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Agathe Portail

Agathe Portail
Agathe Portail, trentenaire, travaille dans la communication dans le secteur de la viticulture. Elle réside dans la région de Bordeaux. L'Année du gel est son premier roman.

Avis sur cet auteur (24)

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    Couverture du livre « Les âmes torrentielles » de Agathe Portail aux éditions Actes Sud

    Catherine L sur Les âmes torrentielles de Agathe Portail

    Ce roman français se déroule en Patagonie, en 2015, des Européens y construisent un barrage dans une région montagneuse
    Dès le début, les personnages m'ont intéressée, la situation aussi, entre les deux ingénieurs qui surveillent la mise en eau du barrage, d'une part, et ensuite, la...
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    Ce roman français se déroule en Patagonie, en 2015, des Européens y construisent un barrage dans une région montagneuse
    Dès le début, les personnages m'ont intéressée, la situation aussi, entre les deux ingénieurs qui surveillent la mise en eau du barrage, d'une part, et ensuite, la transhumance de Danilo, un des expropriés du projet d'électricité. Celui-ci doit convoyer un troupeau de chevaux dans des gorges avec l'aide d'Alma, une jeune native tehuelche.
    Les deux actions avancent en parallèle, des soucis surviennent dans un cas comme dans l'autre, et on sent que cela ne va pas forcément bien se terminer. Non sans quelque appréhension, puisqu'on se prend de sympathie pour certains des personnages.
    Les rapports humains sont peut-être légèrement stéréotypés, mais ceci est largement compensé par les paysages de Patagonie, et ce qu'on apprend sur les Tehuelches.
    La fin, remarquable, n'est pas du tout du genre qu'on oublie, comme cela m'arrive pourtant souvent.

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    Couverture du livre « Les âmes torrentielles » de Agathe Portail aux éditions Actes Sud

    Alex-Mot-à-Mots sur Les âmes torrentielles de Agathe Portail

    Le roman d’aventure n’est pas ma tasse de thé, mais celui-ci a été écrit par une Louve du polar, je n’ai pu résister.

    J’ai été plongée dans la poussière de la Patagonie, dans une vallée désolée qui sera bientôt submergée par les eaux du barrage en construction.

    J’ai aimé Danilo, qui quitte...
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    Le roman d’aventure n’est pas ma tasse de thé, mais celui-ci a été écrit par une Louve du polar, je n’ai pu résister.

    J’ai été plongée dans la poussière de la Patagonie, dans une vallée désolée qui sera bientôt submergée par les eaux du barrage en construction.

    J’ai aimé Danilo, qui quitte ses terres, forcé, avec son cheptel qu’il accompagne vers son nouveau propriétaire.

    J’ai eu plus de mal avec Alma, l’accompagnatrice taiseuse de Danilo. Mais j’ai aimé découvrir peu à peu son histoire de fille tehuelche qui doit quitter son village.

    Les aides ingénieurs Benoît et Sandra m’ont offert une respiration loin de la poussière, bien que le remplissage du barrage ne se passe pas comme prévu.

    Un bémol : « le feu mouronne » : erreur de saisie ou d’écriture ? Je n’ai pas compris cette métaphore.

    J’ai découvert la langue aonekko parlée par la tribu des tehuelche, une langue qui ne compte plus beaucoup de locuteurs.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des odeurs de cuir et de maté qui embaument le roman.

    https://alexmotamots.fr/les-ames-torrentielles-agathe-portail/

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    Couverture du livre « Les âmes torrentielles » de Agathe Portail aux éditions Actes Sud

    Les livres de K79 sur Les âmes torrentielles de Agathe Portail

    Le récit suit d’abord les traces d’Alma et Danilo, deux personnages solitaires, qui se retrouvent par hasard à voyager ensemble à travers la Patagonie. Ces quelques jours dans leurs pas nous transportent dans un milieu isolé et aride. Cette région n’est pas la plus accueillante et sa traversée...
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    Le récit suit d’abord les traces d’Alma et Danilo, deux personnages solitaires, qui se retrouvent par hasard à voyager ensemble à travers la Patagonie. Ces quelques jours dans leurs pas nous transportent dans un milieu isolé et aride. Cette région n’est pas la plus accueillante et sa traversée s’avère particulièrement périlleuse pour les organismes. En parallèle, on nous parle des ingénieurs qui s’occupent du bon fonctionnement du barrage installé à proximité.

    Dès les premières pages, j’ai été bluffé par la plume d’Agathe Portail. Visuelle et sensorielle, elle dépeint à merveille la singularité des lieux. Le silence, les températures, les souffles, les odeurs se dégagent du texte pour mieux nous imprégner de l’atmosphère de l’aventure. Le dépaysement est total et j’ai vraiment eu l’impression de vivre l’aventure aux côtés des acteurs.

    Tous les protagonistes sans exception ont un passé tourmenté et un secret enfoui. Quelques éléments nous sont communiqués mais le mystère reste entier quant à leurs véritables intentions. Ce flou psychologique rend leurs réflexions imprévisibles et laisse planer les suspicions.

    L’atmosphère lourde et rugueuse du « grand sud », associée au comportements taiseux des acteurs, créent une tension qui ne cesse de grandir. Tout au long de cette transhumance physique, on sent l’étau se resserrer autour des personnages. L’autrice utilise son talent de conteuse pour nous entrainer vers un dénouement de plus en plus énigmatique.

    Ma première rencontre avec Agathe Portail est une réussite. Je suis resté hypnotisé par la justesse de son écriture, en parfaite harmonie avec l’ambiance de l’histoire. Je suis ravi d’avoir découvert une nouvelle écrivaine talentueuse que je me ferai un plaisir de suivre à l’avenir. J’avais d’ailleurs un de ses polars qui trainait depuis des mois dans ma bibliothèque. Je m’en vais de ce pas le remonter sur le haut de ma Pile à Lire !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/07/12/861-agathe-portail-les-ames-torrentielles/

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    Couverture du livre « L'année du gel » de Agathe Portail aux éditions Calmann-levy

    CATHIE LOUVET sur L'année du gel de Agathe Portail

    L'Année du Gel a été publié par les éditions Calmann-Lévy en 2019 et par les éditions J'ai Lu en janvier 2022. Le style est vif, enlevé, plaisant à lire: "La gare déserte vibra à l'approche du train de 20h15. Le bitume du quai sentait fort et des plaques lisses plus foncées luisaient, comme si...
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    L'Année du Gel a été publié par les éditions Calmann-Lévy en 2019 et par les éditions J'ai Lu en janvier 2022. Le style est vif, enlevé, plaisant à lire: "La gare déserte vibra à l'approche du train de 20h15. Le bitume du quai sentait fort et des plaques lisses plus foncées luisaient, comme si elles n'étaient pas encore sèches. Deux voies seulement se croisaient au centre de la gare. Une petite cahute couverte de tags maladroits faisait face au bâtiment qui abritait les guichets." (Page 61)..."Il lui apparut que personne n'était entré dans la pièce où il retrouva les draps et la couverture poussés au pied du lit et les volets mi-clos. La panique commença à tracer un sillon au fond de son estomac. Il la sentait rouler comme un galet pris dans les remous de l'Allier. Il lui semblait que on angoisse ne cessait de s'étirer, de repousser les parois de son corps comme les pieds d'un bébé déforme le ventre de sa mère." (Page 92). Le ton est léger, empreint d'humour: "Il leva les yeux sur la porte écaillée qui l'isolait visuellement du couloir. Phoniquement parlant, c'était une passoire. Que la porte soit ouverte ou fermée, il profitait du concert de jérémiades qui s'élevaient du guichet, du boucan de Géraldine Amblevert qui occupait le bureau d'à côté et qui avait le don de taper sur son clavier d'ordinateur comme une forcenée, tout comme des bruits de la chasse d'eau qui gargouillait toutes les dix minutes." (Page 30).
    Fil rouge: les effets de la chaleur accablante: ceux qui ne supportent pas et se liquéfient dès qu'ils mettent un pied dehors; ceux qui lézardent au mépris des coups de chaud; ceux qui fuient en restant à l'ombre le plus possible =>"Le manque d'air et la déshydratation rendaient fou." (Page 98).

    Bernard Mazet, dans une tentative de sauver son domaine viticole mis à mal par un épisode de gel qui a dévasté ses vignes, se décide à ouvrir des chambres d'hôte. Une bande de copains trentenaires s'installe pour quelques jours de vacances bien mérités
    Chaque matin, au chant du coq, Fabien, le boulanger du village, monte au domaine viticole du Haut Méac porter du pain frais. Ce matin du 5 juin ne fait pas exception. Tout se déroule comme d'habitude jusqu'au moment où, par curiosité, Fabien ouvre la chambre froide. Et là, c'est l'horreur: le cadavre d'une femme qu'il ne connaît pas gît.
    Etant donné que la porte était fermée de l'extérieur, la thèse de l'accident ne tient pas la route. Mais qui a tué la douce et timide Clara? Un de ses amis? Mais pour quel motif? Un rapport avec sa situation de mère célibataire? Pourquoi ne pas avoir parlé de son fils à ses amis? A priori, la personnalité effacée de la victime ne donne pas matière à un crime...A moins qu'elle ne détienne un secret...
    L'Année du Gel offre un bon moment de lecture: le ton léger et les pointes d'humour dissimulent à peine la noirceur d'âme d'un tueur sans scrupules. Agathe Portail nous dresse le portrait d'un univers âpre, sans concession, où la passion du vin se heurte aux dures lois du marché. Des hommes et des femmes souvent prêts à tout pour sauver leur patrimoine, tant la concurrence se fait de plus en plus impitoyable. En plus, à aucun moment je n'ai soupçonné l'identité de l'assassin. Serez-vous plus perspicaces que moi??