
Il a fallu 36 ans au maître du suspens pour enfin nous livrer une suite à Shining, roman devenu culte, immortalisé par l’adaptation cinématographique époustouflante de Stanley Kubrick en 1980.
Chaque publication de Stephen King est un événement et Dr Sleep a été accueilli à sa mesure avec la venue exceptionnelle de l’auteur à Paris lors d’une rencontre digne d’un show à l’Américaine au Grand Rex en novembre.
Danny Torrance, l’enfant martyre a grandi. Trentenaire, il possède toujours le Shining, ce don surnaturel de voyance et de télépathie qui lui permet de communiquer avec les forces de l'au-delà. Comme son père, il sombre dans l’alcool et réussi à échapper à cette descente aux enfers en rejoignant les alcooliques anonymes. Il devient aide-soignant dans un hospice et se sert de son don pour aider les patients mourants à trépasser, d’où son nom, « Dr Sleep ».
Cependant, Danny n’est pas le seul à posséder le Shining. Une petite fille au nom d’Abra est bien plus douée que lui ne l’était à son âge fait son apparition et là commence un climat de frayeur.
Construit en deux parties, Dr Sleep aborde en premier lieu l’alcoolisme de Danny dans un réalisme suffoquant en proie aux visions macabres induites par ce don envahissant et ne parvenant pas à s’intégrer dans la société. Les tourments du passé refont surface mais il va cependant trouver une rédemption en aidant les autres. Stephen King dépeint jusqu’à l’insupportable cette descente vers le mal-être et le dégoût de soi.
La seconde partie du roman s’amorce avec la rencontre d’Abra, cette gamine dotée des mêmes pouvoirs, qu’il veut aider et dont les parents remarquent bien qu’elle n’est pas ordinaire. King nous mène alors dans un univers fantastico-comique, surnaturel où une faune de personnages insolites défilent et notamment une bande itinérante, Le Noeud vrai qui sillonne les Etats-Unis pour s'approprier et se nourrir de l'essence du Shining, une vapeur rose, en tuant les personnes ayant ce don. Un petit musée des horreurs…
Hassina Mimoune
Ce livre est un super Stephen King il nous garde en haleine jusqu au bout, j ai adoré!