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Portrait de Haruki Murakami

Dans le bon wagon

Portrait de Haruki Murakami


Comme l'un des personnages de sa trilogie 1Q84, perturbé par son « premier souvenir », Haruki Murakami raconte souvent l'un de ses traumatismes d'enfance : à trois ans, il serait tombé dans un ruisseau et aurait failli se faire emporter dans un tunnel, si sa mère ne l'avait pas rattrapé in extremis.

 

 

 

 

 

 


De cet incident découlerait cette fascination pour la noirceur que l'écrivain déroule au fil de ses romans, et a fortiori au sein du pantagruélique 1Q84, dont le mélange de violence, sexe et secrets l'ont consacré comme une figure majeure de la littérature mondiale, placé chaque année en tête des prétendants potentiels au prix Nobel de littérature.

Mais l'on peut aussi remonter cet attrait irrésistible pour le « mal des profondeurs » à l'enquête que mena Murakami, en 1996, un an après les attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo. Dans cette série d'entretiens, des victimes ordinaires aux bourreaux plus ou moins fanatiques, publiée au Japon un an plus tard et enfin traduite en français, l'auteur cherche une part de lui-même tout en portant un regard critique sur la société japonaise, refoulant ses propres événements cauchemardesques – la sortie de cette traduction, deux ans après la catastrophe de Fukushima n'étant pas tout fait un hasard.

Dans Underground, Murakami essaie ainsi de nous faire prendre conscience de notre incapacité à comprendre le monde dans sa globalité et éclaire ainsi un peu plus la portée de son œuvre globale.

Underground, Haruki Murakami, Belfond, (2013)

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