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"Un soir à Sanary" de Michèle Kahn, éditions le Passage

"Un soir à Sanary" de Michèle Kahn, éditions le Passage

Le Club des Explorateurs permet  à deux lecteurs de lire un même titre que nous avons sélectionné pour eux et de confronter ainsi leur point de vue.

 

Cette semaine, Ludivine et Emilie, nos deux Exploratrices, ont découvert Un soir à Sanary  de Michèle Kahn, aux éditions Le Passage

 

L’avis de Ludivine :

Découvert dans le cadre du club de lecteurs.com, j’ai beaucoup aimé ce livre dont l’écriture riche nous fait découvrir une page de l’histoire assez méconnue.

J’ai particulièrement été touchée par le travail de recherche et la richesse des informations à la fois sur l’histoire mais aussi dans les artistes que l’on retrouve. Le livre est parfaitement documenté et j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver une partie de l’œuvre de Hieronymus Bosch, peintre Néerlandais que j’aime particulièrement.

Avec « Un soir à Sanary » Michèle Kahn signe un roman épistolaire d’une tendresse infinie et d’une dureté cruelle pendant ces années, si difficile à vivre, où il n’était pas bon être juif…

Max Hoka critique d’art Allemand nous livre par les lettres qu’il rédige à cette jeune fille qu’il appelle « Mon gryllon » un morceau de l’histoire durant laquelle Peintres, photographes, écrivains et artistes juifs ont dû fuir, confrontés au resserrement de l’étau nazis.

Son histoire d’amour avec Rosa, l’installation à Sanary-sur-mer et les doux moments partagés avec d’autres artistes puis l’obligation de partir au début de la guerre, début d’une longue fuite pour pouvoir vivre, voilà plusieurs années de l’histoire racontées avec beaucoup de nostalgie.

Un livre d’une infinie beauté qui mérite d’être découvert.

« Pour ce qui me reste à vivre mon Gryllon, je ne voudrais plus jamais voir s’éteindre cette lumière. L’amour est la clef de la vie, ma douce Rosa me l’a souvent dit et répété. J’espère cette fois ne plus jamais l’oublier. N’était-ce pas aussi le message de Bosch ? N’a-t-il pas peint la laideur, la haine, la cruauté, la perversité, la cupidité, la violence, la vanité, dans le but de nous détourner de l’enfer où ces comportements nous mènent ? Dans le but de nous conduire à une vie aussi douce qu’un véritable Jardin des délices ? »

© Ludivine Casilli-Désaphi

 

L’avis de Emilie :

Le livre est une correspondance dont nous n’avons les lettres que d’un seul personnage, le narrateur principal.

Le style narratif suit l’écriture de lettres entre 2 personnes partageant un passé commun que nous découvrons au fur et à mesure du livre, sans chronologie claire. Il est donc difficile au début de se raccrocher à l’histoire. II est difficile de raccrocher les divers évènements et personnages rencontrés, et surtout le lien qui est établi entre eux. Cela distancie beaucoup à la lecture et c’est dommage car il manque l’émotion qui aurait pu être présente a vu des sujets abordés.

L’histoire nous fait naviguer entre l’Allemagne et la France à la période difficile de 39-45 au travers du milieu artistique. On y croise de nombreux peintres et écrivains  de l’époque mais un des reproches que j’ai à faire, c’est l’énumération de noms qui nous perd au fil de la lecture. On a l’impression à certains moments d’un catalogue artistique et descriptif de leurs influences sans apporter réellement à l’histoire.

Le personnage principal raconte les évènements et les rencontres qui ont jalonnés cette période et c’est surement le reflet de ce qu’ont été ces années difficiles mais cela manque de concision et on se retrouve un peu noyée par un flot où on a du mal à faire le tri…

Néanmoins on s’attache à suivre le couple et lorsque l’on accepte de lâcher le fil de l’histoire, on se laisse emmener et toucher. Ceci est dû, sans aucun doute, à la proximité créée par les lettres qui permettent de rentrer dans l’intimité des personnages. Pas de possibilité de prendre de la distance, très vite on s’identifie au correspondant du narrateur et c’est comme si les courriers nous étaient adressés.

On est touchée d’autant plus par les évènements tragiques qui arrivent car ils sont abordés de manière personnelle et non pas frontale et descriptive.

Je me suis fait rattraper plusieurs fois au cours de ma lecture alors que j’allais lâcher le récit, j’ai eu l’impression d’avancer sur un fil. Pour moi ça n’a pas marché…

© Emilie Waterlot

 

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