
A l’occasion de la parution de son roman « Le chapeau de Mitterrand », Antoine Laurain nous livre sa bibliothèque idéale.
Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline
Mort à Crédit, que je préfère largement au Voyage. Parce qu’il est une bible de la vie, par ce qu’en définitive peu de choses ont changées et sûrement pas l’âme humaine.
Vestiaire de l’enfance de Patrick Modiano
Celui-là de Modiano, par ce que c’est l’un des plus étrange, des plus « flottant », par ce qu’il y fait très chaud.
La Chatte de Colette
Un vrai bijou par Colette, un livre culte pour tous ceux et celles qui aiment les chats.
Monsieur de Phocas de Jean Lorrain
Par ce qu’il est encore plus poissonneux et désespéré que le A Rebours de Huysmans - deux livres très proches.
La Brocante sentimentale d’Edgar Frank
Edgar Frank était un grand collectionneur dans l’entre deux guerre, il n’a écrit que ce seul texte « littéraire » assez proche de ceux de Léo Larguier. Cela me rappelle mes années « d’antiquaire », c’est une curiosité, c’est quasiment introuvable. C’est très touchant aussi, quelqu’un qui n’a écrit qu’un seul livre.
Théâtre je t’adore de Sacha Guitry
Celui là de Sacha, au hasard, parce que… Sacha ! Par ce qu’il est le maître absolu…
Je m’en vais de Jean Echenoz
C’est peut-être l’un des plus simples d’Echenoz, bien moins délirant que les grandes blondes, mais j’aime beaucoup celui là. J’aime l’écriture d’Echenoz et sa construction.
Nouvelles vénitiennes de Dominique Paravel
Un premier recueil de nouvelles, très bien construit et bien écrit, publié il y a peu sur une ville que je connais bien et que j’adore.
Nouvelles de Somerset Maugham
Somerset Maugham, par ce que je suis en train de le découvrir. On lit ses récits surement avec le même plaisir qu’à l’époque ou ils furent publiés. Une finesse d’observation, une langue, un chic anglais et un humour à double tranchant. Sacré personnage.
Les particules élémentaires de Michel Houellebecq
Les particules, un choix… élémentaire. Houellebecq, par ce qu’il a un très beau style, contrairement à ce que disent certains. Je l’avais attendu lors d’une dédicace (chose que je ne fais quasiment jamais) il m’avait écrit en 99 : « Pour Antoine, un an après c’est toujours un bon livre, on verra dans dix. Michel Houellebecq ». Quatorze ans après, c’est toujours un bon livre.
11 de Jean-Jacques Sempé
Un onzième parce dix c’est trop peu : un album de Jean Jacques Sempé, n’importe lequel. Par ce que Sempé est le dernier humaniste.
Karine Papillaud
Le Chapeau de Mitterrand, Antoine Laurain, Flammarion, (2012)
Photo : Jean-Luc Bertini@Flammarion