Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Alaa El Aswany

Alaa El Aswany
Fils d'un avocat et écrivain égyptien, Alaa El Aswany exerce le métier de dentiste dans le centre du Caire. Parlant plusieurs langues dont le français, l'anglais et l'espagnol, il reste cependant un authentique Egyptien, profondément attaché à sa terre, la vallée du Nil. Ecrivain dans la veine du... Voir plus
Fils d'un avocat et écrivain égyptien, Alaa El Aswany exerce le métier de dentiste dans le centre du Caire. Parlant plusieurs langues dont le français, l'anglais et l'espagnol, il reste cependant un authentique Egyptien, profondément attaché à sa terre, la vallée du Nil. Ecrivain dans la veine du célèbre Prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz, c'est après un séjour aux Etats-Unis où il est parti étudier, qu'il publie un premier recueil de nouvelles immédiatement remarqué. Egalement journaliste, écrivant sur la littérature, la politique et les questions sociales pour des journaux égyptiens, il publie un second recueil en 1998. Son premier roman, 'L'Immeuble Yacoubian' sort en 2002. Vendu à plus de 100.000 exemplaires dans le monde arabe, il est d'abord traduit en langue anglaise avant d'être enfin publié en français en 2006. Encouragé par le succès du livre, le producteur Adel ADIB en achète les droits et une adaptation cinéma sort au cours de l'été 2006.

Avis sur cet auteur (18)

  • add_box
    Couverture du livre « J'ai couru vers le Nil » de Alaa El Aswany aux éditions Actes Sud

    Ally sur J'ai couru vers le Nil de Alaa El Aswany

    Si les dictatures sont plus nombreuses que les démocraties, il est parfois des moments où le renversement de l’ordre établi semble possible.

    Des révolutions populaires qui éclatent pour réclamer justice et liberté.

    Ce fut le cas notamment en Égypte, en 2011. Lorsque la place Tahrir...
    Voir plus

    Si les dictatures sont plus nombreuses que les démocraties, il est parfois des moments où le renversement de l’ordre établi semble possible.

    Des révolutions populaires qui éclatent pour réclamer justice et liberté.

    Ce fut le cas notamment en Égypte, en 2011. Lorsque la place Tahrir s’emplit de gens rêvant et luttant pour un meilleur pays. En effet, « la morale sans religion est meilleure que la religion sans morale » comme le dit l’un des personnages.

    Car cette société égyptienne est gangrenée par la corruption, les passes-droits, les violences. Commises par des gens respectables, des religieux qui maquillent de préceptes religieux leurs aspirations égoïstes.

    Mais Khaled, Dania, Achraf, Akram, Mazen et Asma ne baissent pas les bras. Ils sont les visages de l’auteur pour nous conter cette révolution.

    Et celle-ci est belle. Portée par des souhaits progressistes et humanistes, fraternels.

    Mais les révolutions sont brisées. Par celles et ceux qui sont au pouvoir, qui brassent de l’argent pour manipuler l’information, pour briser ceux qui ont choisi de lutter. Anarchie organisée, désinformation, libération de prisonniers…tous les moyens sont bons.

    Les révolutions sont aussi trahies par le peuple, qui observe les manifestants depuis son balcon, qui attend de savoir qui gagnera avant de se prononcer.

    La révolution a-t-elle fait progresser l’Égypte ? Le peuple égyptien méritait-il ses jeunes qui ont tout sacrifié ? Pour certains oui, pour d’autres non. À vous de vous faire votre propre opinion en lisant ce magnifique roman, servi par une plume magnifique, sensuelle.

    Un roman qui se lit la colère au cœur et les larmes au bord des yeux.

    Un roman à découvrir absolument !

  • add_box
    Couverture du livre « J'ai couru vers le Nil » de Alaa El Aswany aux éditions Actes Sud

    Corinne sur J'ai couru vers le Nil de Alaa El Aswany

    « J’ai couru vers le Nil » dont le titre original se traduit par « La prétendue République », est interdit de diffusion dans l'ensemble du monde arabe, à l'exception du Liban, du Maroc et de la Tunisie. Cette censure qui n’a rien de surprenant !

    Ce roman polyphonique nous plonge en plein...
    Voir plus

    « J’ai couru vers le Nil » dont le titre original se traduit par « La prétendue République », est interdit de diffusion dans l'ensemble du monde arabe, à l'exception du Liban, du Maroc et de la Tunisie. Cette censure qui n’a rien de surprenant !

    Ce roman polyphonique nous plonge en plein cœur de la révolution avortée de 2011 qui poussa des Égyptiens, tant musulmans que coptes, de tous âges et de toutes conditions, à se rassembler pour manifester contre le Pouvoir en place. À travers quelques protagonistes particulièrement attachants nous vivons les événements de la Place Tahrir, ressentons leurs émotions, leur engouement, leurs espoirs mais aussi leur désenchantement suite à la terrible répression qui suivit.

    L’auteur nous décrit également les manœuvres du pouvoir en place qui, avec la complicité des médias, parvint à retourner la population contre les manifestants puis à les briser par la force et la torture.

    Un témoignage sans concession et une belle claque.

  • add_box
    Couverture du livre « J'ai couru vers le Nil » de Alaa El Aswany aux éditions Actes Sud

    Franck FINET sur J'ai couru vers le Nil de Alaa El Aswany

    Le Caire (Egypte) en janvier 2011. De multiples manifestations éclatent, dénonçant la corruption, la répression policière, la misère, l'hypocrisie d'un pouvoir militaire et religieux, .....
    La place Tahrir devient rapidement l'épicentre des revendications, le symbole d'un mouvement de fond,...
    Voir plus

    Le Caire (Egypte) en janvier 2011. De multiples manifestations éclatent, dénonçant la corruption, la répression policière, la misère, l'hypocrisie d'un pouvoir militaire et religieux, .....
    La place Tahrir devient rapidement l'épicentre des revendications, le symbole d'un mouvement de fond, d'une révolution naissante.
    Asma et Mazen, 2 jeunes étudiants de milieux sociaux différents échangent une longue et profonde correspondance ou révolte et amour naissant se mêlent.
    Khaled et Dania, étudiants en médecine vont vivre intensément dans leur chair les violences de la révolution.
    Achraf et Akram vont remettre en cause leur modèle de vie pour partager la cause des étudiants et organiser les réunions.
    Nourhane, présentatrice télé vedette est prête à tout devenir une "icône" ,un modèle de vertu...
    Au travers ces quelques personnages, l'auteur brosse le portrait de la société égyptienne, prise dans l'étau de ses contradictions. Affronter le réel et se lever contre le pouvoir en place ou se comporter en spectateur pour ne pas risquer de perdre ses maigres ressources.

    Une oeuvre virtuose, intense, magnifique, intelligente et politique.
    El Aswany y dénonce un régime répressif et corrompu, des religieux au comportement d'hommes d'affaires, une justice aux ordres du pouvoir. des fortunes amassées par les dirigeants en Egypte et à l'étranger., les petits arrangements entre le pouvoir militaire et les "frères musulmans".
    Mais aussi des médias manipulés, les artistes et célébrités qui collaborent,
    Et surtout, les violences militaires, l'emprisonnement arbitraire et l'utilisation de la torture.
    La charge de l'auteur ne 'arrête pas au pouvoir, le peuple en est rendu complice :
    "Le peuple, pour lequel, les meilleurs d'entre nous sont morts en défendant sa liberté et sa dignité, ne veut ni liberté, ni dignité. Ils acceptent la corruption et y participent".
    "Un peuple ignorant, aux idées arriérés qui ne sait pas penser par lui-même". Un enfant qu'il faut protéger.
    " Un peuple peureux et soumis de nature au pouvoir. Une culture héritée des pharaons" .

    Vous l'avez compris, il s'agit un roman majuscule, d'une oeuvre littéraire majeure.
    El Aswany est un conteur hors pair et sait magistralement bien faire transpirer la Grande histoire dans la petite vie de ses personnages.
    Un roman qui vaut tout les articles de presse et les reportages télé sur les événements de la place Tahrir.
    Un moment de lecture inoubliable !

  • add_box
    Couverture du livre « J'ai couru vers le Nil » de Alaa El Aswany aux éditions Actes Sud

    yves MONTMARTIN sur J'ai couru vers le Nil de Alaa El Aswany

    Comme dans « L'immeuble Yacoubian », ou dans « Automobile Club d'Égypte », j'ai retrouvé l'écriture si agréable de Alaa El Aswany, comme toujours il nous délivre toute une galerie de personnages, dont des femmes qui sont sensuelles à se damner. Mais dans ce roman le propos est beaucoup plus...
    Voir plus

    Comme dans « L'immeuble Yacoubian », ou dans « Automobile Club d'Égypte », j'ai retrouvé l'écriture si agréable de Alaa El Aswany, comme toujours il nous délivre toute une galerie de personnages, dont des femmes qui sont sensuelles à se damner. Mais dans ce roman le propos est beaucoup plus grave puisqu'il nous raconte la révolution égyptienne qui conduira à la fuite de Moubarak. Ces personnages vont être mêlés aux événements et leurs destins vont se croiser. Chacun va se comporter en fonction de ses intérêts ou de ses opinions.

    Dieu a accordé au général Ahmed Alaoui, une santé excellente et des biens en abondance. Sa femme, en dépit de son âge et de sa corpulence excessive, est son compagnon de lutte et son porte-bonheur. Comme tous les pères, il aime ses fils, mais sa fille Dania, étudiante en médecine, est la source de la joie la plus profonde de son existence. le général est entre autres, chargé de poursuivre les terroristes et les espions et éventuellement de les torturer ce que lui reproche sa fille bien-aimée. Diana se lie d'amitié avec Khaled fils d'un chauffeur.

    Achraf Ouissa, un acteur copte raté et fumeur de haschisch, sa vie avec Magda n'est qu'une suite de disputes. Alors il se console dans les bras de sa servante musulmane Akram

    Asma enseigne la langue anglaise, elle refuse de se marier et de porter le voile et se révolte de voir les jeunes filles considérées comme de simples marchandises, posées dans une vitrine, attendant le client qui paiera le prix et l'emportera. « Le mari a le droit de vérifier que la marchandise est de bonne qualité et qu'il n'y a pas de contrefaçon. » Elle correspond avec Maze, un jeune ingénieur de la cimenterie qui souhaite changer son pays.

    Le cheikh Chamel, voulait devenir guide touristique, mais le tourisme subissait une crise à cause des attentats terroristes. Alors l'inspiration lui vint de consacrer sa vie à la prédication de la parole divine. Il reçoit de l'argent pour diffuser la bonne parole et soutenir le pouvoir il aime prêcher sur les obligations de la femme musulmane. Ce n'est plus un homme de religion, c'est devenu un homme d'affaires.

    Nourhane est présentatrice à la télévision, elle est prête à tout pour gravir les échelons mais comme toutes les bonnes musulmanes elle est une courtisane obéissante dans le lit de son mari de façon à étancher son désir et le fortifier contre le péché.

    L'auteur nous décrit d'abord l'Égypte de Moubarak, un régime répressif et corrompu où tout le monde est surveillé par la sécurité. Une société arriérée, soumise à l'hypocrisie d'une religion où l'injustice est la règle. « Il est hors de questions d'épouser quelqu'un qui te soit inférieur, la Loi de Dieu l'interdit. »

    Ensuite, ce sont les manifestations au Caire, à Alexandrie et dans d'autres villes, « La place Tahir est noire de monde, des Égyptiens ordinaires, de toutes les classes sociales, des femmes voilées, d'autres têtes nues. Ils sont prêts à changer le pays, à en payer le prix. On avait le sentiment que nous étions en guerre. »

    L'ancien régime ne s'est pas rendu, il n'a sacrifié Moubarak que pour se maintenir, les forces armée alliées aux frères musulmans n'hésitent pas à lancer une guerre civile, insécurité généralisée, ouverture des prisons, libérations des criminels pour terroriser les Égyptiens, les convaincre que la révolution est un complot.
    La répression est terrible, les témoignages de victimes des exactions, des humiliations, des tortures, se succèdent.  "Mais par la suite, j'ai vu des tanks qui allaient et venaient, toujours aussi vite, en zigzag dans la rue. Quand ils voyaient un groupe de gens qui essayaient de s'enfuir, ils se précipitaient sur eux, montaient sur les trottoirs et les écrasaient…"

    Bien entendu, l'auteur nous décrit, sans aucune censure toutes les horreurs commises, mais son écriture sait manier aussi l'humour pour nous raconter l'hypocrisie et la corruption du système, encouragée par les religieux qui ne sont pas les derniers à en profiter. Il sait aussi faire ressortir toute la sensualité de l'épouse qui comme la religion lui demande, fait tout avec son corps pour éloigner son mari de la tentation et du pêché, ce sont vraiment des passages savoureux.

    Une fin particulièrement triste où devant l'échec de ce soulèvement, la seule issue semble l'exil pour être une personne, alors que dans son pays on n'est plus rien. Un roman que j'ai trouvé très courageux, car l'auteur n'épargne pas ses critiques ni envers les hommes politiques civils ou militaires ni envers les religieux. À noter qu'à ce jour ce roman est interdit de publication en Égypte.

Ils suivent Alaa El Aswany

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !