
Lecteurs.com est partenaire du Salon du livre de Paris du 22 au 25 mars. Retrouvez le programme de Miquel de Palol ici.
En 2011, Miquel de Palol commettait la première entorse à une règle non écrite de sa riche bibliographie : publier un essai non littéraire, Méditations sur la Catalogne.
L'auteur, parmi les plus prolifiques de Barcelone, prenait pour la première fois partie dans le débat qui agite l'Espagne, en proie aux tentations indépendantistes de ses provinces basques et catalanes. Sa thèse ? Soit le gouvernement central de Madrid changeait radicalement de politique, soit il fallait s'engager résolument dans une démarche sécessionniste. Le constat, qui trouve de plus en plus d'écho dans l'opinion publique locale, ne surprend pas de la part d'un écrivain qui a fait le choix, dès les années 1970 et sous le franquisme, de publier en catalan.
Mu par l'atavisme familial – son grand-père étant lui-même poète –, Miquel de Palol a toujours voulu donner une contemporanéité à sa langue, tellement mise à mal par le nationalisme espagnol. Et s'il commence sa carrière en faisant vibrer les mots dans ses recueils de poésie à la métrique savante (au point qu'un prix porte son nom depuis 1978), Miquel de Palol frappe surtout les esprits par ses romans au long cours.
Son chef d'œuvre, Le Jardin des sept crépuscules – dont le premier tome vient enfin d'être traduit – développe un drôle de conte philosophique et apocalyptique, qui semble tenir tête aux nouvelles de Borges et à la verve d'Italo Calvino. L'une des découvertes les plus étonnantes du Salon du livre.
Phrixos le fou. Le Jardin des sept crépuscules, tome 1, Miguel de Palol, éd. Zulma
Miquel de Palol © L.M. Palomares