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Les Garçons de Wesley Stace

Si Pinocchio avait eu un frère

Les Garçons de Wesley Stace

Sympathique et bien sous tous rapports, Wesley Stace n’a longtemps été connu que par les aficionados de la musique folk. Depuis quelques années, le musicien troque de temps en temps sa guitare pour la plume, avec un succès qui détonne autant que les sujets de ses livres.

 

 

 

 

 

 



Deux romans ont déjà été publiés : L’Infortunée en 2007, un premier roman dickensien, racontait l’histoire d’un jeune homme, recueilli bébé et élevé comme une fille par une famille d’aristocrates de l’Angleterre victorienne. Succès immédiat : 40 000 grands formats et 60 000 poches ont été vendus en France.

Son deuxième roman, Les Garçons, évoque quant à lui le destin d’un petit garçon, croisé avec celui de la marionnette d’un ventriloque : George est un petit garçon grandi sans père dans les années 70, entre une mère comédienne et primesautière, et une grand-mère ventriloque et dévorante. Mais George est aussi, et 40 ans plus tôt, le nom d’une marionnette qui a appartenu à son père aujourd’hui disparu.

Les Garçons rassemble les deux histoires qui se répondent et qui, fait troublant, sont l’une et l’autre racontées par leur protagoniste. Les voix de l’enfant et de la marionnette retracent ainsi peu à peu l’histoire complexe, grevée de secrets, de cette famille pas tout à fait ordinaire.

De cette grande fresque intimiste, surgissent des questions plus sourdes et émouvantes, comme le délicat équilibre entre masculin et féminin, la difficulté d’être entendu quand on est enfant, la métaphore de l’écrivain qui par sa voix donne chair à ses personnages.

Le roman déploie le thème de la ventriloquie, un art du spectacle aujourd’hui ringardisé ou pas encore revenu à la mode, et réussit à tenir le lecteur en haleine pendant plus de 400 pages : Wesley Stace sait raconter des histoires singulières, minutieusement structurées et passionnantes, à partir de sujets inattendus.

Les Garçons, Wesley Stace, 2008 (Flammarion)
 

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