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Angoulême, capitale des bulles

Angoulême, capitale des bulles

 

Rendez-vous incontournable du monde de la BD, le Festival international de bande dessinée d’Angoulême tiendra sa 38e édition du 27 au 30 janvier. Un reflet des tendances d’un art toujours en ébullition.

 
 
 
 
Il est loin le temps où la bande dessinée était considérée comme un genre puéril. Le Festival d’Angoulême, vitrine annuelle du 9e art, le rappelle depuis 1974. Ces dernières années, il a mis en avant une nouvelle génération d’auteurs dont le talent éclate au-delà du monde des bulles, tels Manu Larcenet, Marjane Satrapi,  Joann Sfar ou Riad Sattouf. Ces trois derniers ont connu un joli succès en passant derrière la caméra (avec, respectivement, PersépolisGainsbourg (vie héroïque) et Les beaux gosses.
 
« Ce sont des raconteurs d’histoire avant tout. Ils disent quelque chose et parlent de la société de manière juste », analyse Benoit Mouchard, le directeur artistique du festival. Ceux-ci sont désormais des stars. Ils ne doivent pas cacher le fourmillement créatif de la BD contemporaine. Un coup d’œil sur la sélection 2011 d’Angoulême atteste de son dynamisme et de sa pertinence.
Politique, histoire, polar, humour, jeunesse, intime ou imaginaire : les 58 ouvrages en lice balaient une diversité d’univers remarquable. « On ne se pose pas la question en terme de genre. Ce qui compte, c’est la qualité et le plaisir de lecture, sans défendre une forme particulière. On ne roule pas pour une école », continue Benoit Mouchard.
 
On notera l’importance prise par les femmes dans un univers longtemps très masculin. « Il y a encore dix ans, elles étaient peu représentées, on citait toujours les trois mêmes noms ». Cette année, on pourra par exemple découvrir le travail de Pénélope Bagieu (Cadavre exquis, premier format long de cette jeune blogueuse à succès), Julie Maroh (Le bleu est une couleur chaude, tendre récit de la rencontre sensuelle entre deux femmes), Nine Antico (Coney Island baby, libre évocation du destin de la pin-up Betty Page et de l’actrice porno Linda Lovelace), d’Anouk Ricard (Anna et Froga, quatrième tome des aventures d’une petite fille et de son amie grenouille dans un registre épuré et rafraichissant) ou de Lucie Durbiano (Lo, qui conte les amours d’une nymphe orpheline et d’un jeune pâtre).
 
Dans sa volonté de capter un public dépassant les frontières de la seule BD, le festival développe des animations jetant des passerelles avec les autres arts. On pourra ainsi assister au concert de l’excellent rocker Jon Spencer, illustré en direct par les dessinateurs Chauzy et Baru (ce dernier présidant cette édition du festival). Ou voir un one-man-show inédit de Philippe Geluck (le père du célèbre Chat) créé spécialement pour Angoulême. Ou pénétrer dans Le monde de Troy, une exposition recréant l’univers heroïc-rigolo de la série Lanfeust. Ou encore s’associer à l’hommage rendu à ce cher Snoopy à l’occasion de son soixantième anniversaire.
Avec des centaines de spectacles, rencontres, ateliers et conférences et la présence de plus de 1 000 auteurs venus des quatre coins du monde, il faudrait être un sacré moule à gaufres pour rater l’événement, mille millions de mille sabords !
 
Festival international de bande dessinée d’Angoulême

Crédits photos : Jorge Alvarez-9eART

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