
Si le petit Nicolas avait eu des pouvoirs magiques, il serait le héros du nouveau roman de Marc Levy.
Le Voleur d’ombres (Robert Laffont / Versilio) raconte l’histoire d’un gamin d’une dizaine d’années élevé par sa mère. Un peu décalé à cause de ses quelques mois d’avance qui l’isolent en classe, il se découvre le curieux pouvoir d’emprunter les ombres de son entourage : collées au bout de ses baskets, elles le lâchent seulement quand il a trouvé le moyen de soulager à sa manière la souffrance de leurs propriétaires.
Mais contrairement au Petit Nicolas, le héros de Marc Levy grandit. Ses talents de bienfaiteur discret le poussent à entreprendre des études de médecine. Dans ce roman assez différent de ses dix précédents livres, Marc Levy explore la veine enfantine avec délicatesse et humour, et un code d’écriture particulier : son héros n’a pas de prénom, l’époque et la géographie du roman ne sont pas précisés.
Et pourtant chaque lecteur pourrait jurer reconnaître la cour d’école, les maisons et le moment de l’histoire qui ressemble étrangement à ses propres souvenirs. L’amour et sa quête qui sont la marque de fabrique de Marc Levy se retrouvent dans la deuxième partie du livre consacrée aux années adultes.
S’y ajoute désormais des thèmes plus intimes : comment grandir sans père, quels liens construire avec son entourage, comment aimer sa mère, la place des secrets et des non-dits. Un livre attachant, plus profond qu’il n’y paraît.
Le Voleur d’Ombres, Marc Levy (Robert Laffont/Versilio), 2010
Mon premier livre de Marc Levy. Je suis assez déroutée... je ne sais pas encore si j'ai aimé ou non. Les personnages sont attachants, c'est vrai, mais la fin a quelque chose d'inachevé.