Souvent (injustement) oubliés au profit des dessinateurs, les scénaristes de bandes dessinées voient leur travail mis en valeur au Salon du livre de Paris à travers une rétrospective consacrée à l'un des leurs, la star de la BD grand public Christophe « Scotch » Arleston. Rencontre avec l'auteur de « Lanfeust » et des « Trolls ».
Que vous inspire l’organisation de cette exposition au Salon du livre ?
Je suis très honoré. Non seulement pour moi, mais aussi parce que les scénaristes font rarement l’objet d’une mise en avant comme celle-là : je la conçois comme une reconnaissance pour l’ensemble de ceux qui créent les histoires auxquelles les dessinateurs prêtent ensuite leur talent.
Vous citez toujours l’auteur américain Jack Vance comme influence principale. Mais René Goscinny semble également avoir eu un impact sur votre style…
J’ai été influencé par au moins une vingtaine d’auteurs différents, dans tous les domaines ! Je parle de Vance, car on me pose souvent la question de la référence fantasy. Mais dans le même domaine, je peux également citer Fritz Leiber ou Lyon Sprague de Camp. En BD, bien sûr, Goscinny est inévitable, j’ai dévoré tous les « Astérix », mais j’ai été tout aussi marqué par l’humour de Tillieux, celui de Gotlib ou la délicieuse méchanceté de Lauzier et Alexis.
Où en sont vos divers projets à la télévision ?
Il y a une adaptation de « Trolls de Troy » pour Canal Plus, qui s’annonce très bien. Bien des choses ont été modifiées, y compris le graphisme de Jean-Louis Mourier. Mais l’esprit a été conservé, et je suis ravi de la façon dont les choses se passent pour le moment.
