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jPod de Douglas Coupland

Roman updating

jPod de Douglas Coupland

Après Génération X, un véritable manuel d’initiation à la culture des années 80, Douglas Coupland s’attaque à la « génération Google » dans jPod : un roman ambitieux et déjanté comme on l’attend d’un excellent Coupland.

 

 

 

 

 

 



Une poignée de trentenaires de Vancouver se retrouvent tous les jours et parfois la nuit sur leur lieu de travail, une société qui fabrique des jeux vidéos. Ils appartiennent au département des créatifs et ont bien du mal à concevoir un jeu de skateboard, malmené par des décisions politiques de leur hiérarchie.

Curieusement, le travail n’est pas le sel de leur journée : échoués chacun dans son box comme autant de cancres dans une salle de retenue non surveillée, leurs journées étirent l’ennui de façon créative, dilatent les petites humeurs de ces protagonistes adulescents dans des réjouissances improvisées.

Bref, ça glande, mais avec une jubilation potache pleine d’inventivité. C’est la raison pour laquelle le lecteur tient pendant plus de 500 pages, jamais rassasié d’une histoire tellement farfelue, qu’elle en devient impossible à raconter. Au cœur de cette fantaisie narrative, se déploient des moments qui placent le livre dans une démarche proche de l’art contemporain avec des pages déstructurées ou des listes obsessionnelles.

Jpod recompose avec beaucoup de bonheur l’atmosphère des années 2000, celles de la génération Y qui a appris à lire avec Super Mario. Les « Couplandophiles » relèveront que les personnages de jPod s’inscrivent droit dans la lignée de Microserfs, sorti en 1995 qui raconte la vie d’une poignée de «no life » chez Microsoft en 1993.

Le lecteur s’amuse dans ce qui s’avère être un grand Coupland. L’auteur aussi, conscient d’écrire plus qu’un livre mais un vrai concept culturel multimedia. A suivre sur le site jpod.info.

jPod, Douglas Coupland (Au diable Vauvert), 2010

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