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Le Septième voile de Juan Manuel de Prada

La petite magie de Prada

Le Septième voile de Juan Manuel de Prada

Serait-ce l’énième histoire de guerre, de Résistance et de nazis ? Le décor dans lequel Juan Manuel de Prada installe l’action de son roman, Le Septième Voile (Seuil) n’a peut-être rien d’original, mais l’histoire, elle, est inoubliable.

 

 

 

 

 

 



Julio Ballesteros est un jeune Espagnol qui apprend à la mort de sa mère que son père n’est pas son géniteur. Il découvre que peu avant sa naissance, sa mère, qui travaillait dans le cirque familial, a entretenu une brève, intense et dramatique histoire d’amour avec un jeune résistant amnésique. Une étrange quête du père commence, qui court sur près de 700 pages. L’épopée, jalonnée de secrets et de non-dits révélés, débouchera sur une issue pour le moins inattendue.

Au passage, l’auteur égratigne quelques poncifs liés à l’époque, désacralise la Résistance en entretenant le doute sur ses personnages, à qui il inflige trahisons et tumultes, et interroge la barbarie des années 40 en regard de la confusion de la période de l’après 11 septembre.

Un tel sujet pouvait faire un best seller préfabriqué, Juan Manuel Prada réussit un grand roman culotté, au kitsch savoureux. Il avait déjà fait ses preuves avec Les Masques du héros ou La Vie invisible. Son style, irrésistible, son goût du baroque, et ce je-ne-sais-quoi d’un Garcia Marquez font de Juan Manuel Prada l’un des écrivains espagnols les plus remarqués de la jeune génération littéraire.

Le Septième voile, Juan Manuel de Prada (Seuil), 2009

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