Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
La critique emploie spontanément, dans son approche des Pensées, le terme de « voix ». Dans de nombreux ouvrages ou articles, on lit ainsi des expressions telles que « la voix de Pascal », ou « la voix des Pensées ». Que recouvrent, dans la réalité du texte, ces formules : n'y a-t-il là qu'un abus de langage, ou peut-on à l'inverse deviner, derrière la métaphore de la voix, un effet qui serait propre au discours pascalien ? Et dans ce cas, peut-on partir de ce discours, et du détail même de son écriture, pour mettre à jour une stratégie persuasive ? La linguistique de l'énonciation a pour objet le rapport qu'entretient le discours avec son énonciateur et avec son destinataire. C'est précisément sur ces deux instances que Pascal met l'accent lorsqu'il souligne la difficulté de mener à bien une communication efficace : on peut donc penser que l'effort de son éloquence s'est tout particulièrement porté sur la mise en place d'un dispositif adapté à ses visées apologétiques. Ce livre se propose alors de déterminer comment une gestion précise des « traces » énonciatives peut servir son art de persuader et même donner lieu à de singuliers effets de voix. Gilles Magniont est né en 1969 à Bordeaux. Maître de Conférences à l'université Michel de Montaigne Bordeaux 3, il enseigne actuellement la grammaire et la stylistique. Traces de la voix pascalienne constitue la reprise d'une thèse soutenue en juin 1998.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Faites votre choix parmi les 20 romans en lice !
Tentez vite votre chance pour gagner l'une des 15 bandes dessinées sélectionnées par le jury
Une interview des auteurs, un défi écriture et des livres à gagner !