
Il est des petits miracles que la littérature sait nous offrir, comme ce premier roman écrit par une passionnée de mathématiques. Paru en 2O12 et couronné par le Prix dles libraires en 2013, sa sortie chez Pocket en ce début d'année est l'occasion de redécouvrir cette petite pépite qui défie les théorèmes ( s'il y en avait ! ) du succès.
Drôle de zèbre, drôle d’histoire : en tombant amoureuse de Kurt, Adèle, la petite danseuse de cabaret plus si jeune, entrera dans l’histoire, mais courra toute sa vie derrière une difficile plénitude. Se dévoile ainsi le fond de l’histoire de La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec (ed. Anne Carrière).
Son Kurt c’est le grand Kurt Gödel, un ami cher d’Albert Einstein, un mathématicien de haut vol dont peu de gens comprennent les concepts qui lui ont valu l’admiration de la communauté scientifique dès 1931. Il a alors 25 ans. Peu avant, ce scientifique autrichien a rencontré une femme qui restera sa maîtresse dix ans avant qu’il ne l’épouse pour fuir la guerre. Mais son théorème d’incomplétude, Adèle n’en a cure. Elle veut aimer un homme, même s’il est en fait un grand enfant trop fragile, et malgré le jugement d’une bourgeoisie intellectuelle qui la méprise.
Un coup de coeur ! A lire même si on est allergique aux maths (comme moi !)