
Les paris sont pris : avec L’Ultime secret du Christ, les nouvelles aventures du cryptologue Thomas Noronha, José Rodrigues Dos Santos va encore marquer l’été. L’an dernier, c’était La Formule de Dieu (HC éditions) qui ébranlait le monde du thriller en évoquant les secrets de l’univers sur le mode de la physique quantique.
La difficulté apparente n’a pourtant rebuté personne : 80 000 exemplaires ont été vendus en France, alors que le livre était signé par un Portugais encore parfaitement inconnu de ce côté-ci de la frontière. Mais désormais, la saga de Thomas Norhona est traduite dans 20 langues et vendue à deux millions d’exemplaires.
La sortie de L’Ultime secret du Christ (HC éditions) monte d’un cran en affichant clairement que l’auteur, qui est aussi journaliste, ne redoute aucun tabou. Cette fois-ci, le cryptologue est appelé en Italie, au Vatican, où l’une de ses consoeurs vient d’être assassinée en compulsant l’un des textes les plus anciens de la Bible, le codex vaticanus. La même nuit, un professeur est égorgé lui aussi en Irlande au sortir d’une bibliothèque de textes anciens. Auprès de la police italienne, Noronha est contraint de suivre l’enquête... et de briser les quelques idées reçues sur la religion de la charmante policière qui l’accompagne.
Médusée comme le lecteur, elle apprendra par exemple que l’histoire de la femme adultère n’a probablement jamais existé : car parmi les cinq mille manuscrits de la Bible qui nous sont parvenus, on a recensé près de 400 000 erreurs ! Tout porte à croire que les Evangélistes ont redessiné la légende du Christ et parfois très loin de l’original. A chaque petite «bombe» qu’il pose, et la virginité de Marie n’y échappe pas, pas plus non plus que les célèbres paroles du Christ sur sa croix, José Rodrigues Dos Santos apporte les arguments ou cite la source qui réfute le texte. Sa démonstration, qui avance pas à pas et souvent se répète pour ne laisser aucune échappatoire au lecteur, est désarmante.
Rien de tout cela ne peut cependant ébranler la foi des croyants et rien ne montre que l’accueil qu’il sera fait à ce livre ressemblera à celui de La Dernière Tentation du Christ de Scorcese, en 1988, qui s’est soldé par un attentat dans un cinéma parisien. Mais ce nouveau texte pointe du doigt et, à sa manière demande des comptes à l’institution qui représente le mieux le Christianisme, l‘Eglise vaticane, catholique et romaine. Lors de la parution du livre au Portugal, les instances religieuses ont distribué un texte à lire dans toutes les églises au moment de la messe dominicale pour prévenir les fidèles de la lecture de ce roman. Le livre n’en a pas moins été vendu à 150 000 exemplaires et est resté numéro 1 des ventes pendant six mois.
En Italie et en Hongrie également, il a été le deuxième roman étranger le plus vendu dans ces deux pays. Il vient de sortir en France, affaire à suivre...
Karine Papillaud
L'ultime secret du Christ, José Rodrigues Dos Santos, HC Editions, (2013)
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