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Comme un chant d’espérance de Jean d’Ormesson

Il était une fois le monde

Comme un chant d’espérance de Jean d’Ormesson

Pour lui, l’univers est un roman et il le prouve dans une trilogie entamée avec C'est une chose étrange à la fin que le monde en 2010, et qu’il achève cette année avec Comme un chant d’espérance (ed Héloïse d’Ormesson).

 

 

 

 

 

 


Au commencement il y avait… il y avait quoi, au fait ? Avec une maestria scientifique qu’on ne soupçonnait pas à l’auteur de Du côté de chez Jean, Jean d’Ormesson synthétise le propos de l’astrophysicien et rend visibles au béotien les mystères de la création. Planck, Darwin, Newton sont parmi les personnages de ce livre dont le héros est l’univers et où la vérité scientifique se met au service de la fiction métaphysique. La religion, quant à elle, se fait discrète : point n’est question de Livre ou d’athéisme puisque, quoi qu’il arrive, « Dieu est dans la nature sur le mode de l’absence et il est hors de la nature sur le mode de la présence ». Et de prouver qu’on ne peut aimer Dieu sans aimer les hommes.

Une fois que l’on a dit cela, on n’a pourtant pas tout dit. Jean d’Ormesson est avant tout un homme de lettres et s’il commence par la science, il finira par interroger la fiction. Encore un tour du malicieux académicien. Réfléchir sur la cause première, le big bang, la création selon un Dieu qui serait tout et un, c’est aussi méditer la question du temps et de son apparition. « Il était une fois », et voici que le temps s’impose, l’histoire commence et le questionnement affleure. La fiction apparaît comme la seule vraie manière de comprendre le pourquoi de la création.

Comme un chant d’espérance n’est pas le dernier roman de Jean d’Ormesson, l’auteur est déjà à l’œuvre du prochain opus. Mais il clôt avec intensité le triptyque engagé il y a quatre ans avec l’un des premiers vers des Yeux et la mémoire d’Aragon. Le livre est court, mais les questions fondamentales que sont Dieu, la conscience et la recréation du monde par la pensée en font un bréviaire nécessaire à tout vivant lisant.

Karine Papillaud

Photo©Abaca

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