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La chronique #11 du Club des Explorateurs : "Le meilleur du monde" de Virginia Bart

La crise de la quarantaine

La chronique #11 du Club des Explorateurs : "Le meilleur du monde" de Virginia Bart

Lancé en janvier 2015, le Club des Explorateurs permet chaque semaine à deux lecteurs de lire en avant-première un même titre que nous avons sélectionné pour eux et de confronter ainsi leur point de vue.

Cette semaine, Christine a choisi Nathalie pour partager sa lecture et son avis sur le livre Le meilleur du monde de Virginia Bart (Buchet Chastel).

 

L'avis de Christine

Jeanne, parisienne proche de la quarantaine, a tout pour être heureuse, un bon travail, un mari, mais elle a un gros défaut : elle préfère le paraître plutôt que l’être.

Tout le monde pourrait envier sa vie. Devant les autres, elle donne l’impression d’un bonheur sans faille mais, au fond, elle s’ennuie dans une vie qu’elle juge morne, routinière, dans un mariage dans lequel elle s’enlise. Lors de ses vacances à Sète, elle retrouve son premier grand amour et avec la passion, la touche de folie qui manquait dans sa vie. Pourtant, Christophe est son opposé. Autant Jeanne est ambitieuse, rationnelle, soucieuse des apparences, autant Christophe est bohème, vit au jour le jour, profite de la vie et se moque du regard des autres sur lui.

Le meilleur du monde est le second roman de Virginia Bart. Le premier thème que l’auteure y aborde est l’amour entre deux personnes issues de classes sociales différentes. Est-on fait pour vivre avec une personne issue d’un milieu totalement opposé au nôtre ? La passion est-elle possible dans ce cas ? Et l’amour peut-il durer ? Il en découle de nombreuses réflexions. Doit-on changer pour plaire à la personne qu’on aime ? Ou doit-on essayer de le changer pour le modeler à notre image ?

Le second thème abordé est la recherche du bonheur à tout prix. Ce bonheur est-il inaccessible ? Passe-t-il par le paraître ou par l’être ? Et une fois trouvé, cet état de plénitude peut-il durer ? Je pense pour ma part, que certaines personnes, telle l’héroïne de ce roman, seront toujours insatisfaites, ne seront jamais heureuses. Le bonheur, c’est voir ce que l’on a, pas ce qu’ont les voisins, les amis,… mais vivre sa vie pleinement en se satisfaisant de petits plaisirs quotidiens.

Virginia Bart nous décrit aussi cette bulle d’air pur que sont les vacances d’été, cette période sans stress, cette rupture dans notre quotidien qui nous permet de souffler et de reprendre des forces avant de renoncer à ce bien être, à cette légèreté pour reprendre le rythme métro-boulot-dodo. Elle nous montre aussi combien il est difficile de faire abstraction du regard des autres sur notre propre vie.

Dans ce roman, l’auteure analyse très justement les rapports humains, j’ai reconnu des Jeanne et Christophe dans mon entourage, je suis sûre que vous en reconnaîtrez aussi. Le Meilleur du monde est un livre très agréable à lire, d'une écriture simple mais agréable. Une fois ouvert, on enchaîne les pages et les chapitres sans s'en rendre compte. On se prend très vite d'empathie pour Jeanne, à tel point qu'on a envie de rentrer dans le roman et la secouer pour qu'elle prenne conscience de sa chance.

Merci au Club des Explorateurs qui m’a donné la chance de lire ce roman et de découvrir une jeune auteure qui nous promet encore de belles heures de lecture en perspective.

Christine Remy

 

L'avis de Nathalie

Une fois ce livre refermé, je me suis dis : "cela devait finir comme ça..."

L'héroïne nous raconte, tout au long de ce roman, son éternelle insatisfaction en matière d'amour, certes, mais aussi dans sa vie en général.

40 ans, mariée depuis un certain nombre d'années à un mari aimant et gentil, il me semble, installée dans une vie confortable, aussi bien professionnellement que personnellement, ayant eu une jeunesse épanouie et fait de très bonnes études, mais toujours insatisfaite de sa vie. Elle dit ne jamais avoir été heureuse et qu'il n'est pas évident de vivre. Elle va du coup se complaire à tout gâcher. L'occasion lui est donnée, lors de quelques jours de vacances dans la maison familiale, à Sète, où au cours d'une soirée, elle va croiser son premier amour d'il y a 20 ans. Elle va bien sur tout faire pour le revoir. Quitter son mari, et partir vivre avec son amant.

Mais, il s'avère que celui-ci n'est pas du même monde. La petite bourgeoise qu'elle est devenue, la femme irrésistible, va vite éprouver de la lassitude dans sa nouvelle vie. L'argent pour lui est secondaire, pour elle, un moyen de vivre en femme moderne (la vie devrait coûter pour avoir de la valeur). Très vite, elle va lui en vouloir et se comporter en martyre.

J'ai trouvé ce roman très bien écrit, même si le comportement de cette femme, qui ne s'intéresse à rien, même pas de faire un enfant, qui ne construit rien et ne pense qu'à ses petits plaisirs, a soulevé en moi un sentiment d'incompréhension. L'écriture y est fluide et le livre très bien construit.

Nathalie Cez

 

Merci à Christine et Nathalie pour ces chroniques passionnantes !

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Commentaires (3)

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