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"L'homme qui danse" : Victor Jestin dresse le portrait d'un héros solitaire en quête d'amour

Arthur fréquente assidûment la discothèque "La plage", mais semble incapable de trouver sa place dans la société...

"L'homme qui danse" : Victor Jestin dresse le portrait d'un héros solitaire en quête d'amour

Vous avez plébiscité les romans de la rentrée littéraire de septembre 2022 et nous vous avons proposé d'en remporter des exemplaires.

Les avis ont été publiés et aujourd'hui, nous avons le plaisir de partager avec vous la chronique de Regine Zephirine qui donne très envie de découvrir cet ouvrage...

 

L'avis de Regine Zephirine sur le livre L'homme qui danse de Victor Jestin (Ed. Flammarion) 

 
"En refermant ce roman, j’ai eu un coup de blues. Bien que l’histoire se déroule majoritairement dans une discothèque, par principe lieu de divertissement où l’on fait la fête entre potes, il en ressort une profonde mélancolie.

Dès les premières pages, s’installe une sorte de spleen. Arthur n’est pas un ado heureux. On le suit dans ses efforts pitoyables pour ressembler aux autres. Au rythme de la playlist, on partage ses pensées les plus intimes. Car Arthur est le narrateur de cette vie gâchée à courir après ses fantasmes de vie amoureuse et sociale.
Cette discothèque, « un grand bâtiment jaune et rectangulaire qui ressemblait à un container » se nomme « La plage » et c’est là qu’Arthur, adolescent timide et encombré de son corps trop maigre, se contente d’admirer les autres, les décomplexés qui dansent, chahutent et draguent avec naturel. Comme Vincent, le copain trop cool qu’il envie. Mais lui, l’inadapté à toute vie sociale, s’enfonce dans sa solitude à mesure que passent les années.
Partout où il passe, Arthur a du mal à s’intégrer. Même dans sa famille où l’on ne comprend pas cette frénésie à sortir plusieurs fois par semaine pour passer ses nuits dans une boîte bruyante et bondée.

Peu à peu, le garçon timide a mué, du moins en apparence. Il sculpte son corps en pratiquant la musculation et il danse à présent sans retenue, mais c’est toujours le vide dans sa vie, et ses rencontres à « La plage » avec ces Dylan, Wassim, Marlène ou Isabelle ne sont que feu de paille.
« Je rêvais d’une petite amie, d’une personne à qui tenir la main, avec qui aller au cinéma, faire des promenades et l’amour en plein après-midi. Je n’en trouvais pas ici. »
Les années passent et Arthur toujours aussi seul, continue de fréquenter assidûment « La plage », son lieu d’ancrage qui lui tient lieu de famille, même si la clientèle change et ignore ce presque quadra qui mime les jeunes. C’est pitoyable et on se prend de compassion pour ce solitaire, toujours à contretemps dans sa vie, sauf sur le dancefloor.
« Je commençais à entrevoir la durée effective d’une existence, à en pressentir les contours, à comprendre que tout irait plus vite que prévu et qu’en conséquence, il valait mieux se presser un peu pour ne pas mourir seul »

Victor Jestin a su avec justesse cerner son héros, immature et solitaire. Son écriture fouille, éclaire au rayon laser cette vie faite de faux-semblants et d’artifices sous les néons et les boules à facettes.
Un second roman réussi." 

Merci à Regine Zephirine !

Pour retrouver d'autres avis sur le livre, c'est ici : L'homme qui danse 

 

 

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Commentaires (2)

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