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La Famille Middlestein de Jami Attenberg

Une boulimie d'émotions

La Famille Middlestein de Jami Attenberg

Troisième roman publié par l'écrivain et journaliste Jami Attenberg, La famille Middlestein est déjà un best-seller aux Etats-Unis.
Fresque familiale, l'auteure compose une ronde de personnages désopilants, pointant du doigt les travers de la société américaine et particulièrement l'obsession de la nourriture et ses conséquences, notamment l’obésité, fléau de cette société de consommation mais pimentée d’un humour savoureux et addictif !

 

 

 

 

 


Bienvenue chez les Middelstein, une famille juive au bord de l'implosion vivant dans la banlieue de Chicago.
Dès l'enfance, Edie, la mère de famille est accro à la nourriture avec un père ayant connu la faim en Ukraine mais qui n’a jamais réussi à grossir car rien ne le rassasiait « A table il ne mangeait pas, il dévorait ». Dans la famille, la moindre contrariété se réglait par de la nourriture « Les aliments sont faits d'amour. Manger, c'est aimer. Aimer, c'est manger ».

Adulte, Edie est avocate, en proie à de gros problèmes de santé dus à son diabète et à son obésité, elle doit subir une seconde intervention aux jambes. Son époux pharmacien finit par la quitter après trente ans de mariage.
Ils ont deux enfants, Robin, célibataire invétérée et Benny, fumeur de joints, marié à Rachelle et parents de jumeaux, Josh et Emily. Tout ce beau monde va tenter de sauver Edie de sa situation.

Jami Attenberg nous offre une comédie pleine de verve mettant en exergue le poids de la tradition religieuse et familiale avec une palette de personnages hauts en couleur dont les travers ne sont qu’une échappatoire à leur angoisses et  leur culpabilité. Des préoccupations universelles abordées avec un humour décapant qui ne sert qu’à exprimer une générosité et une empathie pour cette famille au bord de la crise de nerf.
Des dialogues qui fusent, un ton vif où chacun en prend pour son grade. Chaque situation est prétexte à règlement de compte et chacun y va de sa critique et se son interprétation des faits ce qui donne lieu à des commentaires plutôt cocasses :
« - On a faim, dit-il à Rachelle.
– Il y avait amplement de quoi manger ce soir.
– Les enfants sont en pleine croissance. Ils ne peuvent pas manger que des légumes ! Et je suis en train de devenir chauve, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué.
– Il n’y a aucun lien de cause à effet entre la chute de cheveux et le fait de manger des légumes. ».
L’auteure nous régale en revisitant le roman familial avec esprit et fronde, on en reprendrait bien encore un peu !

La famille Middlestein est son premier roman traduit en français.

Hassina Mimoune

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