
Tatiana de Rosnay est écrivain. Son roman Elle s’appelait Sarah, publié en 2006 l’a propulsée parmi les écrivains français les plus lus en France et en Europe.
Son nouveau roman, Rose (ed Héloïse d’Ormesson) paru en mars 2011 est le onzième d’une série de romans dont la moitié sont rachetés ou en cours de négociation pour le cinéma.
Par Karine Papillaud
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Le Portrait de Dorian Gray de Oscar Wilde
J’aime profondément Oscar Wilde et ce roman résume parfaitement son esprit. C’est une fable cruelle sur un homme faussement angélique qui me fascinait lorsque j’étais adolescente. C’est aussi un rman très visuel : on se souvient tous de la fin, quand Dorian contemple le portrait défiguré. Magistral ! Je m’aperçois quand je vais dans les classes pour des rencontres avec les jeunes lecteurs, que le roman était encore très lu parmi les ados français.
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L'Assommoir de Émile Zola
Zola n’est plus assez lu et c’est vraiment dommage. Pour moi, il est incontournable. Je serais capable de me battre pour défendre Zola ! C’est l’un des plus grands auteurs du XIXe siècle quand même ! L’Assommoir est un roman extrêmement fort, étonnamment moderne qui reflète parfaitement le Paris ouvrier et sa dureté, la déchéance de l’alcool, à travers des personnages attachants. C’est l’un des cinq romans de la série des Rougon Macquart que j’ai relu pour écrire Rose.
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Villa triste de Patrick Modiano
Je suis une fan inconditionnelle de Modiano. On dit qu’il écrit toujours le même livre, c’est vrai, et c’est pour cela que je l’aime. Villa triste qui est le premier Modiano que j’aie lu, se détache cependant du reste de ses livres. C’est en tout cas mon avis. Je trouve sa nostalgie charmante et ce n’est pas un roman parisien.
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Histoires Extraordinaires de Edgar Allan Poe
Je les ai lues en anglais puisque je suis moitié anglaise. C’est fascinant de penser qu’il a été traduit par Baudelaire. Quelle histoire ! Ces deux écrivains maudits qui ne se sont jamais rencontrés et qui se regardent comme en miroir par l’effet de cette traduction. Parmi ces histoires, deux me terrifient depuis toujours : « Le Cœur révélateur » et « La Chute de la maison Usher ». Je n’en dis pas plus !
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Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald
Quand même, Fitzgerald ! Je suis tombée amoureuse de cette plume, de ce personnage solaire qui me fascinait et ça n’a rien à voir avec l’adaptation cinématographique dans laquelle il est incarné par Robert Redford. J’ai rencontré peu de personnages littéraires aussi « dashing », fringants, élégants. Tout ce qu’il fait pour récupérer Daisy, c’est magnifique et aussi le témoignage d’un homme terriblement seul et désespéré.
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Le bal de Irene Nemirovsky
Le Bal et Suite française
Une révélation absolue que j’ai découverte comme la plupart des gens après qu’on lui a remis un Renaudot posthume en 2004. Je suis éblouie par la beauté de l’écriture de cette femme, mâtinée d’une cruauté majestueuse. Le Bal raconte par exemple comment une jeune fille trop jolie se venge de sa mère qui la prive d’un grand bal. C’est un chef d’œuvre sur les relations mère-fille ratées. Un livre court, extraordinaire. -
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Sukkwan island de David Vann
Un des rares livres à m’avoir donné simultanément vertige et malaise. Très fort, capable d’emmener très loin dans l’indicible. J’en suis encore bouleversée.
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Philippe de Camille Laurens
Un court roman sur la mort de son enfant. Là aussi il est difficile de mettre des mots. Je me souviens d’avoir écrit à l’auteur quand le livre est sorti, tant j’avais été bouleversée par la profondeur de cette parole douloureuse et claire.
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