
Chaque année, le salon Livres et musiques de Deauville célèbre la rencontre entre les mots et les notes. En 2011, l’accent est mis sur la musique classique.
La littérature est souvent affaire de sonorités. Une histoire de rythmique et de mélodie, les auteurs insufflant leur petite musique dans leurs récits. C’est ce que s’attache à exprimer le Salon de Deauville qui, depuis sept ans, créé des passerelles entre l’écrit et le son avec un certain succès. En 2010, il a attiré 9 000 visiteurs sur trois jours. Après le jazz, la musique africaine, le rock et la chanson française, l’édition 2011 est consacrée à la musique classique.
Au programme ? Des invités variés (auteurs de BD, poètes, biographes, essayistes, romanciers), des conférences, des signatures, des expositions, des concerts et des lectures musicales.
« Notre particularité, c’est que nous sommes axés davantage sur les spectacles que sur les dédicaces classiques », explique Laëtitia Daget, la responsable du salon. « Ainsi, beaucoup d’événements sont créés spécialement pour l’occasion ».
Parmi ceux-ci, quelques performances promettent d’être surprenantes, comme le concert de Christian Binet. Connu pour être le créateur des mythiques Bidochon, il interprétera des airs classiques, armé de son accordéon. Marie Nimier, elle, donnera une lecture de son roman Anatomie d’un chœur. Celui-ci conte les dissensions entre 80 choristes qui ne forment qu’une seule voix le jour du concert. Une lecture accompagnée, en toute logique, du Chœur Vittoria d’Ile-de-France. Dans la foulée, aura lieu la cérémonie de remise des prix du salon, présidée par Jérôme Garcin (voir interview).
Autre lecture musicale, celle de la comédienne Marie-Christine Barrault, récitante de Caprices et fantaisies, qui nous plongera dans le XVIIIe siècle des Lumières. L’occasion de croiser Voltaire, la cour de Frédéric II de Prusse ou les sonates de Bach et Telemann. Quant à Nancy Huston, auteur canadienne vivant en France, elle présentera une création collective avec un trio jazz sur le thème de l’homme. Un spectacle intitulé Le Mâle entendu.
A noter aussi : L’off de Pâques de Benoit Duteurtre (écrivain, musicien et critique musical), avec son débat sur l’impressionnisme et la musique sur la côte normande. Sans oublier une conférence musicale sur Serge Gainsbourg et la musique classique, ainsi qu’une exposition photo dédiée aux quinze ans du festival de Pâques, autre rendez-vous culturel essentiel à Deauville, consacré à la musique de chambre.
« Le salon se déroule, cette année, durant le festival de Pâques, continue Laëtitia Daget. Toutes les soirées seront clôturées par un concert au casino de Deauville. » Disséminé dans la ville, l’événement se révèle aussi l’occasion de découvrir des lieux qui ne sont pas ouverts d’ordinaire au public, telle la villa Le Cercle. Des mini-journées du patrimoine, en plus de l’événement culturel. Et pour parfaire la chose, toutes les manifestations du salon sont gratuites.