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Une allure folle

Couverture du livre « Une allure folle » de Isabelle Spaak aux éditions Des Equateurs
Résumé:

Une femme qui ensorcelle les hommes. Mathilde collectionne les amants tous plus riches les uns que les autres, se fait entretenir sur un grand pied jusqu'au jour où elle rencontre Armando, un italien, agent maritime qui l'installe dans un hôtel particulier. Elle a 30 ans, lui 40. Il est ferré.... Voir plus

Une femme qui ensorcelle les hommes. Mathilde collectionne les amants tous plus riches les uns que les autres, se fait entretenir sur un grand pied jusqu'au jour où elle rencontre Armando, un italien, agent maritime qui l'installe dans un hôtel particulier. Elle a 30 ans, lui 40. Il est ferré. Nous sommes dans les années vingt, à Bruxelles. De cet amour naît une petite fille, Annie. Armando étant déjà marié, Mathilde élève sa fille seule. Toutes les deux forment un drôle d'attelage dans le Bruxelles mondain de l'entre-deux guerres. Mathilde n'a qu'une obsession : légitimer sa fille car le très strict Armando ne l'a pas reconnue. Tous les deux ont une folle allure, vont vite, trop vite. Elles font sensation, mènent une vie fantasque mais partagent un certain silence,  parfois jusqu'au mutisme.
Mais apparaît  une troisième femme, la narratrice. Un jour, elle a décidé de partir sur les traces de sa grand-mère, Mathilde, et de sa mère, Annie, de reconstituer leur vie à l'aide de photos et de lettres. Mieux, elle mène l'enquête et de façon encore plus précise et haletante que la police ne l'a déjà faite. La vie est un tour de passe-passe. La narratrice savait que sa grand-mère et sa mère avaient mauvaise réputation pour des raisons différentes. Mais qui sommes-nous pour juger ? Elle va découvrir qu'elles ont été des héroïnes jusqu'à un point inconcevable. En écrivant ce grand livre des faux-semblants, la narratrice leur redonne vie. Voici un roman qui est une affaire de femmes qui ne parlent que d'hommes et où la comédie tient le bras à la tragédie.   

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Avis (5)

  • Isabelle Spaak part à la recherche de l’histoire de sa famille, et se penche en particulier sur le sort de sa grand-mère Mathilde, et de sa mère Annie. Des portraits de femmes fortes et indépendantes, qui cachent des zones d’ombres bien lourdes à porter. Est-ce cela avoir une allure folle? Au...
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    Isabelle Spaak part à la recherche de l’histoire de sa famille, et se penche en particulier sur le sort de sa grand-mère Mathilde, et de sa mère Annie. Des portraits de femmes fortes et indépendantes, qui cachent des zones d’ombres bien lourdes à porter. Est-ce cela avoir une allure folle? Au moyen de photos, de lettres, et en se rendant sur les lieux où elles vécurent, en Belgique, Italie et France, elle tente de percer le poids des secrets qui les ont oppressées et ont probablement joué un rôle dans le suicide de sa mère.
    Ces deux femmes, en avant garde sur leur temps, n’ont pas hésité à défier les convenances.
    Mathilde vécut dans les années folles. Séductrice, elle eut une vie oisive, légère, et aisée, et une fille, Annie, hors mariage.
    Le personnage d’Annie m’a davantage touchée, à la fois plus fouillé et plus ambigu. Elle souffrira longtemps de la distance du père, une absence qui aura probablement des conséquences sur son rapport aux hommes. Elle s’illustrera adulte par un caractère fort et courageux, à travers son engagement dans la résistance, dont elle sera honorée à titre posthume par Israël. Malheureusement, après avoir été délaissée par son père, elle se sentira également abandonnée par un mari volage, qu’elle finira par tuer avant de se suicider. Une femme capable donc d’être à la fois héroïne et meurtrière.
    Un livre où le poids des secrets mais aussi l’amour sont très présents. On imagine également le poids des secrets pour Isabelle Spaak qui a dû vivre avec les rumeurs concernant les zones d’ombre de sa mère et de sa grand-mère.

    https://accrochelivres.wordpress.com/2017/06/29/une-allure-folle-isabelle-spaak/

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  • La famille est source de bonheur comme de petits et grands malheurs au quotidien mais une question retient mon attention: connaissons nous vraiment notre famille? L'histoire familiale est tout à chacun une curiosité, un mystère qu'il faut résoudre. Là est la tentation de Isabelle Spaak, de...
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    La famille est source de bonheur comme de petits et grands malheurs au quotidien mais une question retient mon attention: connaissons nous vraiment notre famille? L'histoire familiale est tout à chacun une curiosité, un mystère qu'il faut résoudre. Là est la tentation de Isabelle Spaak, de comprendre et tenter d'expliquer. Faut-il encore retenir notre attention car l'auteure, à travers le récit d'une grand-mère fantasque et d'une mère libre, n'a pas réussi son pari.

    Sur les traces du poids familial, la romancière Belge dresse un portrait sans équivoque des femmes de la famille, à commencer par sa grand-mère Mathilde. Années 20, en Belgique, Mathilde est une roturière que rien n'arrête. Muée par une volonté de fer, elle use de ses charmes afin de séduire et envoûter les hommes. Demi-mondaine, elle ensorcelle Armando Farina, un italien très fortuné, homme de sa vie. Cette liaison passionnée donnera naissance à Annie, sans quelques soucis d'images car Armando est déjà marié et ne peut donc léguer son nom à sa progéniture. De façon décousu, l'auteure nous immerge dans un monde de conventions, nous narre le dictat des apparences et les mensonges qui en découlent. Mais Mathilde n'en a cure, elle seule est maîtresse de son destin.

    La deuxième partie est consacré à Annie qui après une enfance charmante doit faire face à la réalité de son identité: son patronyme est une illusion. Un lien qui semblait indestructible va peu à peu s'étioler par l'absence récurrente de son père mais par la vie dissolue de sa mère. Historiquement intéressante, cette partie évoque la seconde guerre mondiale, l'exil en France mais aussi la résistance. Du combat à la vie il n'y a qu'un pas et Annie en fait, jusqu'à son dernier souffle, un leitmotiv. Sa condition d'enfant non reconnu ne l'arrête pas, son caractère est affirmé, rien ne peut l'arrêter, pas même la guerre.

    En évoquant le sujet familial et notamment le drame dans d'autres romans, Isabelle Spaak persiste et signe une introspection du passé pour en exhumer des secrets, des hontes, pudiquement étouffés. Comme une enquête, elle déterre les correspondances, retourne sur les lieux de vie pour mieux comprendre ces deux femmes au parcours atypique dont se dégage une grande force. Malheureusement le style décousu et brouillon m'a profondément ennuyé! Malgré la sincérité du récit, on note quelques incompréhensions et contradictions. Sont-elles à l'image de la famille? Des femmes fortes, modernes mais dont l'histoire ne m'a pas si emballée que ça. D'autres romans utilisent le même sujet, les mêmes ficelles, alliant une écriture sensible à une intrigue annoncée. C'est peut-être ça le problème, la légèreté du style à la platitude de l'histoire. Un manque de relief évident qui fait de ce roman sans grande prétention un livre de plage qui se lit d'une traite à l'ombre d'un parasol, un thé glacé Aquarosa Kusmi tea et un clafoutis à la cerise à proximité.
    http://bookncook.over-blog.com/

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  • Pour entrer dans le dernier roman d’Isabelle Spaak, il peut-être nécessaire d’avoir quelques brides de son histoire. Car Une allure folle est un nouveau pan autobiographique de l’auteure. Isabelle Spaak est une jeune femme de 20 ans, vivant dans le quartier bourgeois d’Ixelles, au sein de la...
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    Pour entrer dans le dernier roman d’Isabelle Spaak, il peut-être nécessaire d’avoir quelques brides de son histoire. Car Une allure folle est un nouveau pan autobiographique de l’auteure. Isabelle Spaak est une jeune femme de 20 ans, vivant dans le quartier bourgeois d’Ixelles, au sein de la banlieue de Bruxelles, quand, un matin de juillet 1981, sa mère Annie abat d’un coup de fusil de chasse, Franck Spaak, son mari volage. Ainsi disparaît le ministre des affaires étrangères belges de l’époque, suivi de sa femme, qui se suicide par électrocution quelques minutes après. Elle laisse derrière elle six enfants et une longue lettre d’explications et de consignes. De ce fait divers tragique, Isabelle Spaak tire la matière de son 1er roman au titre ironique, Ca ne se fait pas, en 2004. Elle y dissèque méticuleusement l’histoire de la famille Spaak, menée entre le continent européen et les Etats-Unis, au gré des nominations de ce père, diplomate reconnu au talon d’Achille si fragile à la vue des femmes.

    Dans Une allure folle, nous suivons Mathilde, la grand-mère d’Isabelle. Follement amoureuse d’un riche courtier maritime italien, prénommé Armando, avec qui elle vit la Dolce Vita. Fruit de cet amour, Mathilde donnera naissance à Annie, enfant non reconnue par Armando, qui est déjà marié et décide de ne pas donner son nom. Mathilde est belle, vive, extravagante et nous suivons ses aventures de la Belgique, à la France en passant par l’Italie. Annie est de tous les voyages, de cette mère fantasque, et tisse un lien indestructible avec sa mère.

    Mon interrogation est double : ce roman est-il une consolation pour Isabelle Spaak? - elle tisse finement à travers des mots choisis, un récit joyeux aux ombres folles, comme pour trouver du réconfort – ou une réhabilitation ? En effet, la mémoire de la famille Spaak est largement salit par les autres, l’entourage, et pointé du doigt par une certaine société qui impose ses codes. L’auteure écrit :« Depuis le 18 juillet 1981, Anny, Annie, Anne, Anne Marie, peu importe le prénom qu'on lui donne, est une personne dont on ne parle pas, dont on ne prononce plus le nom. Les uns par gêne, d'autres par pudeur, certains par colère. Un petit nombre par une inconsolable tristesse ». Isabelle Spaak est blessée dans son essence et jusqu’à quel point ? La souffrance de la journaliste est palpable dans l’écriture.

    Elle fait de sa grand-mère Mathilde un personnage qui la fascine mais qui aura bien du mal à nous attirer dans un tourbillon léger et joyeux. Les descriptions sont trop courtes, incomplètes, le rythme a du mal à prendre. On ne se sent pas emporté par cette allure folle, Mathilde se prenant les pieds dans une vie où l’on sent le déni et une forme de désespoir. Ce qu’il reste de ce roman est un beau portrait de femmes où la transmission se fait de manière tragique. Isabelle Spaak raccommode sa mémoire et donne une consistance historique majeure au récit que l’on ne peut ignorer. Entre recherche de comportements léger et futile et prise de courage, Une allure folle est toujours en déséquilibre et il est difficile de prendre une position pour le lecteur.

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  • Dans son roman, la narratrice raconte l'histoire de sa grand-mère Mathilde, qui, enceinte, a épousé un notable italien et a élevé sa fille Annie en Belgique, y compris lorsque son époux s'est tenu à distance pendant la guerre. Mathilde était une femme libre et audacieuse, dont sa fille Annie...
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    Dans son roman, la narratrice raconte l'histoire de sa grand-mère Mathilde, qui, enceinte, a épousé un notable italien et a élevé sa fille Annie en Belgique, y compris lorsque son époux s'est tenu à distance pendant la guerre. Mathilde était une femme libre et audacieuse, dont sa fille Annie s'est toujours sentie éloignée, lui reprochant sa marginalité, son anti-conformisme.

    Une allure folle est un roman familial plaisant, qui ne m'a cependant pas particulièrement marquée.

    Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/06/une-allure-folle-isabelle-spaak.html

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  • Comment écrire l’histoire de sa famille ? C’est à cette question qu’Isabelle Spaak tentait de donner une première réponse avec son premier roman, Ça ne se fait pas (2004), dans lequel elle racontait la fin tragique de ses parents en 1981. On retrouve du reste la scène de l’assassinat de son...
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    Comment écrire l’histoire de sa famille ? C’est à cette question qu’Isabelle Spaak tentait de donner une première réponse avec son premier roman, Ça ne se fait pas (2004), dans lequel elle racontait la fin tragique de ses parents en 1981. On retrouve du reste la scène de l’assassinat de son père, le diplomate Fernand Spaak, par sa mère puis de son suicide par électrocution dans ce nouveau livre.
    Car la petite-fille du grand Européen Paul-Henri Spaak n’en a pas fini avec sa généalogie. Découvrant papiers, documents, lettres et photographies, elle s’attaque cette fois aux femmes de la famille. À commencer par sa grand-mère Mathilde dont on comprend très vite que le portrait «officiel» ne rend pas compte de toutes les facettes de cette femme étonnante à bien des égards. «Une femme futile, uniquement préoccupée d’elle-même. C’est le portrait de Mathilde vue par maman.» Un portrait que la vieille dame semble prendre un malin plaisir à alimenter en adressant des cartes de vœux depuis la Côte d’Azur où elle semble passer une retraite paisible après une vie pour le moins mouvementée.
    Elle a rencontré Armando, un riche Italien, dans les années 20 à Bruxelles. De ce couple illégitime naîtra une fille, Annie – la mère de l’auteur – qui prendra le nom de son père de manière illicite. L’étranger numéro 703152 «a passé sa vie à solliciter des visas d’entrée dans son pays d’adoption, contrée de brumes, de landes, de ports, de forêts giboyeuses. Une terre où il se sent appelé par les souvenirs et le cœur.» Mais sa situation conjugale mêlée au fracas des armes rendront la chose impossible. Il mettra toutefois un point d’honneur à assurer l’indépendance financière de Mathilde et de sa fille et organisera les meilleurs soins à Paris lorsqu’elles seront toutes deux victimes d’un grave accident de voiture.
    La Seconde Guerre Mondiale servira aussi de révélateur en ce qui concerne Annie qui a épousé Guillaume et se rêve une vie loin des turpitudes de ses parents. «Maman toujours si droite, si pure, elle qui voulait tellement que sa vie soit parfaite. À la fin de la guerre, quand le contact avait été renoué avec Armando toujours coincé en Italie, Guillaume utilisait le terme de ménage exemplaire pour décrire son bonheur conjugal. Trois bambins adorables, une excellente maman, un home à la campagne. Nous nous suffisons à nous-mêmes, n’est-ce pas la preuve de l’accord parfait ? hasardait Guillaume comme s’il voulait s’en persuader.»
    Mais dans la Belgique de l’après-guerre les choses bougent vite. Entre épuration et question royale, entre promotion pour Guillaume le Résistant et troubles politiques, Annie – que l’on découvrira tout autant, sinon encore davantage Résistante – choisit de quitter son foyer, d’épouser son amant et d’assumer le qu’en dira-t-on : «Je ne dis pas que maman a eu raison de quitter Guillaume et leurs trois enfants pour vivre sa passion avec mon père, tout recommencer, donner naissance à trois autres enfants, construire une autre famille, la mienne. Et à nouveau tout ficher par terre. Mais qu’elle aurait été sa vie si elle était restée ?»
    Si l’auteur n’en a pas fini avec les questions, elle nous offre une réflexion lucide et passionnée sur les rouages qui construisent et détruisent les couples, sur la façon d’«inventer» les histoires familiales et de les transmettre, sur la manière d’explorer les drames et les secrets et de sans cesse réécrire le roman de sa vie, acec une allure folle !
    http://urlz.fr/3nTc

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