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Il a révolutionné la lecture, permis l’émergence de certains genres littéraires et fait le bonheur de générations de lecteurs, d’auteurs et d’éditeurs. Décrié à ses débuts, le livre de poche est aujourd’hui essentiel dans le paysage éditorial. Et plus personne ne s’en plaint.
« Les livres de poche sont-ils de vrais livres ? », se demandait Jean-Paul Sartre lors de la popularisation de ce nouveau format de l’édition. Nous sommes dans les années 1950 et c’est une révolution qui s’opère, accompagnant la culture pop en gestation. Comme les tablettes numériques aujourd’hui, le livre de poche est décrié, accusé de tuer la culture. Presque 70 ans plus tard, il a, au contraire, permis à des générations de lecteurs de découvrir le patrimoine littéraire sans se ruiner. Le livre de poche désigne à la fois un format et une marque (Le Livre de Poche, qui aurait à elle seule diffusé près d’un milliard de volumes depuis sa création). On compte aujourd’hui de nombreux éditeurs spécialisés dans le petit format : J’ai lu, Folio, Pocket, Points…
En 2010, les « poches » représentaient un quart des ventes de livres en France (110 millions d’exemplaires), pour 14 660 titres (dont 5 246 nouveautés), en grande majorité de la littérature. Ils ont également permis l’émergence et le succès de tout un pan de la littérature de genre, comme le polar, le thriller ou le fantastique. Pour les auteurs, ce format XXS est une importante déclinaison de leur travail. Car un livre ainsi publié connaît une deuxième vie commerciale et multiplie les lecteurs. Sur le long terme, il devient l’édition de référence, celle qui reste disponible. Mais tous les titres ne passent pas le fameux cap. Les éditeurs de petits formats font leur choix parmi les nouveautés. Puis, ils achètent les droits aux éditeurs initiaux, les prix de cession étant négociés en fonction du succès ou du potentiel de l’ouvrage. Ces droits se révèlent donc également une manne importante (parfois vitale) pour les éditeurs grands formats.
Les versions poches sont ainsi publiées, en général, au moins un an et demi après la première parution, pour ne pas affecter les ventes du grand format. Une aubaine pour le public. Avec son prix environ trois fois moins élevé qu’un grand format, il est accessible à tous, notamment aux lecteurs les moins argentés. Une démocratisation précieuse, à l’heure où le budget culture des ménages tend à se réduire comme une peau de chagrin. Tout le monde peut ainsi goûter le plaisir de dénicher un classique à deux ou trois euros chez un bouquiniste. Un livre de Jean-Paul Sartre, par exemple.
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Bonsoir à tous, c'est vrai que la lecture a un coût, surtout quand on les dévore. Pour ma part, j'ai un budget "livres" par mois, qui, je l'avoue, est régulièrement dépassé. J'ai opté, également, comme vous, Christelle, pour les achats de livres d'occasion, qui permet de multiplier par 2, ou même par 3, le nombre de livres et d'être un peu moins sélectif. Mais, pas pour les livres les plus récents. Je regrette parfois de ne pas pouvoir lire les nouveautés à leur sortie, j'ai l'impression d'être tout le temps en décalage avec l'actualité et de ne pas pouvoir débattre "sur le vif". Je n'ai malheureusement pas l'occasion de pouvoir aller à la bibliothèque, le dimanche étant mon seul jour de repos.
Par contre, j'avoue que je ne comprends pas bien que la différence de prix papier/numérique ne soit pas plus significative. Pour prendre un exemple concret, sur la fnac.com, "Où es-tu" de M.Lévy est 9.99 en numérique, alors qu'il est en poche à 7.50, "Le livre de la mort" est à 14.99, alors qu'en poche, il est moitié moins cher. Biensûr, d'autres titres sont à des prix plus intéressants. Et c'est pour ça que je pense opter bientôt pour une liseuse, car financièrement, cela peut valoir le coup mais pas quand cela concerne l'actualité littéraire. Je resterai encore et toujours en décalage. Mais bon, le principal, c'est de finir par les lire, peu importe quand.
Bonjour à tous, C'est une évidence que les livres n'ont pas des prix à la porté de tout le monde, même en poche, entre 8 et 10 euros le livre tout le monde ne peut pas se le permettre, surtout quand comme nous tous ici lisent entre 4 et 6 livres par mois. Quand aux bibliothèque et bien malheureusement dans certaine campagne cela ne nous est pas accessible (fermé le WE par exemple, ...). Pour les téléchargement si l'on parle d'un livre récent la différence de prix avec un livre papier n'est pas toujours significative. Pour ma part les livres récents m'arrivent à Noël, anniversaires, fête des mères (j'ai un rituel avec ma fille ainée qui m'offre le dernier Guillaume Musso à chaque fête des mères depuis des années). Sinon je profite des brocantes d'été très nombreuses en Picardie pour faire le plein, je trouve des "brochés" entre 1 et 3 euros et des poches à partir de 0.20 euros, en plus de l'intérêt financier de cette méthode en plus je découvre bien souvent des auteurs que je ne connaissais pas ou peu, des livres que peut être je n'achèterais pas chez "Auchan" ou en librairie et là je me dis bon ben pour 20 cts je le prend on verra bien. L'été 2012 j'ai du acquérir une soixantaine de livres de cette façon et je les écoulent cet hivers cela m'évitant la dépense de livres neuf.
Bien cordialement. Christelle
Bonjour,
Il est difficile pour les éditeurs de proposer les deux formats ensemble car ils se servent de la recette du grand format pour payer la parution du poche. C'est pour cela que certains livre ne sorte jamais en poche, car la recette du grand format ne le permet malheureusement pas.
Mais cela n’empêche pas l'accessibilité aux titres qui font l'actualité, les bibliothèque publiques sont aujourd'hui très au fait et ont toujours plusieurs exemplaires des ouvrages en question à leur sortie. On peut ainsi les lirent sur le moment et si on le veux les avoir pour soit un an après. Si la lecture nous a marqué on ne les oubliera pas!
Bien cordialement,
Léa
"Pour que naisse un livre, il faut un créateur, et même plusieurs. Mais combien faut-il d'hommes, et de femmes, pour le photograver, l'imprimer, le relier, l'empaqueter, le protéger, l'acheminer, le gérer, le présenter, le raconter , le défendre, et l'aimer, comme vous l'aimerez ... peut-être ? C'est aussi cela la valeur du livre. Et c'est aussi cela le prix du plaisir de lire"
Cette citation montre combien le prix d'un livre n'est pas si élevé, il y a beaucoup de gens derrière à rémunérer. Oui les choses ont un prix, celui de l'humain derrière, et il n'est pas anormal.
Après tous le monde ne peux pas payer ce prix, c'est pour cela qu'il existe la collection de poche, les livres sortent en poche quand l'éditeur a eu les moyens grâce aux ventes du grand format de le sortir. Et il existe aussi les bibliothèques publiques qui donne gratuitement accès aux livres. Elles ont pris en charge le prix du livre pour vous.
Alors que lorsqu'on télécharge personne ne prends en charge ce prix, et si personne ne paie, si on ne peux pas rémunérer les personnes qui permettent aux livres d'exister, si l'auteur ne touche pas ses droits sur un titre et bien pourquoi y aurait-il encore des livres?
Je suis la première à ne pas pouvoir acheter de livre en grand format, je vais à la bibliothèque et ma bibliothèque personnelle est composée exclusivement de poche.
En espérant vous avoir aidé à comprendre pourquoi un livre coute 20€ ou plus,
Très cordialement,
Léa
l'avenir du "poche" Je me demande vraiment quel est l'avenir du livre du poche. Les livres numériques font leur apparition et même ci certains lecteurs sont déçus de ces nouvelles tablettes à lire, ils ne demandent que l'amèlioration de celles-ci. Donc de nouveaux modèles. Le but c'est de se recréer une bibliothèque sans prendre trop de place, et même qui tient dans la poche. Alors quel est vraiment l'avenir du poche dans tout ça ?
Je suis totalement d'accord avec vous sur ce principe. D'ailleurs, dans cet ordre de pensée, je participe actuellement à la création d'un projet, appelé Bookstory, qui a pour but de lancer des auteurs en leur proposant de confronter leurs écrits aux lecteurs avant d'entrer dans une phase de publication; ce sont d'ailleurs les lecteurs mêmes qui, par leurs téléchargements, augmenteront leur potentiel et leur permettront d'atteindre, éventuellement, une maison d'édition. En tant que grande lectrice, vous pourriez d'ailleurs être intéressée à participer à ce projet et votre participation serait même fortement appréciée. N'hésitez donc pas à entrer en contact avec moi.
Pour encore plus de démocratisation !! L'auteur, le créateur a besoin de vivre et d'être rémunéré pour son travail; les lecteurs, auditeurs ... doivent pouvoir de leur côté accéder à la culture quelque soit leurs moyens financiers. Je crois que chacun devrait avoir le choix d'emblée. Pour les films, on peut aller au cinéma ou attendre le DVD 3 mois plus tard (ce qui est assez rapide), pour la musique on peut choisir tout de suite entre le CD et le téléchargement, pour les livres je trouve qu'on devrait pouvoir immédiatement avoir le choix entre une jolie version "de luxe" ou une version poche et ne pas avoir à attendre un an et demi pour découvrir l'auteur ou le livre dont tout le monde parle !! En plus s'il était vendu d'emblée en poche , peut-être que le livre qui fait un super tabac, aurait encore plus de succès alors qu'au rythme où sortent les nouveautés, dix huit mois plus tard, on peut même l'avoir oublié ce livre que l'on voulait tout de suite !! Par contre continuer à avoir le choix, valoriser le travail de l'auteur me semble incontournable !!
Juli7te
vive le poche je suis tout a fait d'accord les livres comme le cinéma et la musique ne sont pas du tout accessibles par tous! les deux derniers sont téléchargés et les gens ont bien raison!!!
personnellement je trouve inadmissible qu'un livre soit vendu 20€ voire plus! et qu'il faut attendre 1 an et demi pour l'avoir a un prix abordable.
camille