
Artiste éclectique, Mallock de son vrai nom J.D. Ferreol, est également designer, photographe, peintre, directeur artistique, compositeur. Un auteur très inspiré, d'une créativié foissonnante qui, en 1980, a été un des premiers photographes primés par le Grand Palais dans le cadre du SALON D'AUTOMNE.
Ayant donné son nom d'artiste au héros récurrent de ses thrillers, "Les larmes de Pancrace" (Fleuvenoir) est la quatrième enquête menée cette fois, dans le domaine des grands crus bordelais. Rencontre.
Pourquoi donner votre nom d’auteur, Mallock, à votre héros de roman ?
C’était un clin d’œil, certes éloigné mais affectueux, à Frédéric Dard et son San Antonio. C’était également une façon de faciliter la mémorisation à la fois du nom de l’auteur et de la série en utilisant le même patronyme dans une époque où l’on croule sous les informations. Dernière raison, je m’étais dit que ça créerait une curiosité, et donnerait lieu à des questions : la preuve ? (Rire)
Le héros récurrent est-il inhérent au roman policier ?
Pas dans les « Thrillers » en fait, tout simplement car il diminue le champ des possibles : on sait que le héros récurrent, par essence, a fort peu de chance de mourir, ni lui ni les personnes de son entourage proche, ce qui retire l’un des éléments souvent central de la tension dans les thrillers. Cette tension perdue doit être restaurée autrement, et souvent prise en charge par une énigme encore plus prenante et inattendue !
Plongeant les racines de l’intrigue dans le passé, comment construisez-vous vos romans ?
Le plan et les recherches me prennent une année entière. Le principe qui prévaut ici est celui de « la suspension de l’incrédulité». Pour « faire passer » et faire accepter la parfaite crédibilité d’une énigme plus qu’originale et à la limite de l’inconcevable, j’ai recourt à un cadre totalement véridique et parfaitement documenté. Aucune date, aucun fait, se rapportant à la vraie vie, n’a le droit d’être approximatif. Pour « Les larmes de Pancrace », je me suis penché pendant un an sur la guerre de cent ans, l’histoire des templiers, l’arrivée de la peste, etc.
Vos intrigues constituent une belle matière pour une adaptation cinématographique, l’avez-vous envisagé ?
Le travail sera facilité car je construit mes romans comme des films : synopsis, scénario, casting, recherche de décors, découpage… rien n’y manque.
Les visages de Dieu, paraît en même temps chez Pocket dans une version retravaillée.
Amédée Mallock, commissaire visionnaire au coeur mélancolique, va tenter de résoudre une des pires de ses enquêtes, découvrir qui est le Maquilleur.
Un tueur en série, hors normes qui fait de chacun de ses meurtres une oeuvre d'art baroque. Polar mystique, thriller théologique, une intrigue captivante !
Propos reccueillis par Hassina MIMOUNE