et contre tout. Renaître dans le cercle d’une cérémonie exutoire.
    Magistral et accompli. Publié par les majeures éditions Le Quartanier éditeur.