Premier roman de Karen Thompson Walker, qui fût éditrice, L’âge des miracles est un succès de librairie déjà publié dans une vingtaine de pays et qui sera adapté au cinéma.
Dans une atmosphère en mutation où les jours rallongent à n’en plus finir, Julia, jeune adolescente est en constant questionnement sur ce monde dont l’évolution n’a rien de rassurant.
Une journée d’octobre apparemment comme les autres, l’humanité découvre avec stupeur que la rotation de la Terre a ralenti. Les jours atteignent progressivement 26, 28 puis 30 heures. Tandis que certains voient dans ce changement inexpliqué un signe que la fin est proche et cèdent à la panique, d’autres, au contraire, s’accrochent coûte que coûte à leur routine, comme pour nier l’évidence.
Bientôt, la gravité est modifiée et certaines personnes sont touchées par un syndrome provoquant des malaises à répétition, les oiseaux sont désorientés et s’écrasent, les marées se dérèglent et les baleines s’échouent…
En Californie, Julia est le témoin de ce bouleversement, et de ses conséquences sur la communauté, sa famille, et elle-même. Adolescente à fleur de peau, elle entre dans l’âge où son corps, son rapport aux autres et sa vision du monde changent : l’âge des miracles.
Empreint de nostalgie sur les habitudes passées, c’est au travers du regard de Julia que l’auteure aborde l’adolescence, période de bouleversement tout en la situant dans un contexte en mutation. Est-ce le regard de Julia sur les êtres qui l’entourent qui change où n’est-ce que cette mutation du monde qui induit de nouveaux comportements ?
Entre roman d’anticipation et roman d’apprentissage, L’Age des miracles est un livre visionnaire sur la capacité d’adaptation de l'être humain, poussée ici à son paroxysme où les éléments si naturels qui constituent notre univers reprennent une place si prépondérante au détriment de l’Homme.