Enquête sur le chef-d'œuvre "Dix petits nègres", avec Pierre Bayard, que nous avons rencontré
Enquête sur le chef-d'œuvre "Dix petits nègres", avec Pierre Bayard, que nous avons rencontré
Londres, une ville cosmopolite où tous les styles sont permis. Une ville chargée d’Histoire et d’histoires aux personnages réels ou imaginaires. Entre Jack l'éventreur, Miss Marple, Mary Poppins où Simon Templar, c’est une foule de héros qui peuple l’imaginaire collectif. Alors, afin de savourer cette mémorable « british touch » dont, seuls, les formidables auteurs britanniques ont le secret, un petit city tour s’impose !
Quel polar lire ? Les résultats de notre impitoyable enquête !
« Faites confiance au train, Mademoiselle », murmura de nouveau Poirot. Et faites confiance à Hercule Poirot. Il sait. »
J’ai beaucoup apprécié cette relecture du Train bleu, lu quand j’étais au collège. Le scénario est bien soigné, avec une première partie où la reine du crime présente les personnages et plante le décor. De Londres à Paris, en passant par la Riviera, le Train bleu est le théâtre d’un meurtre bien plus complexe qu’il n’y paraît. J’ai beaucoup aimé découvrir le monde sans pitié de la haute société londonienne dans lequel mon détective belge préféré est pleinement dans son élément.
Et pourtant, Agatha Christie avait une piètre opinion de ce roman : « Vraiment, comment je vins à bout de ce satané bouquin, je me le demande encore ! […] Je n’éprouvais aucune joie à l’écrire ». La romancière détestait Le Train bleu, trouvant banale et pleine de clichés l’histoire.
Un bon petit polar où Hercule Poirot fait comme d'habitude des merveilles. Beaucoup de mensonges de la part des uns et des autres, qui ne permettent pas de comprendre ce qu'il s'est passé. Une femme est accusée d'avoir empoisonnée une jeune fille, au service de sa tante. Elle peut avoir plusieurs mobiles, notamment celui de la jalousie puisque son fiancé s'éprend de cette jeune fille. de plus, sa tante éprouve un grand intérêt pour cette fille. Poirot avance doucement, enquête mais ne dévoilera la vérité qu'à la fin du livre. Et moi pas du tout... Alors coupable ou pas coupable ???
Six petites nouvelles policières où Hercule Poirot voyage et à chaque nouvelle étape l'attend une nouvelle enquête. Toujours de plus en plus difficile ou plus importante et chaque fois, un détail lui rappelle l'un des travaux d'Hercule auquel il fait référence le temps d'une phrase. C'est toujours une petite lecture rapide et bien agréable.
L’ascension d’Agatha Christie vers le sommet de sa carrière a commencé par une terrible panne d’écriture, suite au décès de sa mère et à la fin de son couple : « Je me suis trouvée une fois dans une situation où je voulais écrire juste par besoin d’argent, et où j’ai compris que je ne le pouvais pas. C’était une impression terrible pour les nerfs. » En réalité, Agatha n’éprouve pas de graves difficultés financières mais, si elle veut conserver son train de vie, elle doit reprendre la plume. C’est son beau-frère, Campbell Christie, qui lui conseille en 1927 de réunir en un seul roman douze nouvelles parues dans The Sketch (1924), en procédant à quelques remaniements. C’est un succès : 8000 exemplaires sont vendus, soit le double du Meurtre de Roger Ackroyd.
C’est avec plaisir que je me suis replongée dans une aventure du détective belge et de ses petites cellules grises. Les Quatre est un roman assez atypique par rapport aux autres histoires mettant en scène Poirot. Dans cette histoire, il doit faire face à un quatuor de criminels qui n’a d’autre but que de dominer le monde. Des ennemis comme le célèbre détective n'aurait osé en rêver... Un bras de fer s’engage alors entre eux.
Même si ça n’a pas été ma lecture préférée, j’ai apprécié de me replonger dans l’univers de la reine du crime. L’ensemble peut paraître un peu décousu, avec plusieurs mini-enquêtes qui finissent pas se rejoindre, et est moins abouti que d’autres de ses romans. Néanmoins, le rythme est plus rapide et cette aventure tire du côté du roman d’espionnage. Hercule Poirot est au sommet de son art face à quatre cerveaux décidés à l'abattre. Les pièges et les cavalcades s’enchaînent jusqu’à un dénouement certes assez peu crédible mais que j’ai quand même savouré. J’ai adoré retrouvé la vanité de notre héros mais ai aussi, fait assez rare, aimé le découvrir plus empathique quand il s’inquiète pour son ami Hastings.
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