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Le Bâteau de Nam Le

Les sept voiles

Le Bâteau de Nam Le

ll est la révélation littéraire du début de l’année 2010 : plébiscité par la critique américaine, Le Bateau de Nam Le est arrivé en France où il a suscité les mêmes symptômes. Car en sept nouvelles, Nam Le impose un ton, un style, un univers. Un écrivain est né.

 

 

 

 

 

 


Il est la coqueluche des jeunes Australiennes et pas seulement : en une seule publication, Nam Le a réussi à s’attirer l’admiration de la critique anglo-saxonne et même de bon nombre d’écrivains prestigieux aux Etats-Unis. Richard Ford, William Boyd, Junot Diaz ou Charles D’Ambrosio ont reconnu dans son recueil de nouvelles, Le Bateau (Albin Michel) le signe d’un futur grand écrivain. La chose est rare pour un premier roman, elle l’est encore plus pour des nouvelles.

Sorti en 2008 aux Etats-Unis, le livre de ce jeune Australien qui vient de fêter ses 31 ans a déjà été traduit en 15 langues. Il est sorti en janvier simultanément en France, en Belgique, Suisse et au Québec avec le même accueil distingué.

Né au Vietnam, arrivé à trois mois dans un bateau de fortune peuplé de clandestins comme ses parents, il a vécu en Australie, préservé de sa culture asiatique. Et pourtant, pas l’ombre de l’habituelle nostalgie des origines dans ses nouvelles. Peut être est-ce ainsi que l’auteur se dévoile le mieux, dans des nouvelles où on ne l’attend pas. Qu’elles se situent à New York, Medellin, Tel Aviv ou Hiroshima, elles ont toutes pour héros des hommes, des femmes ou des enfants insérés dans leur époque et dans leur culture.

Leurs thèmes divergent : l’amitié, la dignité, la soumission ou la révolte, mais leur point commun est de placer les protagonistes à la croisée des chemins, au moment où tout va basculer. L’écriture de ce jeune homme au physique de héros romantique est à la fois sobre et ambitieuse, empreinte d’une maturité qui vaut leçon. On attend avec impatience et curiosité son premier roman.

Karine Papillaud

Le Bateau, Nam Le (Albin Michel), 2010
 

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