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Prix Orange du Livre en Afrique : découvrez les 6 comités de lecture

Qui sont les 6 comités de lecture qui ont sélectionné les finalistes du Prix Orange du Livre en Afrique 2022 ?

Prix Orange du Livre en Afrique : découvrez les 6 comités de lecture

« A chaque lecture, je découvre l’Afrique. Une Afrique riche, plurielle, tout en étant unie ». Ces mots sont ceux d’Ousmane Diarra, auteur et membre du comité de lecture malien du Prix Orange du Livre en Afrique. Comme lui, ils sont une centaine de lecteurs passionnés à travers l’Afrique, réunis au sein de 6 comités de lecture chapeautés par des fondations Orange à Bamako, Conakry, Abidjan, Antananarivo, Tunis et Paris. Les profils sont variés : universitaires, journalistes, juristes, professeurs, médecins, informaticiens… femmes et hommes à part égale, salariés du groupe Orange ou pas. Ils ont reçu les 57 livres en lice pour l’édition 2022 du Prix Orange du Livre en Afrique. Le 7 mars, ils se sont réunis pour élire les 6 finalistes du Prix.

Pourquoi ont-ils décidé de s'engager dans l'aventure du Prix Orange du Livre en Afrique ? Quels sont leurs souhaits pour la littérature africaine ? Les présidentes et présidents des 6 comités de lecture ont accepté de répondre à nos questions.

 

Rencontre avec des personnalités de la littérature francophone des 4 coins de l’Afrique !

Andrianjaka H. Raonison, directeur général de la Bibliothèque Nationale de Madagascar, président du comité de lecture de Madagascar.

 

Pourquoi avoir accepté de présider le comité de lecture Malagasy ?

Passionné de lecture et avec plus de dix années d'expériences professionnelles dans le domaine du livre et de la lecture publique, j'ai eu l'occasion de travailler avec tous les acteurs de la chaîne du livre malagasy. Nous avons pu analyser les différentes problématiques du secteur du livre à Madagascar. Avec l'appui de tous les acteurs du livre et des partenaires privés, nous continuons nos efforts pour le développement du livre et de la lecture à Madagascar.

A part sa mission de conservation et de promotion du patrimoine documentaire national, la Bibliothèque Nationale de Madagascar, dans sa nouvelle mission, assure aussi la mission d’autorité de régulation, de coordination et de développement du secteur du livre et de la lecture à Madagascar. Le développement de la chaîne du livre, la promotion des auteurs ainsi que la diffusion des ouvrages tant au niveau national qu’international entre ainsi parmi les priorités de la BNM.

Après des échanges avec l’équipe d’Orange Solidarité Madagascar, je n’ai pas hésité d’intégrer le comité de lecture du POLA et ai accepté la présidence, car les objectifs du Prix Orange du Livre en Afrique entrent pleinement dans nos objectifs.

Qu'est-ce que cela vous apporte ?

Le Prix Orange du Livre en Afrique nous a permis à la fois de découvrir les auteurs et les ouvrages de nos amis du continent, mais aussi de tirer les expériences dans l’organisation et l’expertise des différents comités dans l’organisation, la sélection et l’évaluation du Prix afin de renforcer l’organisation d’un Prix national du livre prochainement.

Quel est votre souhait pour la littérature africaine francophone ?

Convaincu de l’importance d’un Prix littéraire et particulièrement ce Prix Orange du Livre Afrique, j’espère que ce prix apportera un souffle au développement de la littérature africaine et appuiera par la même occasion le développement des maisons d’édition de notre continent.

Nous espérons que la littérature africaine n’aura plus de frontière et la circulation des œuvres littéraires ne sera plus un problème.

 

Isabelle Kassi Fofana, présidente de l’association Akwaba Culture, organisatrice du Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone et présidente du comité de lecture ivoirien du Prix Orange du Livre en Afrique

 

Pourquoi avoir accepté la Présidence du comité de lecture ivoirien ?

Passionnée d’art et de littérature, je travaille dans le milieu de l’édition depuis plus de vingt-cinq ans, je dirige à présent Massaya Editions une nouvelle maison d’éditions en Côte d’ivoire.

Le Prix Orange du Livre en Afrique met à hauteur des yeux les plus belles plumes de notre continent, s’associer à un tel projet c’est en quelque sorte prolonger mon engagement à promouvoir les belles lettres africaines. Accepter de diriger un tel comité, est pour moi un honneur, une responsabilité.

Qu’est-ce que cela vous apporte ?

Beaucoup de lectures (rires), et très souvent de très beaux textes, de véritables pépites.

Par la magie de la littérature, nous allons à la découverte d’autres peuples. Nous découvrons très souvent des auteurs talentueux dont la lecture des œuvres n’est que pur délice. Au moment des différentes restitutions et délibérations, il y a aussi le sentiment de faire œuvre utile, en défendant par la force des arguments, ses choix ses coups de cœurs.

C’est en somme une période d’intense lecture que j’affectionne particulièrement.

Quel est votre souhait pour la littérature africaine francophone ?

Qu’elle rayonne de mille feux et surtout que la littérature subsaharienne puisse trouver sa voie afin d’être hissée au sommet.

 

N’fana Kaba Diakité, promoteur culturel et éditeur, président du comité de lecture malien 

 

Pourquoi avoir accepté de présider le comité de lecture malien ?

Lorsque la présidence du comité de lecture malien du Prix Orange du Livre en Afrique m’a été proposée par l’administratrice de la Fondation Orange Mali, je n’ai pas hésité une seule seconde. Je pense que c’est une belle opportunité qui s’offrait à moi de côtoyer les meilleurs de la littérature africaine. Et d’apprendre surtout.

Qu'est-ce que cela vous apporte ?

Ce prix fait partie désormais de mon univers en tant qu’éditeur, écrivain et promoteur d’évènements littéraires. Il tombe donc à point nommé et c’est un bonheur absolu et toujours renouvelé de présider le comité de lecture au Mali. J’apprends sans cesse de tous les acteurs de ce prix dans leurs grandes diversités.

Quel est votre souhait pour la littérature africaine francophone ?

Je souhaite que la littérature francophone soit beaucoup plus valorisée et c’est ce qui est en train de se faire avec le Prix. Heureusement. Au-delà de la richesse de cette littérature, voir une vraie industrie naître afin que toute la chaîne du livre puise s’épanouir véritablement.

 

Mounira Chapoutot, historienne, membre de l’Académie tunisienne, présidente du comité de lecture tunisien

 

Pourquoi avoir accepté la présidence du comité de lecture tunisien ?

Plusieurs raisons m’ont poussé à accepter. Avant tout, ma passion de la lecture des romans, passion qui a trouvé des échos en Tunisie puisque j’ai été sollicitée par les mécènes qui financent les prix tunisiens comme La COMAR et POULINA entre autres. Une autre raison tout aussi importante, c’est ma connaissance de quelques grands romanciers africains comme Senghor, Alan Paton, Henri Lopez, Ahmed Kourouma, que j’ai invité à l’Ecole Normale Supérieure de Tunis, l’année où il a eu le Prix Renaudot. J’en garde le souvenir ému d’un moment particulièrement enrichissant. J’ai adoré Out of Africa tiré de la Ferme africaine de Karen Blixen et les livres de Doris Lessing sur l’Afrique du Sud…Ma curiosité intellectuelle à l’égard de ce continent qui a donné un ancêtre à l’humanité, l’a emportée sur toutes les autres considérations comme mon travail d’académicienne qui préside un gros département de Sciences Humaines et Sociales hyperactif.

Lorsque la Fondation Orange Tunisie m’a proposé de présider le jury, j’ai accepté avec plaisir. C’était une gageure ! Parce qu’à la différence des jurys mentionnés plus haut, il s’agissait d’un jury de lecteurs et non de spécialistes de littérature !

Qu’est-ce que cela vous apporte ?

Une réponse à ma soif insatiable de découverte d’un Continent par son écriture romanesque et le plaisir du vieux prof qui accompagne les lectures d’éclairages culturels et historiques  pour faire mieux connaître l’Afrique dans sa diversité à mes compagnons qui viennent de formations qui n’ont rien à voir avec la littérature. A titre d’exemple, dans notre jury, figure un médecin spécialiste de chirurgie maxillo-faciale, un ancien surveillant général d’un grand lycée français, une journaliste, une sénatrice, des volontaires d’Orange... Je suis intarissable parce que nous sommes devenus, au fil de nos rencontres, un vrai jury qui échange et qui découvre et se réunit avec plaisir malgré des charges lourdes par ailleurs. Je ne dois pas oublier Syrine Arnouni qui a assuré la coordination du comité et qui s’est convertie en lectrice assidue. Je la remercie tout particulièrement.

Quel est votre souhait pour la littérature africaine francophone ?

L’année 2021 a été une année faste pour le roman africain : Mohamed Mbougar Sarr Prix Goncourt ; Jonas Hassen Khemiri Prix Médicis étranger ; Abdulrazak Gurnah (tanzanien) Prix Nobel de littérature ; David Diop, International Booker Prize ; Je ne parle pas des prix récoltés ici et là dans les pays africains, mais d’une reconnaissance internationale. J’aimerais que ça dure et que les livres que nous avons sélectionné connaissent la même célébrité !

 

Mamadou Ciré Barry, journaliste-écrivain et président du comité de lecture guinéen

 

Pourquoi avoir accepté la présidence du comité de lecture guinéen ?

J'ai accepté avant tout parce que c'est un honneur et un grand privilège pour moi. Mais aussi parce que la littérature a toujours suscité de l'engouement chez moi et au sein de notre nation. Autant dire que la Guinée reste et demeure encore - s'il nous est permis - un laboratoire sérieux de la littérature.

 Qu’est-ce que cela vous apporte ?

Enormément : nous parvenons à découvrir les créations littéraires des autres pays, pour mieux analyser et améliorer la situation de la nôtre.

Quel est votre souhait pour la littérature africaine francophone ?

Notre souhait le plus ardent est de contribuer au mieux possible à ce que la littérature africaine ait une place de choix et de référence, à travers le monde.

 

 

 Edmond VII Mballa Elanga, directeur du livre au Cameroun, président du comité de lecture panafricain

 

Pourquoi avoir accepté la présidence du comité de lecture panafricain ?

J'ai accepté la présidence du Comité de lecture parce que, en ma qualité de responsable du secteur du livre dans mon pays, j'ai bien conscience de l'impact que le Prix a déjà eu sur la littérature Camerounaise à travers le sacre de Djaïli Amadou Amal. C'est une très belle vitrine aussi bien pour l'auteur, pour son éditeur que pour le pays ainsi sacré. Je voudrais aussi, à travers mon engagement, exprimer ma gratitude à la Fondation Orange pour ses efforts à soutenir la culture en général et le Livre en particulier au Cameroun.

Qu'est-ce que cela vous apporte ?

Au-delà du sentiment de contribuer à une œuvre qui assure la promotion du secteur du Livre dans mon pays, ma participation en qualité de Président du comité de lecture est également gratifiante en ce sens qu'elle me permet de découvrir de nombreux textes, de nouvelles littératures et de nouveaux auteurs qui m'étaient jusque-là inconnus. Je découvre aussi, à travers l'engouement des éditeurs, l'impact que ce Prix a pour la valorisation de leur travail. 

Quel est votre souhait pour la littérature africaine francophone ?

Je souhaite une plus grande visibilité à la littérature africaine francophone et depuis sa première édition, le Prix Orange du Livre en Afrique offre cette opportunité.